mercredi, août 07, 2019

Le prix de l'instabilité gouvernementale

Beaucoup d'imbéciles mettent nos maux politiques actuels sur le dos du caractère personnel de la Vème république et souhaitent un régime d'assemblée, sans vouloir reconnaître, d'une part, que la constitution gaullienne a été patiemment dénaturée alors qu'elle représentait justement cet équilibre aujourd'hui perdu et appelé de leurs voeux par les amnésiques, et, d'autre part, que le régime d'assemblée a déjà été tenté en France, avec le succès que l'on sait, ou que l'on devrait savoir.

Je suis en train de lire The collapse of the third republic, de William Shirer (qui écrit par ailleurs quelques solides conneries). La tristesse et la stupeur d'un Américain  francophile devant notre instabilité gouvernementale nous rappellent à quel point ce régime était dommageable.

On dit souvent que la stabilité ministérielle (les gouvernements tombaient mais se reformaient, dans un jeu de chaises musicales, avec presque les mêmes ministres. Aristide Briand a été ministre 25 fois !) compensait l'instabilité gouvernementale. C'est vrai, mais très insuffisant. Rien ne remplace des gouvernements durables.

Comme ce régime parlementaire est une lubie de gauche, elle permet au moins de détecter les faux droitiers.

Pourtant, n'enlevons pas tout à la troisième république : si elle a commencé la guerre en 1914 dans des conditions désastreuses, elle a fini par la gagner ... au prix d'un million quatre cent mille morts.





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