dimanche, février 16, 2020

Breezy

Troisième réalisation de Clint Eastwood, 1973.

Le film n'a pas très bien marché, ce qui prouve que le public n'a pas toujours bon goût. Eastwood pense que le studio a décidé que le film ne marcherait pas et a saboté sa diffusion.

Une jeune hippie, peut-être mineure (le film est ambigu), et un promoteur immobilier à la cinquantaine bien avancé tombent amoureux à Los Angeles.

Eastwood sait installer une atmosphère. Quelques touches réalistes empêchent de tomber dans le romantisme sirupeux. Les deux acteurs sont excellents et font beaucoup pour rendre cette histoire crédible (les couples avec 20 ou 30 ans d'écart entre un vieil homme et une jeune femme sont rares mais pas inconnus, parce qu'ils ne trompent pas la nature, ils peuvent avoir des enfants).

La touche politiquement incorrecte d'Eastwood : alors que d'autres histoires d'amour plus classiques échouent, celle-ci, qui est peut être illégale, fonctionne et se termine bien. Pas de punition divine hollywoodienne d'avoir brisé un tabou.

Les histoires de pédophilie qu'on nous fait en ce moment ajoutent à l'audace de ce film  (par la complexité des sentiments, il montre à quel point les notions d'emprise et de consentement sont idiotes, comme si tout amour n'impliquait pas des formes d'emprise et de consentement).




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