dimanche, janvier 21, 2024

A propos de la révolte des paysans.

 L'actuelle (janvier 2024) révolte des paysans est vouée à l'échec.

Entre la trahison des syndicats paysans, les coups de LBD dans la gueule et la répression médiatico-judiciaire, ils n'ont aucune chance. Le gouverne-ment temporisera sans faiblir sur le fond, distribuera quelques cacachuètes et ç'en sera fini.

Ca fait bien longtemps qu'ils ont accepté de devenir des agriculteurs, c'est-à-dire des gens soumis à la folle logique économique et bureaucratique. Ils se révoltent de risquer la noyade alors qu'ils ont sauté du bateau (un peu poussés, il est vrai) il y a déjà une paye.

Et, fondamentalement, ils sont en révolte (inconsciente chez beaucoup mais tout de même consciente chez quelques uns) contre le nihilisme des Français, qui rêvent d'un monde hédoniste, narcissique, de purs esprits flottant dans l'air, sans attaches ni devoirs d'aucune sorte, tout le contraire de la terre nourricière.

Le nihilisme est totalement déchainé dans la bourgeoise urbaine mondialisée, mais le reste des Français aimeraient bien aussi, seule leur condition servile les en empêche, leur rappelant trop fréquemment qu'ils ne sont pas de purs esprits.

Le livre Le cheval d'orgueil est un utile rappel que ce qui a tué la paysannerie français, c'est la modernité. La mère d'Heliaz, paysanne née dans les années 1890, a fini sa vie emboiteuse à l'usine de pâtés Hénaff, parce que cela rapportait plus et était beaucoup moins pénible que de trimer aux champs. Et d'ailleurs, transmettre des champs à qui, puisque tous ses enfants étaient partis à la ville ?

Bien sûr, le christianisme, intimement lié à notre humanité, disparait quand nous nous déshumanisons (et réciproquement : nous nous déhumanisons parce qu'il disparait).

Ce que la révolte paysanne, après les Gilets Jaunes, nous montre, c'est que les Français, dans leur grande majorité, sont mûrs pour le grand abattoir transhumaniste.

Oh, rassurez vous, sans trop de violences, Hitler et Staline étaient bêtement impatients. D'un côté, le blob décourage les Français de faire des enfants par tous les moyens et les acculture complètement (il n'y a qu'à voir le désastre des prénoms) ; de l'autre, le blob les fait « mourir dans la dignité », tout en poussant à fond l'invasion migratoire. Dans 50 ans, le peuple français sera de l'histoire ancienne (c'est déjà le cas dans l'esprit, il ne reste plus qu'à faire la même chose dans la chair).

Du trio indo-européen, le soldat, le prêtre, le paysan, il ne reste absolument rien. Juste des abrutis devant leur télévision, prêts à être menés à l'abattoir par d'autres abrutis devant leur télévision, mais qu'un hasard facétieux a placés en haut de la pyramide.

Alors, que pouvons nous espérer de cette ultime jacquerie avant liquidation ? Qu'elle sauve quelques îlots d'humanité qui feront dire à nos rares descendants qu'il y avait dix justes dans Sodome. Ca sera déjà une belle réussite.

Ainsi prennent fin 3000 ans de peuplement gaulois en France.

Mais, ne désespérez pas, une civilisation aussi flamboyante que la nôtre (nous n'étions pas des traine-savates africains) ne disparait pas sans inspirer des âmes d'élites. Tout le monde ne peut se satisfaire de la longue nuit de l'islam ou de la robotisation. Quoi qu'il arrive, ce que nous avons, fait, ce que nous faisons, sera source d'ardeurs nouvelles.

11 commentaires:

  1. Dame Ginettejanvier 21, 2024

    C'est sûr que moi, classe moyenne de 64 ans, vivant dans une commune de 4 000 habitants, ayant fait le catéchisme pendant des lustres, remercié par mon curé François compatible, je ne vais pas faire la révolution toute seule. Par contre j'essaie de me tenir droite sur ma colonne vertébrale, continuant à prier le bon Dieu de nous venir en aide et par une attitude, un savoir être, respecter l'héritage de mes ancêtres.

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  2. Excellent article! Un pessimisme lucide qui se termine étonnamment par une note d'optimisme injustifié.
    Pangloss

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  3. L’agriculture est une entreprise hautement capitalistique dont les produits ont une faible valeur et ne sont que peu différenciés.
    Les marges ne peuvent qu’être faibles.
    Une solution serait de diminuer le nombre d’agriculteurs et d’augmenter les surfaces.

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    1. Faire plus de ce qui détruit la France ? Riche idée.

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    2. "augmenter les surfaces" et déléguer un maximum de tâches à des automates, des robots. C'est dans les tuyaux.
      La révolution de l'agriculture viendra avec la disponibilité de l'eau: les petits réacteurs (SMR) pour filtrer l'eau et la rendre disponible sur les terres arides.
      Dans les scénarios pessimistes on parle de 30ans avant l'arrivée de ces technologies.

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  4. Dans l' agriculture il y a les petits qui font face à une concurrence déployable,eux vont mourir. Et puis il y a les gros comme Arnaud Rousseau patron de la FNSA le plus gros syndicat . On le retrouve administrateur ou dirigeant d’une grosse quinzaine d’entreprises, de holdings et de fermes : directeur de la multinationale Avril (Isio4, Lesieur, Matines, Puget, etc.), administrateur de la holding du même nom, directeur général de Biogaz du Multien, spécialisé dans la méthanisation, administrateur de Saipol, leader français de la transformation de graines en l’huile, président du conseil d’administration de Sofiprotéol, qui finance des crédits aux agriculteurs. La liste est longue. Comme patron d’exploitations agricoles, il ne possède pas moins de 700 hectares, principalement des céréales oléagineuses (colza, tournesol) mais aussi du blé, de la betterave, du maïs, et de l’orge. Il est aussi maire (sans étiquette) de sa commune Trocy-en-Multien (Seine-et-Marne) et vice-président de la communauté de communes du pays de l’Ourcq.

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  5. Les accords de libre échange ont été signé par les agriculteurs qui gagnent beaucoup à l' exportation comme notre bon Rousseau de la FNSA et ceux qui vendent des bouteilles de vin à 1000 euros aux américains. Mais en contrepartie, l'Europe et la France doivent accepter d' importer des produits agricoles peu chers, pénalisant ainsi les petits paysans qui eux ne sont pas exportateurs.

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    1. 98 % du peuple n’est pas agriculteur. La société est donc gagnante à des prix agricoles bas.

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    2. 99,5 % du peuple n' est pas militaire. Juste pour dire que l' alimentation est un secteur stratégique..........

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    3. Ceux qui ne comprennent pas que l'agriculture et l'alimentation ne sont pas des questions économiques ne comprennent rien à la France.

      Ce sont des américanisés : considérer l'agriculture comme une activité économique comme une autre et l'alimentation comme un simple carburant, c'est américain.

      En France, on est ce qu'on mange : si vous mangez de la merde, vous êtes de la merde.

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    4. La nourriture c'est la santé. Les assurances sociales devraient donc être la force de contre-réaction à la mal-bouffe.
      Les coûts (maladie, productivité, ..) pour la société d'avoir des gens malades devraient être pris en compte quelque part.
      Tant que nos décideurs se nourrissent chez Fauchon rien ne se passera ?

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