Lorsque je dis que les déficits publics étouffent l'avenir de la France, que l'Etat français dépense trop pour ce qu'il fait et que les traitements de personnel et les retraites coûtent trop cher, on me répond souvent que c'est là un "raisonnement purement financier", comme si c'était là la suprême insulte, l'argument définitif qui devait me clouer le bec.
Réfléchissons : qu'est ce que l'argent ? C'est un moyen d'échange et d'allocations des ressources. Ce que je paye par exemple en TVA, c'est ça de moins que j'ai pour acheter une plus belle voiture.
L'argument du "raisonnement purement financier" sous-entend qu'il est mesquin et tatillon, un peu étroit d'esprit, de demander des comptes à l'Etat, dont l'argent n'est à personne.
Bien au contraire, l'argent de l'Etat est à tout le monde. Chaque centime dépensé par l'Etat provient virtuellement de la TVA sur le steak du smicard. Alors c'est la moindre des choses d'exiger qu'il soit utilisé au mieux.
Bien sûr, il serait vain d'attendre ce genre de considérations, de pareils scrupules des gouvernants qui font du lard dans les palais de la République, qui considèrent les dépenses somptuaires comme un du.
En disant cela, je ne verse pas dans un populisme de mauvais aloi, il suffit de regarder agir nos politiciens : la morale à géométrie variable, l'honnêteté relative, les caprices avec l'argent du contribuable, l'avidité à profiter, la brigue incessante, la courtisanerie servile, le népotisme républicain, les déclarations solennelles aussi vite oubliées qu'émises (comme par exemple "si j'encours une peine infamante, je me retire de la vie politique"), le jeu des apparences, des "images" et des "postures", j'en passe et des meilleures.
Cependant, rien n'oblige les citoyens à s'abaisser au niveau de leurs gouvernants et ils ont le droit de se montrer exigeants.
mardi, décembre 14, 2004
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire