Soyons francs : si je n'avais pas entendu en dire du bien à la radio, en dépit de son premier abord, je ne serai jamais entré dans ce restaurant. Il a tout du repoussoir à Franckie : décor fluo, musique (on ne va pas au restaurant pour écouter de la musique), carte aux associations excentriques, bref le genre pour cadres trentenaires friqués branchouillés qui confondent l'excentricité et l'originalité, le décalage et la personnalité, le hors-sujet et la créativité, le prix et la qualité. Bref un restaurant pour jeunes barbares du XVIème arrondissement.
Mais une fois le haut-le-coeur initial surmonté, j'avoue qu'il y a des trouvailles qui dépassent la vaniteuse pirouette culinaire. La lotte au lard, sans être révolutionnaire (j'avais déjà mangé de la langoustine au pied de porc, même genre d'association), est bienvenue.
La fricassée de Saint-Jacques aux cèpes à l'arabica est judicieuse.
Les desserts eux valent franchement le détour, ce qui est plutôt rare. Comme ce resto fait aussi salon de thé, vous pouvez en profiter plainement. Il y a une poire pochée, glace au café et feuille de tabac frite particulièrement réussie.
Le service est brouillon.
Ca manque encore de quelques ajustements mais ça change. Le plus gros inconviénient sur le long terme pourrait bien être le coté bruyant de la salle.
Un restaurant si vous avez envie de sortir de l'ordinaire.
Compter 65 € par personne au diner, 15 € salon de thé
Lien : Le music-hall
jeudi, décembre 23, 2004
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