L'article que vous trouverez au lien ci-dessous me semble plein de bon sens.
Lien : merci à Médecin sans frontières
Pour ma part, je répugne aux passions collectives qui tournent vite au narcissisme (que nous nommes bons, que nous sommes généreux, que nous sommes compatissants). Qu'il s'agisse de manifestations anti-FN ou de Téléthon, je suis sceptique sur ses orgies massives de bien-pensance et de bons sentiments à pas cher.
Je préfère l'engagement individuel de longue durée ou un silence pudique.
Résumé de l'article :
Tout se passe comme si le cœur avait peu à peu pris le pas sur la raison, comme si la générosité s'alimentait d'elle-même (alors qu'elle fut plutôt timide au moment où elle aurait été la plus urgente, dans les tout premiers jours qui ont suivi la catastrophe). Désormais, Etats, entreprises, ONG, particuliers, collectivités locales rivalisent dans la course aux dons, cravachés par des médias qui donnent le sentiment de s'alimenter et d'alimenter ce qui est en train de devenir une sorte d'hystérie collective de la générosité affichée.
Dans ce concert de bons sentiments, MSF vient de faire entendre une voix discordante en décidant de cesser de faire appel aux dons. Cette déclaration lui vaut l'opprobre collectif des autres ONG, toutes unies pour l'occasion. Pourtant, si une association est capable plus qu'une autre d'analyser très rapidement une situation de catastrophe naturelle et de mobiliser en un temps record les capacités logistiques et médicales pour y répondre efficacement, c'est bien MSF, qui, depuis sa création en 1971, n'a cessé d'améliorer sa force de réaction rapide. Cette efficacité, qui lui permet d'être presque toujours la première présente en cas de crise grave, lui a valu le prix Nobel de la paix en 1999.
jeudi, janvier 06, 2005
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