Piqué dans les Echos :
Les nationalisations sont passées de mode, mais cela n'empêche pas de pouvoir utiliser à bon escient la force de frappe de la puissance publique. Les socialistes qui poussent des cris d'orfraie à propos d'Arcelor devraient se souvenir qu'après la privatisation d'Usinor par le gouvernement Juppé, c'est le gouvernement Jospin qui a cédé les 7,7 % que l'Etat avait conservés dans le sidérurgiste. De sorte que malgré les intérêts luxembourgeois, espagnols et belges encore présents chez Arcelor, c'est l'absence des Français qui le fragilise. Et quand Guy Dollé parle d'« Airbus européen de l'acier », il est trop tard pour imiter EADS, qui jouit d'un actionnariat fort associant une grande entreprise allemande, l'Etat et un groupe privé français.
Si la classe politique le souhaite, il existe une piste pour renforcer le capital de la douzaine de cibles potentielles du CAC. Ramener à 51 %, ce qui est largement suffisant pour assurer le contrôle public, la part de l'Etat dans EDF et GDF. Cela permettrait de doter le Fonds de réserve des retraites de 27 milliards d'euros et de financer des prises de participation à long terme de 15 à 20 % dans chacune des entreprises concernées [Danone, Alcatel, ...]. On peut aussi ne rien faire, comme les Britanniques. Mais il faut alors se réjouir de voir des étrangers acheter nos joyaux au prix fort.
lundi, février 06, 2006
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