mercredi, mars 01, 2006


L'Etat, c'est toi (F. Bastiat)

FFF

Recueil d'articles, c'est du pur Bastiat, il y lance un concours à qui lui définira cette chose mystérieuse qui doit à la fois parer à tout, fournir de l'emploi et baisser les impôts, qu'on appelle l'Etat.

Mais le plus marrant dans ce petit ouvrage est la postface, d'un certain Vesperini, il explique que Bastiat était certes un type très intelligent qui est vraiment un bonheur à lire mais que :

> il n'était pas un théoricien de l'économie (pas assez de diplomes ? Pas de thèses universitaires ? Pas assez de chiffres ?)

> il n'avait pas compris la fonction redistributive de l'Etat (alors que ceux qui ont vraiment lu Bastiat, ce qui ne semble pas être le cas de ce monsieur, savent qu'il conteste la légitmité même de redistribution étatique des revenus)

> il n'avait pas compris la fonction stabilisatrice de l'Etat (qui est, puisque j'en parlais récemment, une pétition de principe : on n'a jamais démontré que l'Etat stabilisait l'économie. On peut même penser que les mesures prises par le Chancelier de l'Echiquier Winston Churchill n'ont pas été pour rien dans la crise de 1929, ce qu'il a d'ailleurs reconnu avec son humour habituel : "On a dit que j'avais été le plus mauvais Chancelier de l'Echiquier jamais vu. Hé bien, on a eu raison.")

Faut-il que Bastait sente le souffre en 2006 pour que l'éditeur affuble un recueil d'une postface, acte de dévotion à la foi étatiste, minimisant l'importance de ce qu'il publie !

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