"Les immigrés, dans le système social français (35 h, beaucoup de vacances, beaucoup d'impots) qui favorise une grande productivité qu'ils n'ont pas par la force des choses, sont condamnés à la mendicité ou au vol. On critique les petis boulots d'autres pays, mais ils sont un excellent, le seul, moyen d'intégrer les immigrés sans formation."
La remarque peut sembler brutale, mais elle est vraie (que sont le RMI et allocs sinon une mendicité collective ?) : le lien entre notre soi-disant "modèle" social et les difficultés d'intégration des immigrés ne fait aucun doute.
dimanche, avril 30, 2006
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
C'est en effet brutal mais très juste même si je reste persuadé que la plupart des immigrés ne veulent pas du vol ou de la mendicité mais "le système" les y pousse
RépondreSupprimerPar ailleurs, je ne comprends pas ce propos "...favorise une grande productivité qu'ils n'ont pas par la force des choses..."
rajoutez le nombre et vous l'avez votre productivité.
Je discutais avec un ouvrier du batiment qui me parlait en terme élogieux du "boulot abattu par quelques turcs sur un chantier"
La productivité française reste très (trop ?) bonne et la part des immigrés n'y est pas étrangère
Pourquoi ne pas ouvrir les frontières à toutes et tous en déclarant, désormais, n'attendez rien de nous, c'est vos seuls compétencces qui vous fourniront du travail.
La fin de l'état providence !
Ma remarque portait sur les immigrés parce que c'était l'objet du débat, mais elle en fait valable pour les travailleurs non ou mal qualifiés, produits en grande nombre par notre système éducatif qui, c'est bien connu, nous est envié par le monde entier et met l'égalité au centre de ses préoccupations (je plaisante).
RépondreSupprimerLes économistes ne s'accordant pas sur une définition de la productivité, on peut raisonner sans elle : les nombreuses dispositions protégeant les abrités (salaire minimum, code du travail) sont autant de barrières à l'embauche des exclus. On empêche l'entrée sur le marché du travail par le bas, bloquant ainsi "l'ascenceur social". Il n'y a aucun doute sur ces questions : le chomage a été très étudié ces dernières années (surtout à l'étranger d'ailleurs). Les mécanismes les plus efficaces pour lutter contre le chomage sont bien connus (baisse des dépenses publiques, incitations ciblées à la reprise d'activité, ANPE forte, allègements des charges et des règlements, etc ...)
Mais comme, en France, les abrités sont au pouvoir, et fortement, on évite à toute force de poser le débat en ces termes, on disqualifie toute tentative en ce sens sous l'insulte "libérale" (et tant pis si la réalité est "libérale").
On nous raconte à la place qu'un "autre monde" est possible en se fermant soigneusement les yeux au fait que, dans ce monde-ci, des pays pas antisociaux ont réduit le chomage par des mesures libérales qui ont, c'est vrai, bousculé les abrités et les "avantages acquis". Mais, en France, on préfère faire du bruit avec la bouche au profit des pauvres et des déshérités en s'abstenant de rien faire pour eux qui dérange les abrités.
Cet ensemble de réactions constitue ce qu'on appelle la préférence française pour le chomage, on peut la résumer en un dialogue :
_ Le chomage est un drame.
_ Facilitons l'embauche et le licenciement (par exemple), ça marche dans les autres pays.
_ Ah non, pas ça, c'est anti-social.
En fait, toute les mesures contre le chomage sont "anti-sociales" (je veux dire les ensembles de mesures cohérents, pas les demi-mesures où on prend le bout qui fait plaisir en abandonnant le bout qui demande un effort) puisqu'elles reviennent toutes à donner plus de liberté au marché du travail : plus de liberté d'embaucher (c'est le but) mais aussi plus de liberté de débaucher (c'est la conséquence.)
C'est pourquoi la préférence française pour le chomage est bien réelle : elle est ancrée dans la méfiance vis-à-vis de la liberté et de l'initiative et dans le crédit accordé a priori à l'action étatique dans l'économie.
On retombe là sur le problème de nos systèmes sociaux collectivistes : action collective => irresponsabilité individuelle (voir le trou de la Sécu)
responsablité => action individuelle
donc si l'on veut la liberté d'immigrer, il faut des systèmes sociaux individuels, où l'immigré ne puisse pas être un passager clandestin (je profite sans payer). Si nous voulons garder nos systèmes collectivistes, il faut empêcher l'immigration.
Hors de cette alternative (je préfère la première solution : liberté + prévoyance individuelle), c'est fariboles et démagogie.
Mais, là encore, pour que ces choses puissent être dites, il faut arrêter le nominalisme, la scralisation de mots creux, et les tabous.
Bonjour,
RépondreSupprimerUn petit rappel: la productivité française n'a rien d'exceptionnelle. C'est la productivité horaire française qui est élevée. Pourquoi?
- En France les personnes peu productrices travaillent moins souvent que dans les autres pays (cf le taux de chômage des gens sans qualifications). Conséquence: la productivité par salarié est plus élevée car les moins productifs ne sont pas salariés et disparaissent des statistiques.
- On peut supposer que la productivité horaire du travail est décroissante. Illustration: je suis restaurateur et je travaille seulement aux heures des repas. Maintenant je travaille 15 heures par jour: je vais être moins productif par heure parce que j'aurais peu de clients hors des heures de repas.
Ce raisonnement peut s'appliquer dans de nombreux emplois.
Or en France on travaille peu par semaine et peu de semaines dans l'année. Conséquence: la productivité horaire par salarié est élevée.
Notre forte productivité horaire semble donc bien relative...