vendredi, juin 23, 2006

Sarko, je le voyais venir de loin ...

Voici un extrait du discours de Nicolas sarkozy à Agen :

«Ce n'est pas le déficit qui crée le chômage, mais le chômage qui crée le déficit. [Il faut] refuser une logique absurde qui conduit à augmenter les impôts, à couper dans les investissements publics et à tailler dans les dépenses sociales quand la croissance ralentit et le chômage augmente [...] Je propose l'augmentation du pouvoir d'achat»

Ne dirait-on pas un discours de François Hollande ou de Marie-George Buffet ?

Il est maintenant évident que N. Sarkozy est un étatiste forcené, comme les autres, qu'il n'a rien de libéral (1) et, comble de bêtise, qu'il croit à la relance par la dépense (aux frais du contribuable bien entendu) dont on connaît l'inefficacité économique depuis les malheureuses expériences des années 30.

Vous pourriez rétorquer qu'il ment, qu'il s'adapte à son public.

Hélas, de nombreux indices me conduisaient auparavant à penser que NS n'est pas un libéral, ce discours vient comme une confirmation, non comme une surprise.

Je ne sais pas si c'est le chomage qui crée le déficit ou le contraire, mais je sais une chose : tous les pays qui ont résolu leurs problèmes de chomage ont commencé par réduire la dépense publique, mais il est vrai qu'en France nous sommes si supérieurement intelligents que nous pouvons toujours arguer que les autres n'ont rien compris.

(1) bien sûr, je donne un sens précis au mot "libéral", je ne suis pas un gauchiste qui baptise "libéral" à tort et à travers tout ce qui ne lui plaît pas.

2 commentaires:

  1. Sans me faire l'avocat de Sarko, je nuancerais votre propos. Même s'il y a des contre sens il faut voir la ligne qu'indique le discours :

    "Ce n'est pas le déficit qui crée le chômage, mais le chômage qui crée le déficit."

    La question est combattre le déficit d'abord ou combattre le chômage d'abord ? Le problème est qu'avec le SMIC à 1500 euros les socialistes vous diront, que cela va combattre le déficit grâce à la consommation et donc à posteriori le chômage : ce qui est faux bien sûr. Sarko dit,il faut combattre le chômage d'abord donc : CPE, CNE etc ... Voilà c'est un duel CPE / CNE vs SMIC à 1500 euros, vous voyez ?

    "[Il faut] refuser une logique absurde qui conduit à augmenter les impôts, à couper dans les investissements publics et à tailler dans les dépenses sociales quand la croissance ralentit et le chômage augmente [...] Je propose l'augmentation du pouvoir d'achat"

    Ici il fait référence au 35 h, entre autre. Avec les 35h, les socialistes prône la qualité de vie. Sarko dit dans une autre partie de son discours, il me semble (vu en extrait à la télé), qu'il faut donner la possibilité au gens de travailler plus et DONC d'augmenter leur pouvoir d'achat ... Voilà la logique, il n'y a pas d'idée keynesienne là dessous, c'est juste la forme du discours ...

    A noter que le cocktail 35h + SMIC à 1500 euros est plus qu'explosif ... C'est un peu l'inverse total du CNE / CPE, le chômage passerait à 15% c'est certain ... (- 2/3 % liés à l'illusion des emplois jeunes ...)

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    En dénonçant Sarko ici, vous êtes idéaliste, et aucune ligne politique actuelle n'est viable à vos yeux. Mais le réalisme veut qu'il faut choisir une "moins pire" des lignes politique pour la France de demain ... Quant à l'économie, je vous défie de construire un discours cohérent et accessible pour le grand public leur montrant et argumentant la voix à prendre ... Impossible sans transformer les correllations économiques en fausses causes et conséquences ...
    Une fois la ligne définie, nous saurons si le dirigeant est Etatiste plus par ses mesures ponctuelles (ingérence dans les affaires des Entreprises, etc ...)que par ses idées vagues ...
    Et là oui, dans l'affaire Lassalle à laquelle à participé Sarkozy, il y avait de l'étatisme (personnelement, cette affaire est l'événement qui m'a le plus outré cette année, plus que le CPE et autres manifs des banlieues ...)

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  2. Bien sûr qu'il y a d'autres propositions politiques possibles, d'inspiration libérale.

    Mais bon d'accord, admettons que ce n'est pas réaliste d'espérer être élu en se présentant ainsi à visage découvert.

    Quant à Jean Lassalle, sans vouloir hiérarchiser toutes les défaites de la pensée en France pour l'année 2006 (qui n'est pas finie), je mets cette affaire dans le sac des décompositions extrêmes du savoir-vivre, de la décence et de la probité ; en plus d'être au premier degré, une attaque contre la démocratie.

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