dimanche, avril 29, 2007

Le grand méchant Sarko, juste pour rire

La leçon que j'en tire, valable pour tous les candidats : quand on se focalise sur des questions de forme, quand on concentre l'attention sur des anecdotes, toutes les manipulations sont possibles.

Par ailleurs, il me semble inutile de trop épiloguer sur le ridicule achevé des gens qui crient au Grand Méchant Loup Sarko.


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Pour le syndicat de la presse régionale, les pressions sont venues de Mme Royal, non de M. Sarkozy

LEMONDE.FR avec AFP | 29.04.07 | 09h25 • Mis à jour le 29.04.07 | 09h43

e président du Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) Michel Comboul, également président du groupe Nice-matin, a une nouvelle fois démenti que son syndicat ait subi des pressions de la part de Nicolas Sarkozy pour ne pas organiser un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou, dans un communiqué publié samedi 28 avril.


"On l'accuse très directement d'avoir cédé aux pressions du candidat Sarkozy. Or ce syndicat que l'on dit très puissant n'est pas là pour intervenir dans la campagne", déclare M. Comboul, dans un texte paru dimanche dans plusieurs titres de province, dont Nice-Matin et Ouest-France.

Il explique que la demande de la candidate PS à être accompagnée de François Bayrou et des caméras de France 2 devant le forum de la SPQR vendredi matin ne pouvait être acceptée en raison des règles d'équité.

Mais "une formidable machine à désinformer s'est alors mise en marche", écrit-il. "Nous cédions" aux pressions. "La virulence de ces attaques a été très relayée, il faut le dire, de l'intérieur même du syndicat" car le SPQR "n'est pas comme on voudrait le faire croire monolithique et à droite exclusivement", ajoute-t-il.

"Oui, le syndicat a été délibérément l'instrument d'une campagne orchestrée. Non, Mme Royal, il n'y a pas eu de pression de Nicolas Sarkozy. En revanche, il y en a eu de très fortes de votre côté, exercées directement par votre équipe, et aussi par vous-même à travers vos déclarations", déclare le président du SPQR. Il réaffirme par ailleurs ne pas avoir rencontré Nicolas Sarkozy jeudi matin, contrairement aux affirmations de Mme Royal.

Le débat Bayrou-Royal s'est finalement déroulé samedi matin, organisé et diffusé par la télévision BFM TV et la radio RMC, en partenariat avec Aujourd'hui en France et Le Parisien. Canal+, qui s'était proposé jeudi, avait jeté l'éponge, arguant des règles sur le temps de parole édictées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel.


3 commentaires:

  1. Oui, le grand méchant Sarko...
    Il faut bien dire qu'aujourd'hui, c'est à la mode (ça fait bien) de ne pas voter Sarko.
    Je dis pas que c'est un "gars bien"... Mais ce que je dis, c'est qu'avant de voter, les gens feraient peut-être bien de regarder et réfléchir à ce qui pourrait économiquement "sauver" notre pays.
    Seulement, l'économie la plupart des électeurs savent-ils à quoi ça sert ?

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  2. Lumineuse démonstration !

    Le patron du syndicat de la presse régionale ne dispose d'aucun numéro de portable pour joindre un candidat qui a fait 31%. Il laisse des messages sur les répondeurs officiels et attend sagement qu'on rappelle.

    Pour vous changer les idées, un article d'un physicien belge :

    http://www.delpla.org/forum/viewtopic.php?t=178&start=15

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  3. Tout ca me rappelle une page de REvel, à propos de la vision des gauchistes sur la presse US: oui, nous n'avons pas de preuves de la censure aux USA, car elle est ancrée dans la conscience des journalistes US, qu'on a même pas besoin de les censurer: preuve que la censure aux USA est la plus forte du monde ! (raisonnement qui serait plus approprié en France en 2007).

    Bayrou n'a pas de preuves ? Voilà la preuve ! (Et de plus, puisqu'on part du principe que Sarko contrôle la presse...) J'imagine d'ailleurs qu'un socialo réagirait ainsi à cet article: "mais voyons, ce patron est un vassal de sarko, c'est évident..."

    C'est d'ailleurs ce que sous-entend l'ami Delpla, non ?

    bav,

    g.

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