mardi, mai 29, 2007

Le rail bien parti ?

Extrait du site de Contribuables Associés :

Quand la SNCF découvre la concurrence

La SNCF découvre peu à peu, après avoir abusé de son monopole, les joies de la concurrence. Le marché du fret est déjà ouvert à la concurrence et des trains privés commencent à circuler, tandis que le marché voyageur va s’ouvrir bientôt : la SNCF devra vraiment apprendre à « nous faire aimer le train », par une politique qui prenne plus en compte les clients, au niveau du service comme à celui des prix, sans parler de la question des grèves que nous examinons par ailleurs.

Mais il y a un élément auquel la SNCF ne s’attendait pas du tout et qui l’a beaucoup surprise : c’est l’effet de la concurrence sur le personnel, sur les cheminots. Les nouveaux entrants, non contents de prendre des parts de marché à la SNCF, essaient aussi de lui prendre ses cheminots. En effet, jusqu’à la période récente, en raison de l’ancien monopole, aucune formation n’existait en dehors de la SNCF pour la conduite des trains. De plus, depuis le temps des machines à vapeur, les cheminots prennent leur retraite à 55 ans et même à 50 ans pour « les roulants », cela fait partie des avantages « acquis ». Et que font désormais ces jeunes retraités ? Ils vont travailler dans le secteur privé, pour conduire des trains privés !

Mieux encore, les nouvelles entreprises essaient maintenant d’attirer ceux qui sont encore en activité à la SNCF, leur permettant de mieux valoriser les compétences. De quoi rendre la SNCF furieuse, elle qui était habituée à son tranquille monopole. D’où sa réaction pour essayer de freiner le mouvement.

En effet, comme le raconte notre confrère Les Echos, qui publie cette information, ce sont les meilleurs qui s’en vont et qui permettent aux concurrents de la SNCF d’être plus compétitifs. Du coup, la SNCF, pour garder ses cheminots, va leur demander de s’engager à rester au moins cinq ans dans l’entreprise ou sinon de rembourser leur formation. Mieux encore, elle va chercher à se protéger du départ de ses cadres les plus expérimentés, dans le domaine des matériels, de l’infrastructure ou de l’ingénierie, en leur faisant signer une clause de non-concurrence d’une durée de un an. Mais il ne sera possible de les introduire que dans les contrats des nouveaux embauchés.

Tout cela n’est pas très fair play de la part de la SNCF, mais elle a été tellement habitué au doux cocon du monopole, qu’elle est toute surprise des rigueurs de la concurrence. Quand aux salariés, s’ils découvrent enfin que la concurrence leur est favorable, plus que le statut public, ils devraient s’intéresser moins aux discours de la CGT ou de Sud-rail…

2 commentaires:

  1. vivement la même chose pour La Poste : j'aurais bien aimé pu poster mes prunes hier, durant ce joiur ouvré férié non travaillé.... m'est avis que je serais majoré ! et en plus je bossais...

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  2. le plus "gaguesque", c'est quand vous apprenez que des "jeunes" retraites de 50 ans trés qualifiés comme conducteurs, partent juste aprés dans le privé. La fonction publique est géniale, n'est-il pas?

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