jeudi, mai 15, 2008

L'humour à la française

Les fonctionnaires, qui sont les seuls Français en âge de travailler qui ne sont pas menacés par le chômage, manifestent pour la préservation de l'emploi.

C'est le même humour que d'appeler «journée d'action» une journée où l'on n'en branle pas une, ou alors on s'amuse en lançant des pavés sur les CRS ou autres jeux pour adultes.

Nous avons aussi les fameux «bénéfices de la SNCF» qui, rappelons le, reçoit 10 Md € de subventions pour un total de 22 Md € de chiffre d'affaire.

Ca me fait toujours rire.

Bien sûr, c'est scandaleux : se plaignent les hyper-privilégiés d'un système inique qui vivent de l'argent volé aux contribuables grâce à la force de coercition de l'Etat.

Et pourtant -inconscience de ma part ?- tant d'imbécilité auto-satisfaite provoque toujours chez moi une grande hilarité.

8 commentaires:

  1. J'irais même jusqu'à dire qu'il s'agit d'un comique de répétition.

    ("Comique de répétition : Aussi appelé running gag, le comique de répétition est une blague qui revient plusieurs fois, sous la même forme ou sous une forme légèrement modifiée, pendant un même sketch ou au cours de numéros différents." - Wikipédia)

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  2. et votre redondance par rapport au maître des lieux, c'est du tragique de quoi ?

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  3. Vous m'étonnez, François. Dans votre domaine, l'histoire, vous êtes capable de positions tout à fait originales et lucides.

    Mais, dès qu'il s'agit de politique, vous tombez dans un aveuglement et un conformisme indignes de vous.

    Pourtant, que la France soit malade de son Etat, c'est un constat d'évidence qu'il est facile de faire en comparant avec les autres pays européens : soit l'Etat y a moins de place, soit il y est plus efficace, et souvent les deux à la fois, et encore, les pays européens ne sont pas spécialement de bons exemples, on pourrait prendre le Canada ou la Nouvelle-Zélande.

    De même, que les fonctionnaires soient des privilégiés (c'est-à-dire qu'ils bénéficient de lois hors la loi commune) est factuel : emploi, retraites. C'est inscrit dans la loi, publié au JO, je n'invente rien.

    On peut toujours critiquer ponctuellement telle ou telle mesure, je ne m'en prive d'ailleurs pas.

    Mais si je mets bout à bout toutes vos critiques telles que vous les exprimez sur ce blog, je comprends qu'il ne faut pas toucher à l'Etat. C'est une position intenable.

    Pour ma part, ma position globale est claire :

    > seule l'économie de marché fonctionne. L'économie planifiée a échoué.

    > il y a différentes sortes et degrés d'économie de marché. Il faut un Etat pour assurer des missions de base, dites régaliennes, mais si l'Etat prend trop de place, il est illégitime et atteint la santé économique du pays.

    Si l'on se réfère à ce qui se passe dans les autres pays, il semble que l'optimum à la fois économique (garantir la prospérité) et politique (laisser s'épanouir les libertés et les individus) se situe autour de 30 % à 40 % du PIB de dépenses publiques ; c'est-à-dire que l'Etat français est trop gros d'un bon tiers.

    Après, on peut discuter de la traduction concrète : par exemple, je considère que l'Etat doit financer l'éducation, au moins primaire, mais ne doit pas l'organiser, que la liberté de choisir l'école de ses enfants, y compris en fonction de la pédagogie, est une liberté majeure.

    Ou, autre exemple, les assurances sociales ne devraient pas être étatisées.

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  4. "et votre redondance par rapport au maître des lieux, c'est du tragique de quoi ?"

    Le tragique, selon moi, est que votre anti-libéralisme semble rester intact et vigoureux malgré les arguments des uns des autres contibuants à démontrer, d'une part, les réussites du libéralisme, et d'autre part, l'échec du marxisme.
    La foi semble, une fois de plus, être plus forte que les faits.

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  5. ce que je combats avant tout, car j'y vois un mal très dangereux pour la planète dans les années à venir, c'est la manie de l'étiquetage.

    Elle ne me semble pas en recul dans les deux derniers posts.

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  6. Votre combat contre l'étiquetage est bizarrement orienté : je ne vous ai pas entendu protester quand certains étiquetaient Nicolas Sarkozy, "fasciste", "émule de Le Pen" etc ...

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  7. Non mais voyez-vous ça !

    Relisez ce que j'en ai dit au fil de mes éditos, et qui est mesuré. Voyez aussi ce que j'ai dit de l'excès de la campagne finale, et décisive, contre sa "diabolisation" dans les jours précédant le scrutin de 2007.

    Reprocher aux gens ce qu'ils ne disent pas, leur faire grief des torts qu'ils ne redressent pas, c'est bien misanthrope car qui sera épargné ?... ou alors c'est bien sélectif !

    Sur l'Islam, je vous recommanderai ces lignes publiées par Lire en réponse au caricatural Traité d'athéologie" d'Onfray :

    L'islam est capable d' évoluer par Malek Chebel*
    Ainsi qu'il en va de toute construction idéologique, l'islam ne saurait être au-dessus de la critique, d'autant qu'il a des prétentions à être holistique. Michel Onfray est en droit de s'y livrer. Cependant, il l'analyse comme un fait daté, figé dans le temps, incapable d'intégrer la modernité et la laïcité et, pire encore, incapable d'intégrer l'idée du mouvement ou de l'histoire. S'il s'appuie sur le Coran, le texte fondateur, Michel Onfray écarte de sa réflexion la dimension historique. Qu'un politicien d'extrême droite nie à l'islam la volonté et la capacité de s'intégrer dans la modernité européenne, inutile de s'en étonner: c'est son gagne-pain. Mais c'est parce que j'ai du respect pour son intelligence, sa culture et son brio que la position de Michel Onfray est regrettable. Juger l'islam d'une manière anhistorique, ne souligner que ses anachronismes, c'est loin de l'analyse scientifique. J'invite Michel Onfray à faire une lecture historique et anthropologique de l'islam. Comme les autres religions, j'estime que, travaillé de l'intérieur par l'histoire, il est apte à muter.

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  8. erdav a dit...
    J'irais même jusqu'à dire qu'il s'agit d'un comique de répétition.

    ("Comique de répétition : Aussi appelé running gag, le comique de répétition est une blague qui revient plusieurs fois, sous la même forme ou sous une forme légèrement modifiée, pendant un même sketch ou au cours de numéros différents." - Wikipédia)

    Un peu comme les pauvres patrons écrasés par la pression fiscale, running gag de ce blog ?

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