mercredi, juillet 02, 2008

Une si douce occupation (Gilbert Joseph)

Je vous l'avoue franchement, Sartre et Beauvoir sont un délice à haïr.

Le livre de Gilbert Joseph (par ailleurs survivant très critique du Vercors) les montre tels qu'en eux-mêmes pendant la période 1940 - 1944 : lâches, veules, malhonnêtes, verbeux, nombrilistes, carriéristes, prêts à peu près à n'importe quoi pour voir leur nom sur une couverture ou sur une affiche.

Que ces petites gens aient pu être considérées à une époque comme des stars de la littérature ne remonte pas dans mon estime le troupeau intellectuel.

Après cette lecture assez guillerette, le style de Joseph est acerbe mais léger, vous pourrez toujours revenir à des auteurs plus dignes d'intérêt et d'admiration : René Char, Albert Camus, Jean Prévost, Romain Gary ...

4 commentaires:

  1. Je vais le lire ! Autant certaines pièces de théatre de l'Agité du Bocal comme disait Louis Ferdinand Céline que j'adore, sont pas mal, autant la philosophie de Jean Sol Partre comme disait Boris Vian que j'aime bien aussi, est nulle, creuse, nombriliste......

    Allez écrire un truc de ce genre dans une copie de bac de Philo, vous le payez cher....ca m'a couté une mention Bien au Bac....

    Bref si vous considérez le Monde comme un peu plus complexe et large que votre petit nombril, alors oubliez J.Paul, Adieu Simone et tapez vous un petit Raymond Aron par exemple. Le Boss francais du 20ième siècle. Définitivement.

    Robespierre

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  2. Aron avait ses limites. Exemple (à vous en croire !) : il parlait de Sartre avec plus de respect et de nuances que vous.

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  3. Qualités d'écrivain et qualités humaines sont nettement séparées.

    On peut être un bon écrivain et en même temps un minable, un poseur. C'est à mon avis le cas de Sartre.

    Jean Guéhenno écrit dans son journal des années noires : «La gent littéraire n'est pas la meilleure part de l'espèce humaine, car les écrivains sont prêts à n'importe quoi pour que leur nom paraisse. Ils discutent juste la taille et la fonte sur la couverture. Et tout cela pour que la littérature française vive, car ils se prennent pour la littérature française.»

    Ce que Bernanos a dit avec plus de concision : «Garder le silence ? Etrange expression. En réalité, c'est le silence qui nous garde.» (D'ailleurs quelquefois, je devrais me taire !)

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  4. Aron est toujours resté poli avec JPS....un copain de fac reste un copain de fac.....

    Quand à la stature d'Aron, je persiste....Pas beaucoup on vu aussi juste que lui : l'opium des intellectuels, la tragédie algérienne, leçons sur la société industrielle....des livres qui restent

    robespierre

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