mercredi, février 04, 2009

La folie injectrice (17) : quand les Etats feront banqueroute, la prese française en parlera-t-elle ?

Vincent Bénard publie un excellent article sur son blog :

Hyperinflation ou faillite des Etats, quel sera le prochain cygne noir ?


Comme lui, je suis frappé de l'unanimité relanciste de la presse française.

Sur BFM ou dans Les Echos, on commence à entendre de timides objections. Cependant, même eux ont comme une opinion de fond «La relance est très dangereuse mais nécessaire.»

Que les politiques étatistes de relance massive et de sauvetage généralisé aggravent la crise et soient à éviter n'est pas une idée recevable dans les medias français.

A contrario, dans la presse américaine, le débat et vif, et instructif, depuis des mois.

Par exemple, voici les deux derniers articles que je viens de lire.

Stimulus just digs debt hole deeper
The stimulus package is more debt we don't need

Washington could use less Keynes and more Hayek
Big risks for US in trying to value bad bank assets

On trouve du coté opposé, Krugman, le récent prix Nobel, du New York Times.

Il est vrai que nous sommes si intelligents, si fins, si cultivés, et les Américains si bêtes, si incultes et si abrutis ....

5 commentaires:

  1. Dure réalité, même si je n'ai pas tout compris.
    Je crois qu'il y a un temps pour tout et que des concepts comme le libéralisme peuvent s'appliquer à différents degrés de la société. Ce qui en fait en partie une philosophie autant (et pas au temps..) qu'une théorie économique.. Tiens ça me fait penser à LHC tout à coup ...

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  2. la faillite d'un "grand pays" est vraiment très peu probable enfin aussi peu probable que celle de Lehmann Bro.

    L'auteur fait référence au livre de Nassim Nicholas Taleb Le cygne noir ou la puissance de l'imprévisible. Franchement lisez cet excellent bouquin (mais il faut une grande liberté d'esprit....)

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  3. On peut résumer ces articles assez simplement :

    1) Pour que la relance étatique fonctionne, il faudrait que les quelques centaines d'hommes de l'Etat qui en décident disposent d'une intelligence et d'un savoir supérieurs à ceux des millions d'hommes de l'économie libre. Ceci leur permettrait de faire des choix plus judicieux. Or, il n'y a aucune raison qu'il en soit ainsi.

    2) Cette objection théorique est confirmée dans la pratique : les politiciens américains en charge du plan de relance décident en fonction d'informations parcellaires et en priorité en fonction de leurs intérêts. Bref, les politiciens ne sont pas des surhommes, ils décident comme des hommes ordinaires (quelle merveilleuse découverte !).

    C'est pourquoi le plan de relance américain est d'abord une foule de projets à destination d'intérêts particuliers, le souci de l'économie globale, prétexte du plan, est négligé (il en est exactement de même dans tous les plans de relance du monde).

    3) Conclusion : l'argent de la relance aurait été mieux employé si il était resté dans la poche des contribuables et des créanciers de l'Etat.

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  4. à propos de cette super idée de relance, je vous conseille l'émission audio sur le site de lumière 101 (avec Georges Lane)...

    lumière 101

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  5. Je ne peux qu'aller dans le sens de Pierre Robes-Roule.

    Le Cygne Noir est le livre le plus intéressant que j'ai lu depuis longtemps.

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