jeudi, février 19, 2009

La folie injectrice (24 bis) : la malédiction des gouvernements sans principes, bis repetita ...

Il y a quelques jours, le gouvernement nous expliquait que les problèmes de la Guadeloupe étaient profonds (la paresse, constamment entretenue par l'assistanat, ne se guérit pas en un jour) et qu'il ne s'agissait pas d'acheter une paix précaire par des gratifications ponctuelles.

Voilà qu'aujourd'hui, le gouvernement annonce qu'il fait précisément ce qu'il disait vouloir éviter : il achète une paix précaire (et momentanée) par des gratifications ponctuelles. Il prépare ainsi la prochaine flambée de violence, puisqu'il avalise le principe des revendications.

Bien sûr, il y a de lâcheté dans cette décision, mais pas seulement me semble-t-il.

Il y a aussi l'idée que tout se vaut, qu'on peut refuser de payer le lundi et accepter le mardi, que ce n'est pas grave, que les idées, les mots et même les décisions ne sont que des ornements pour habiller un exercice du pouvoir au fil de l'eau, comme un chien crevé.

Cela m'irait très bien, moi qui ne révère pas le pouvoir et les hommes qui l'exercent, s'ils ne sévissaient pas dans tant de domaines.

1 commentaire:

  1. je suis d'accord avec votre idée qu'acheter la paix sociale par de l'argent ne fera rien pour solutionner un problème de fond et structurel. Les grèvistes guadeloupéen sont d'ailleurs eux même rentré dans ce piège en mélangeant des revendications structurelles de fond avec des prétention monétaires qui en sont la conséquence indirecte. Ils ont ainsi pris le risque qu'on leur réponde sur la partie monétaire pour ne surtout pas s'attaquer aux problèmes de fond.

    En revanche, je pense qu'il est trop caricatural de résumer le problème structurelle de la Guadeloupe ou des Antilles à celui de la flemmardise sponsorisé par des allocations. Il y a manifestement des problèmes d'absence de concurrence savamment entretenus, de concentration économiquement anormale du pouvoir économique. La structure économique et sociale de la métropole n'a a peu pret rien a voir avec celle de la France d'il y 200 ans. Apparemment ce n'est pas le cas aux Antilles. Fustiger la flemmardise n'explique pas pourquoi tant d'antillais diplomés viennent trouver du travail en métropole faute d'en avoir chez eux, et que dans le mêmes temps, on recrute à tour de bras des expatriés de métropole aux Antilles.

    Pour finir, les Antilles ont besoin de se prendre en main et d'inscrire leur avenir dans leur région, à savoir les Caraïbes et les Amériques, et de couper certains liens absurdes avec la métropole.

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