Ca fait deux fois en deux jours, une fois par un commentateur de ce blog, une fois par une institutrice du public (qui, pas folle, met ses enfants dans le privé), que j'entends dire que des institutrices déclarent sans hésitation à des enfants mauvais en orthographe : «L'orthographe, c'est pas grave, ça n'empêche pas d'avoir le bac».
Bien sûr, cette phrase a un sens caché. Je vois quatre hypothèses (plutôt complémentaires, en tout cas non-contradictoires) :
> «J'ai pas fait instit pour me crever la nénétte à apprendre l'orthographe à des mauvais. J'ai fait instit pour les horaires et les vacances. L'orthographe, les parents sont là pour ça.»
> «Etre mauvais en orthographe te gênera pour être PDG ou ministre, mais comme tu seras grouillot toute ta vie, c'est pas grave.»
> «Moi, je ne me casse pas le cul. Piano, piano. Et j'ai tout de même une bonne planque de feignasse à l'éducation nationale. Alors l'orthographe, c'est pas grave, ça n'empêche pas de devenir feignasse bien payée.»
> «De toute façon, même si je me fatigue à t'apprendre un peu d'orthographe et de grammaire, mes distingués collègues et les programmes s'empresseront de te les faire oublier.»
Revenons à l'essentiel : l'école est détruite par le sarkozisme, le libéralisme et le manque de moyens.
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je tirerais bien les oreilles et taperais volontiers avec une bonne vieille règle en bois sur les doigts des enseignants qui ne vous ont pas appris la nécessité de l'abstraction quand on veut tirer des lois générales, et la méfiance envers les arbres qui cachent la forêt.
RépondreSupprimerC'est bien connu, je joue de malchance. A moi, on ne parle que des incompétents et des fainéants.
RépondreSupprimerOn n'ose pas me parler des compétents et motivés. Quel dommage.
Il est loin le temps où le ministère de tutelle s'appelait ministère de l'instruction publique.
RépondreSupprimerJe suis plutôt d'accord pour une fois, à part pour le côté "bien payé" qui est vraiment vraiment discutable... Surtout lorsqu'on considère les 2 mois de salaire perdus en été.
RépondreSupprimerMais sinon oui, le niveau d'orthographe des élèves français est déplorable et c'est un bien triste constat...
@ Kreyket,
RépondreSupprimervous dites : ..."Surtout lorsqu'on considère les 2 mois de salaire perdus en été."
Vous pouvez expliciter s'il vous plait ?
Je ne sais pas si c'est le cas pour tous, mais j'ai une tante institutrice et une amie prof de lycée et durant les 2 mois d'été, les grandes vacances, elles ne sont pas payées.
RépondreSupprimerCe qui voudrait dire qu'elles sont tellement bien payées de septembre à juin qu'elles ont la trésorerie nécessaire pour passer deux mois sans salaire.
RépondreSupprimerSacré Kreyket ! M'f'ra toujours marrer.
Le coup des deux mois pas payés vient en fait d'une légende qui dit que les enseignants sont payés 10 mois de salaire étalés sur 12 mois.
En clair, c'est l'Etat qui se fait de la trésorerie sur le dos des enseignants, et ça c'est pas beau.
Remarquez, la ficelle est connue : pourquoi certains patrons proposent-ils un treizième mois à leurs employés, sinon pour payer en treize mois ce qu'ils auraient dû payer en douze ? et tout le monde est heureux d'avoir sa "prime".
Ah? Je ne savais pas que ce n'était point mon salaire que je touchais durant l'été en tant qu'enseignant... mais qu'est-ce donc alors? Une prime de "far niente"?
RépondreSupprimerCe constat m'attriste aussi mais que faire puisqu'aucune réforme ne semble possible?
Vas-y, j't'en prie, joue au crétin, ça te va si bien. J'ai bien dit que je ne savais pas si c'était le cas pour tout les profs.
RépondreSupprimerOutre le fait que nous n'avons pas gardé les cochons ensemble, je me dispense de vos insultes! Et pour ce qui est d'en être un, je crois que vous en êtes l'archétype sinon le stéréotype...
RépondreSupprimerL'histoire du salaire fait selon moi référence à un article de la vie des idées qui expliquait la relative modération salariale dans l'éducation par le fait que le salaire pour un nombre important d'enseignantes est de "l'argent de poche", elles privilégient leur famille et donc le temps libre.
RépondreSupprimerje reviens sur le sujet initial :
RépondreSupprimerLe pire dans cette affaire c'est la réponse de l'adolescente avec qui j'ai eu cette discussion.
je cite : C'est pas grave car quand on sera adultes tout le monde fera des fautes et personne ne s'en formalisera
le mieux : elle se rend compte que la société est laxiste. un vent d'exigence soufferait il sur le pays ?
«C'est pas grave car quand on sera adultes tout le monde fera des fautes et personne ne s'en formalisera»
RépondreSupprimerIl est de votre devoir de la détromper.
Dans la haute, on fera toujours moins de fautes d'orthographe que dans les bas-fonds.
Au contraire, du fait qu'on ne pousse plus les petits des classes moyennes et inférieures à être impeccables en orthographe, cela risque de redevenir un critère de distinction sociale.
Nos «hussards noirs de la République» qui poussaient les petits paysans à perdre leur accent et à écrire sans faute, afin que dans un cabinet ministériel ou dans une université, ils puissent se comporter comme si ils y avaient toujours vécu et donc avoir une chance d'y parvenir, étaient autrement plus intelligents que les connasses qui disent «L'orthographe, c'est pas grave, ça n'empêche pas d'avoir le bac».
Oui, mais ça empêche de devenir PDG ou ministre ou prix Nobel en collant l'étiquette «il n'est pas de notre monde, celui-là».
Eux ne glorifiaient pas le «respect des différences» qui est une manière d'enfermer les gens dans leurs origines. Eux savaient que pour que la société se fassent sans distinction de races, de religion et d'origine, il fallait qu'un noir venu d'Afrique et un paysan né dans une cabane d'Auvergne sans électricité puissent parler ensemble de Racine et de Corneille comme s'ils étaient fils d'académicien.
Expliquez lui ça, à votre adolescente.
Mouais...
RépondreSupprimerOn peut dire aussi qu'une telle uniformité, cela prépare Vichy et son horreur de l'autre... Mais que ne dit-on pas ?
Les enseignants consciencieux que j'ai connus, et qui semblent être au moins aussi nombreux en pourcentage que les consciencieux d'autres professions, essayaient à la fois de comprendre les élèves issus de milieux défavorisés et de ne pas leur dorer la pilule.
Cette histoire de mois non payés, c'est peut-être encore des conneries des profs pour se faire plaindre une fois de plus. J'ai été pion et on me payait les grandes vacances. Il n'empêche que si c'est vrai, ils ont toujours deux mois de congés payés.
RépondreSupprimerCa prouve que pour beaucoup de profs que leur métier n'est pas un "sacerdoce" ni une "vocation" (tiens le vocabulaire des curés !), comme en témoigne l'inflation des candidatures aux concours dès que l'économie connaît des difficultés.
"Eux ne glorifiaient pas le «respect des différences» qui est une manière d'enfermer les gens dans leurs origines"
RépondreSupprimerDites-moi, Franck, vous faites du Brighelli là... non?
"Les enseignants consciencieux que j'ai connus, et qui semblent être au moins aussi nombreux en pourcentage que les consciencieux d'autres professions, essayaient à la fois de comprendre les élèves issus de milieux défavorisés et de ne pas leur dorer la pilule"
Permettez-moi de vous rassurer, M. Delpla, il en existe toujours même s'il y en aussi qui pratiquent allègrement la démagogie (cf. le film nominé aux césars).
"La nécessité de l'abstraction quand on veut tirer des lois générales, et la méfiance envers les arbres qui cachent la forêt." (F. Delpla)
RépondreSupprimerL'éternelle escroquerie des intellos de gauche français quand on leur met le nez sur le caca de la réalité qu'ils ne veulent pas voir : ah ben nan, ça n'existe pas parce que ça n'est pas "abstrait" comme il faut, ça n'est pas "conceptualisé" dans le bon sens par nous, intellos de gôche, qui avons le monopole sur ce genre d'opération.
Ca a beau être vrai, ça n'existe pas, parce que la réalité a le tort de ne pas être conforme à la théorie.
Mais les intellos de gôche sont tellement abrutis par leur propre propagande qu'ils ne se rendent même pas compte que leurs objections contredisent leur théorie même : de quelle forêt nous parlez-vous, Monsieur Delpla ?
De cette forêt de Bisounours gauchistes où tout va bien dans l'Education Nazionale, grâce à des héros comme vous ? Mais moi qui croyais, à vous entendre, vous et vos amis, que l'école allait de mal en pis, à cause de l'ultra-libéralisme sarkozyste et de George W. Bush, cela va de soi ?
Vous êtes donc en train de nous dire que tout va pour le mieux dans l'Educ' nat' ? Que les résultats scolaires s'améliorent de jour en jour ? Qu'il n'y a aucun problème d'apprentissage de l'orthographe ? Que les universités et les entreprises ne sont pas obligées, en France comme ailleurs, de mettre en place des cours d'alphabétisation pour des gens qui viennent de faire douze ans d'études ? Que l'égalité des chances socialiste est scrupuleusement respectée dans la Fwance éternelle ? Que le gouvernement honore, respecte et paye grassement les héros communistes qui font don de leur personne au pays en vouant leur vie à l'enseignement ? Qu'il n'y a, bien entendu, aucun problème de "moyens" dans l'Education nationale ?
Allez vite le dire à vos amis gauchistes, que les écailles leur tombent des yeux, et corrigez donc toutes vos déclarations passées sur le sujet, si vous voulez être pris au sérieux.
Et ça se dit "professeur", ça se dit "enseignant", ça se dit "chercheur".
Ben, on est bien barrés, avec des professeurs de ce calibre. Qu'est-ce que ça doit être, ceux qui ne sont pas professeurs !
Salut Franck,
RépondreSupprimerquand tu dis que l'école est détruite par le sarkozisme, le libéralisme et le manque de moyen, pourrais-tu extrapoler les deux derniers termes ?
Pour ma part, je trouve que c'est justement parce que le système scolaire n'est pas libre qui est cause en grande partie de nos soucis actuels.
En effet : à quoi bon pour les écoles d'offrir une éducation de qualité si les gens n'ont pas le choix et sont obligés d'accepter de la merde "gratuite" mais en fait payée par l'argent public ?
A moins que tu voulais dire le "libéralisme"(~relâchement) des valeurs inculquées...
Quant au manque de moyens, je trouve que vu la part assez importante de l'éducation dans le budget de l'état, les moyens y sont mais clairement mal employés.
Mais d'une manière générale, les machins "modernes", "progressistes" ou "humanistes" qu'on nous vend, quelque soit le domaine, je trouve que ça ne peut mener qu'à la dégénérescence.
Les records d'animosité battus pas Marchenoir mériteraient peut-être que d'autres répondent que l'agressé.
RépondreSupprimerSavoir orthographier n'est pas tout, lire aussi peut rendre des services !
Records d'animosité, Delpla ? De quoi parlez-vous ? Je ne poignarde pas de professeurs, moi ; je ne mets pas le feu à des écoles ; d'autres s'en chargent : vos protégés, ceux de la gauche.
RépondreSupprimerEstimez-vous heureux de n'être la cible que de cette "animosité"-là : vous n'avez encore rien vu, je vous le garantis. La colère du peuple gronde contre les gens de votre classe, et elle n'est pas près de s'apaiser.
Et ce n'est pas l'arrogance de votre réponse qui n'en est pas une qui risque de l'apaiser ; elle qui se contente, du haut de sa chaire fonctionnariale, d'accuser ceux qui ne sont pas d'accord avec vous de ne pas savoir lire, sans daigner s'expliquer.
Ce qui risquerait de soumettre derechef à la critique et à la contestation Votre Seigneurie professorale : mais c'est précisément ce dont vous ne voulez à aucun prix.
J'en viens même à douter que vous sachiez VOUS lire !
RépondreSupprimerIl se trouve qu'il y a sur ce fil pour une fois un peu de dialogue, d'écoute et de nuances, sauf de la part de vos gros sabots piétineurs.
Une fois, j ai effectue un remplacement sur un poste de prof de francais. La premiere semaine, jeune innocent que j etais, je decide de faire une dictee!
RépondreSupprimerPasser les grands cris d orfraie des eleves ( sur le theme: quoi?!? Une dictee non preparee???) je commence ma dictee.
Eh bien sur 28 eleves, j ai mis 18 zeros ( pour 10 lignes) seuls trois eleves ont eu une note superieure a la moyenne!! Quant a moi, j ai ete remplace suite a une petition des eleves apres cette fameuse dictee dont le resultat nuirait a leur sacro sainte moyenne. J ai bien tente d expliquer au proviseur, aux responsables des parents d eleve que le plus grave dans ce resultat pathetique n etait pas pour la moyenne des eleves. En vain...
PS: dsl pour le manque d accents, j utilise un clavier americain
"suite a une petition des eleves"
RépondreSupprimerC'est ça le fameux "l'enfant est au centre du système" ? Ca promet.
@Robert, vous aviez raison dans un de vos posts : quand on contredit un gauchiste, on l'agresse. C'est probablement aussi de l'abstraction.
«quand tu dis que l'école est détruite par le sarkozisme, le libéralisme et le manque de moyen, pourrais-tu extrapoler les deux derniers termes ?»
RépondreSupprimerJ'ironisais.
«On peut dire aussi qu'une telle uniformité, cela prépare Vichy et son horreur de l'autre... Mais que ne dit-on pas ?»
> Super, un prof qui trouve que la culture prépare Vichy.
> génial, un partisan farouche du monopole étatique de l'éducation qui trouve des inconvénients à l'uniformité.
"Il se trouve qu'il y a sur ce fil pour une fois un peu de dialogue, d'écoute et de nuances, sauf de la part de vos gros sabots piétineurs."
RépondreSupprimerOui, François Delpla, il y a du dialogue sur ce fil, sauf de votre part. Nous attendons toujours vos arguments. J'attends toujours votre réponse aux miens. C'est ça, le dialogue, Monsieur le Professeur.
Au lieu de cela, vous vous contentez de prétendre que je ne sais pas lire. Mais, mon pauvre ami, il suffit de me lire pour constater que si tout le monde en France savait lire comme je lis, Franck Boizard n'aurait jamais eu matière à écrire le billet qu'il a écrit, et vous n'auriez pas eu l'occasion de montrer une fois de plus que, pour vous, comme pour tous les gauchistes, le "dialogue", ça consiste à approuver par avance leur idéologie, et à discuter interminablement de la forme du tract sur laquelle on va la propulser.
Quiconque ose remettre le dogme gauchiste en question "refuse le dialogue" et "manque de nuances".
Vos méthodes staliniennes se voient vraiment beaucoup. Elles manquent un peu... de nuances, c'est le mot que je cherchais.
Une fois de plus, on constate que blanc, c'est noir, et noir, c'est blanc. La novlangue gauchiste est véritablement parvenue à un point extrême.
Je vous laisse donc à vos délicats escarpins de petit marquis de la culture subventionnée, à vos talons aiguille de roi du dialogue entre bourgeois de gauche d'accord d'avance sur tout.
hé mais !
RépondreSupprimerTrois billets de Marchenoir, le premier violent, le deuxième hyper-violent, le troisième certes encore assez lourd mais plus distancié. Le voilà sans doute, l'effet de l'esprit de dialogue qui règne sur ce fil.
Je relève une nouvelle définition du stalinisme : il consiste non pas à monologuer après avoir passé toute opposition au kärcher, mais à descendre mains nues dans une fosse aux lions remplie d'opposants.
Mes arguments ? Tout simplement que lorsqu'on parle d'une réalité collective (en l'occurrence, une entreprise de plus d'un million de salariés), il faut être très rigoureux dans l'établissement de la représentativité des exemples. Le billet initial de Franck ne l'était pas, ni pour l'instant ses interventions.
Mais je suis un peu inquiet (pour ce blog et ses usagers) devant l'absence de toute réaction autre que la mienne au déchaînement du second post de Robert. C'est à se demander ce qu'il reproche au stalinisme, puisqu'il en appelle à une violence physique collective, et même "de classe", contre un délinquant intellectuel.
On sait que je ne suis pas séduit par le libéralisme économique. Je reconnais cependant qu'aucune école n'a fait ses preuves en la matière et que le jeu est, plus que jamais, ouvert. Mais les libéraux m'inquiètent, je le rappelle, dans le domaine des libertés : obnubilés par celle des entrepreneurs, ils ont une fichue tendance à laisser tomber les autres droits, témoin le fait qu'au XIXème siècle les progrès du suffrage universel leur ont été rarement dus.
La présente indulgence envers les appels au meurtre de Robert, même si je ne prends pas ceux-ci très au sérieux, me conforte dans cette perplexité.
Bob dégaine quelquefois très fort, mais dans le fond, je suis d'accord avec lui et je m'oppose au catéchisme gauchiste:
RépondreSupprimer> la mission de l'école est-elle de réduire les inégalités sociales ? Non, c'est d'instruire.
> le monopole étatique de l'éducation est-il une nécessité égalitaire ? Non, il crée lui-même d'énormes inégalités. C'est une nécessité de propagande.
> les enseignants sont-ils les victimes des politiques éducatives ? Non, il les ont voulues, ces politiques, ^par l'intémédiaire de leurs syndicats.
> les enseignants sont-ils compétents et dévoués sauf quelques moutons noirs ? Non, les enseignants incompétents sont de plus en plus nombreux par le simple fait qu'ils sont le produit d'un système mauvais qui se perpétue à travers eux (dans ma jeunesse, les nombreuses fautes d'orthographe d'un prof de maths avaient fait scandale. Aujourd'hui, ça passerait par un haussement d'épaules du genre «si il est bon en maths, au moins ...»). Quant au dévouement,il suffit de regarder les statistiques d'absentéisme.
> l'école est-elle victime du libéralisme et du consumérisme ? Non, elle est victime de ne plus croire en sa mission d'instruction et d'exigence. C'est la différence essentielle entre public et privé (et non pas la provenance des élèves).
***Bob dégaine quelquefois très fort, mais dans le fond, je suis d'accord avec lui***
RépondreSupprimerC'est vite réglé, cela. Pourtant, à ce degré, la violence verbale prépare la violence tout court, pour peu qu'en naisse l'occasion historique (que votre Bob prophétise de son ton d'inquisiteur), et vous savez le reprocher à d'autres mouvances. Dommage. Et inquiétant.
Sur le reste, vous dites qu'il n'y a qu'à regarder des statistiques... que vous ne citez pas, et persistez dans des affirmations peu rigoureuses. En particulier sur les syndicats définissant la politique : pourquoi les grèves alors ? Surcroît de flemme ?
La violence d'autres mouvances comme vous dites existe, tandis que je n'ai jamais vu un conservateur ou un libéral mettre le feu à une école.
RépondreSupprimerAffirmations peu rigoureuses ? Les vôtres le sont-elles plus ?
Les grèves ? Vous moquez vous ? Le pouvoir des syndicats est réel mais illégitime, les grèves servent juste à rappeler la réalité aux détenteurs de la légitimité.
@François
RépondreSupprimerEn même temps, quand on voit la simulacre de démocratie que l'on a (il suffit qu'une chose soit voté -même n'importe comment - pour que ce soit légitime), pour se faire entendre, il ne reste souvent que la violence.
D'ailleurs, cela a assez bien marché pour les "Contis" de Clairoix, les producteurs de lait, les altermondialistes qui saccagent les champs des autres etc... je me demande même pourquoi rester civique si une petite montée de violence et d'émotion, matinées de touches de "bon droit" et de "moralité", permet d'obtenir ce que l'on veut.
Cela dit, si violence il y a, elle est ici purement verbale et ne viole pas a priori une quelconque condition d'utilisation.
Pour en revenir au fond :
Lorsque tu évoques le libéralisme, tu sembles ne voir que le côté économique de la chose, le côté "cliché". Mais il est bien plus complexe que cela.
Concernant le domaine des libertés, et plus particulièrement ton exemple sur le suffrage universel. J'imagine que tu fais référence aux "magouilles" des "libéraux" pour empêcher que cela se fasse à l'époque ? Moi, je répondrai que ceux qui ont fait cela sont des conservateurs, qui savent qu'ils peuvent faire ainsi car les occasions de se montrer connivents avec le pouvoir en place sont nombreuses.
Et puis il est vrai que le suffrage universel est une fin en soi, l'aboutissement de tout ce qui est juste et bon sur terre, un progrès indéniable que tout homme se doit de connaître un jour. L'exemple de l'Iran est une excellente illustration de cela.
(et pour les esprits critiques mais néanmoins simples, ce n'est pas une apologie du fascisme/totalitarisme que je fais ici)
Bref, je pense qu'une interrogation profonde sur la valeur de nos valeurs "modernes", "morales" et "progressistes" s'impose plutôt que de tout accepter car "il est de bon ton de <...>" ou "il est bien vu de <...>".
"obnubilés par celle des entrepreneurs"
RépondreSupprimerDétrompez-vous Mr Depla, l'entrepreneur a été très longtemps le (très) grand absent de la pensée libérale.
"pourquoi les grèves alors ?"
Pourquoi justement pas de grèves sous Bayrou et Lang qui n'ont absolument rien fait ?
la violence verbale prépare la violence tout court, pour peu qu'en naisse l'occasion historique
Arf, ce ne sont pas des libéraux qui bloquent les facs depuis trois mois, qui menacent, agressent physiquement, détruisent les lieux dans lesquels ils sont sensés étudier et poussent finalement les certains préfets et présidents à faire appel aux CRS : ce sont vos amis et vos collègues.
"jamais vu un conservateur ou un libéral mettre le feu à une école."
Si j'en ai vu un, mais c'était pour la bonne cause : Claude Allègre. Blague bien sûr.
Je ne suis pas intervenu pour défendre les contradicteurs de la réforme Pécresse, mais pour dire que la responsabilité des enseignants en général dans une éventuelle baisse du niveau moyen de la population française en orthographe n'était pas chose facile à établir rigoureusement.
RépondreSupprimerChemin faisant, j'ai commis quelques réflexions à partir de la violence extrême, à la limite de la légalité, d'un débatteur.
Je regrette fort que personne d'autre ne lui en ait fait grief et que Franck y soit allé d'une distinction entre un fond excellent et une forme excessive.
Mr Delpla, et si vous cessiez de jouer aux vierges effarouchées de l'Eglise de gôôche ? Vous me faites penser au gars de la video qui explique que chaque mot de Sarkozy transpire la violence. Mais quand ça sort de la bouche de Fabius ("il y a une déséspérance qui s'installe"), ca en devient normal, compréhensible, justifié. Personne à gauche n'a condamné les propos de Fabius que je sache.
RépondreSupprimerJe constate que chaque fois qu'on vous demande des arguments ou des réponses, soit vous éludez, soit vous répondez par autre chose.
"la responsabilité des enseignants ...à établir rigoureusement."
Question : qui est payé pour instruire les petits Français ? Moi qui bosse dans une entreprise privé ou vous qui avez été engagé comme enseignant ?
En 1996, Chirac a fait interdire la publication d'un rapport de l'OCDE sur l'llettrisme dans ses pays membres et plaçait la France dans les toutes dernières places. La honte pour un pays qui se targue de faire tant et tant pour que ses élves ne sortent pas trop cons de l'école. Il ne me semble pas que les syndicats aient hurlé au scandale et à l'atteinte à la liberté d'expression. C'est exactement comme le jeune remplaçant qui fait sa dictée surprise et qui découvre que ses élèves, qui ont de bonnes moyennes, sont de véritables buses en orthographe et en grammaire. partant de là, jepose plusieurs hypothèse :
- les profs sont aussi des buses en orthographe, ils ne voient donc pas les fautes de leurs élèves
- les profs voient bien les fautes, mais pour ne pas se mettre les parents et l'administration à dos, relèvent les notes. Ils achètent donc la paix sociale dans les écoles sauf qu'on n'est pas chez Jacques Martin, on est à l'école de la République. Ce refus de vir la réalité, ça s'appelle un déni.
Fihgurez-vous que j'ai été contractuel en Histoire/Géographie. J'ai constaté que les élves étaient plutôt nuls en orthographe. Quand j'a dit aux élèves que je la note finale tenait compte de l'orthographe, j'a eu droit à des tonerres de protestations de la part des élèves, ce qui montre que l'on fait comme si ... à l'EN. Je leur ai expliqué que pour ceux qui passeraient un jour les concours, ils se feraient écharper sur l'orthographe et la grammaire, à moins que les règles aient également changé à ce niveau-là. Si javais appliqué rigoueusement mes règles de notation, peu d'élèves auraient eu une bonne note. Pour ne pas pénaliser les élèves, j'ai fait finalement comme les collègues, avant tout pour ne pas avoir d'emmerdes sauf qu'en se voilant la face, on n'aide pas les élèves.
Mis à part tous ces détails, "le bilan de l'Education nationale est globalement positif".
PS : c'est au proprio de demander aux convives de bien se tenir à table.