mardi, octobre 06, 2009
Dilbert, raciste ?
J'aime beaucoup le «denial is proof», en français «le démenti est une preuve».
Comme le constatait Dalrymple, le racisme est une accusation contre laquelle on ne peut pas se défendre : soit on avoue et les accusateurs ont gagné, soit on proteste et ça prouve qu'on n'a pas la conscience tranquille et donc qu'au fond de soi, même inconsciemment, on est raciste.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
C'est en fait exactement le même procédé que lors de l'Inquisition : la charge de la preuve est à la défense, non à l'accusation (ce qui est contraire à la justice telle qu'elle se conçoit dans un État de droit). Seule solution : renverser la charge de la preuve et exiger de l'"anti"raciste qu'il étaye son accusation. Comme, la plupart du temps, il n'a rien à dire, c'est à moitié gagné. L'autre moitié consistant à lui demander si ça ne le gêne pas de reproduire les pratiques de l'Inquisition. Bien sûr, il redoublera ses accusations de racisme, mais il aura perdu.
RépondreSupprimerca me rappelle le procès auquel BHL avait témoigné (à quel titre?). Son argumentaire était que si l'accusé niait avoir agi par racisme c'est qu'il devait probablement l'être puisque tous les racistes nient leur véritable motivation. Impossible d'en sortir.
RépondreSupprimerLes juges n'ont pas retenu le mobile raciste... BHL le sophiste était, une fois de plus, pitoyable.
Les gens qui accusent de racisme les autres sont de deux sortes, il y a les bien pensant qui croient pouvoir connaître la pensé des gens ainsi les propos ou les actes de l’accusé ne font que confirmer une vérité déjà connue de ces prescients. Ensuite il y a ceux qui se sentent eux même victime de racisme, ils sont généralement paranoïaque et égocentrique, bonne illustration de cette catégorie le rappeur dizzy la peste à l’émission de Ruquier il y a peu. Les accusés ne sont eux même pas toujours brillant ainsi Hortefeux et ces explications à deux balles mais le plus souvent ils ne peuvent s’expliquer qu’après avoir été copieusement lynchés sur tous les médias ainsi Finkielkraut à qui l’on a laissé aucune chance de désamorcer à temps la cabale lancer contre lui. Pour ma part je ne comparerai pas les tribunaux de l’antiracisme à l’inquisition car on est plus dans l’hystérie qui préside à un lynchage, l’inquisition étant une forme régulière de la justice qui a sans doute commis quelques excès dans la péninsule ibérique du fait de l’histoire de cette région (conquête et reconquista).
RépondreSupprimerCertes. Cela dit, il y a un second point commun avec l'Inquisition, que vous évoquez : la volonté de juger la conscience, et non les seuls faits...
RépondreSupprimerCa me fait penser à une conversation que j'avais eu avec un ami:
RépondreSupprimer-Surtout, il ne faut pas y penser.
-Euh...mais ne pas penser à quoi ?
-Et ben...ne pas penser à ça.
-Mais quoi ça ?
-Et ben ça.
-Mais alors, tu viens juste d'y penser en disant ça ?
-Oh zut !
Accusations de racisme : encore faudrait-il définir ce qu'est le racisme.
RépondreSupprimerVous noterez que personne ne s'y hasarde jamais. C'est dommage : la discussion commencerait à devenir intéressante.
Bob, je vous lance : le racisme est la théorie de la hiérarchie des races. Quand les "anti"racistes parlent de racisme, la définition qu'ils en donnent est en réalité celle de la xénophobie. Ils citent d'ailleurs souvent les deux ensemble, alors qu'un raciste peut ne pas avoir peur de l'étranger, et un xénophobe peut ne pas hiérarchiser les races.
RépondreSupprimerCriticus : hum, hum.
RépondreSupprimerSur la xénophobie : ce mot veut dire ne pas aimer les étrangers. Cela n'a rien à voir avec une position politique sur l'immigration.
On peut parfaitement être ouvert d'esprit vis-à-vis des étrangers, apprécier les contacts et les échanges avec eux, passer son temps à lire des livres du monde entier, connaître de nombreuses langues étrangères, être un grand voyageur curieux des moeurs d'autrui, et refuser de voir des bataillons d'étrangers s'installer à demeure dans son pays.
A l'inverse, on pourrait même concevoir qu'un xénophobe se prononce en faveur de l'immigration, par exemple pour l'une des (mauvaises) raisons qui sont avancées par les immigrationnistes : parce que les immigrés seraient nécessaires pour payer nos retraites, parce qu'ils occuperaient des emplois utiles dont personne ne voudrait, etc.
Cette confusion entre les appétences personnelles et un choix politique rationnel est typique de la gauche.
Pour donner un autre exemple, on peut très bien se prononcer en faveur d'une augmentation du budget de l'armée (parce qu'on estimerait que la France est menacée par des puissances étrangères, parce qu'elle serait insuffisamment équipée pour se défendre, etc), et en même temps éprouver une répugnance personnelle pour les armes, pour la violence, pour la discipline militaire, etc.
Quelqu'un qui est pour l'immigration est pro-immigration, ou immigrationniste ; quelqu'un qui est contre l'immigration est anti-immigration. C'est aussi simple que ça. Sachant, bien entendu, qu'il y a une infinité de degrés entre ces deux positions.
Aller chercher des mots tels que "raciste", "xénophobe", "islamophobe", voire "moisi" ou "nauséabond", pour parler de l'immigration, c'est tenter d'interdire tout débat sur une position politique parfaitement légitime, en condamnant d'avance ses partisans sur des critères moraux -- voire quasi-religieux.
Sur le racisme : ce serait la théorie de la hiérarchie des races. Je ne comprends pas.
Il y aurait donc "une" théorie de la hiérarchie des races. Qui sont les auteurs de cette théorie ? Quels sont les livres où ils ont exposé leurs vues ?
"La" hiérarchie des races. Cette théorie (le racisme, donc) postulerait une hiérarchie des races (et une seule). Quelle est-elle donc ?
Enfin, "hiérarchie". Que signifie ce mot, exactement ? Cela signifie-t-il que certaines races seraient meilleures que d'autres ? Et dans ce cas, seraient-elles meilleures en tout, ou meilleures seulement sur certains critères ? Et dans ce cas, sur quels critères ?
"Hiérarchie" : parlons-nous ici d'une constatation, de faits scientifiques, du type "une locomotive pèse plus lourd qu'une feuille de papier" ?
Ou bien d'une échelle de valeurs, du type "Monsieur Marcel est un homme admirable, tandis que Monsieur Rodolphe est un enculé de première" ?
Ou bien d'une préférence personnelle, du type "tant qu'à bouffer du fromage, je préfère le calendos, je trouve le roquefort à gerber" ?
Ou encore d'une doctrine d'organisation politique, du type "le monde devrait être gouverné par les homoncules verts à pois bleus" ? Ou bien (ce qui est différent) "mon pays devrait être dirigé par les extraterrestres à six paires de tentacules" ?
Ou même d'une préconisation d'action militaire, du type "il est urgent de massacrer tous ceux qui sont plombiers de père en fils depuis plus de trois générations" ?
Et dans ce cas, est-ce parce que les enfants de plombiers appartiendraient à une race supérieure, et donc risqueraient de nous dominer à plus ou moins brève échéance (nous qui, par hypothèse, ne sommes pas plombiers) ?
Ou bien, au contraire, parce que les plombiers appartiendraient à une race inférieure, et donc choqueraient notre sens esthétique infiniment raffiné par leur simple présence (ou pour toute autre raison) ?
Beaucoup de flou dans ce concept, donc...
«On peut parfaitement être ouvert d'esprit vis-à-vis des étrangers, apprécier les contacts et les échanges avec eux, passer son temps à lire des livres du monde entier, connaître de nombreuses langues étrangères, être un grand voyageur curieux des moeurs d'autrui, et refuser de voir des bataillons d'étrangers s'installer à demeure dans son pays.»
RépondreSupprimerSans me vanter, c'est mon cas : je suis allé avec mon sac à dos (et mon épouse) au Mexique, au Liban, au Cambodge, en Iran, au Japon, et dans d'autres pays encore.
J'en ai ramené l'idée que les hommes étaient si différents que l'idée de les faire «vivre ensemble» relevait de l'utopie criminelle. D'ailleurs, ils n'en ont pas envie.