jeudi, mars 04, 2010

Eric Zemmour et les nouveaux barbares arabo-africains

Eric Zemmour et les nouveaux barbares arabo-africains

Le début est intéressant parce qu'on voit que Zemmour essaie de parler rigoureusement tandis que l'animateur essaie de tout embrouiller.

Cependant, c'est la fin de l'entretien qui rejoint ma pensée : il illustre mon idée du scénario pire. Des Etats dans l'Etat arabo-africains et des guerres civiles comme il y eut des guerres de religion à cause des Etats dans l'Etat protestants.

La Seine Saint-Denis demain comme jadis La Rochelle et la Navarre.

Je ne connais pas dans l'histoire de juxtaposition de peuples qui ne se soit pas terminée en guerre civile, sauf en présence d'un pouvoir fort, ce qui n'est pas notre cas actuellement, où le pouvoir de l'Etat est à la fois omniprésent et faible (1).

***********

(1) : si vous avez des contre-exemples, je suis preneur. Le dénommé Koz me répète que je fantasme, mais à chaque fois que je lui demande d'être plus précis, j'obtiens un silence assourdissant.

5 commentaires:

  1. Robert Marchenoir, dans un de ses commentaires, avait fait remarquer l'analogie des implantations arabo-africaines en France avec celles des protestants : une implantation par îlots répartis sur tout le territoire.

    En gros, on a Roubaix au nord, Paris au centre et Marseille au sud...

    Quant à savoir si ça va se terminer comme avec les protestants, je ne vois pas quelle force vive religieuse va pousser à cela, le catholicisme d'antan n'ayant rien à voir avec celui d'aujourd'hui.

    Et sinon, tout à fait d'accord sur la nécessité d'un état fort pour faire cohabiter des gens d'origines diverses :
    - au Singapour, la vie publique et le comportement des gens sont réglés au millimètre près... alors qu'il s'agit d'habitants déjà sélectionnés (essayez d'immigrer là-bas et vous verrez la difficulté)
    - la Chine et son autoritarisme qui tiennent les 56 ethnies tranquilles... et surtout de protéger 55 des 56 ethnies.
    - l'Inde et son système de castes, qui va au-delà du pouvoir séculier et qui érige la ségrégation au rang de sacré.

    Mine de rien, en France, toutes les lois qui visent à réguler le comportement des gens, même si tout le monde s'en fout, on s'y habitue et il suffirait de peu de chose pour basculer... un peu comme l'adhésion des allemands au socialisme décrite par Hayek dans "La Route de la Servitude".

    RépondreSupprimer
  2. Une sonnerie de trompettes pour briser le silence.

    Un peu rapide FB. Il ne faut pas vouloir trop démontrer à coups de fausses analogies, de comparaisons courtes, et d'ignorance de l'histoire.
    (Corriger : Etats dans l'Etat arabo-africains et Etats dans l'Etat protestants.)

    L'histoire des guerres de religion est très complexe. La religion a été instrumentalisée par les potentats locaux pour des questions de pouvoir. À un niveau élémentaire cela a même servi d'excellents prétextes pour faire entrer la violence dans des querelles entre voisins, nées d'autres causes.
    Il y a eu Henri IV d'un côté et Louis XIV le catastrophique de l'autre.
    On ne peut pas parler de peuples protestants comme appartenant à des cultures aussi différentes que ... occidentaux chrétiens d'un côté et arabo-africains de l'autre. Il y a aussi des éléments de culture, de rythme d'évolution culturelle, de type de territoires, ... tout autant et plus que de religion.
    Il y a eu l'Allemagne avant et après la guerre de Trente ans, les Pays Bas, l'Angleterre, les États Unis comme exemples de cohabitation.
    Un État fort peut aussi bien être le problème que la solution. Voir la France avec Louis XIV le catastrophique et la révocation de l'Édit de Nantes, cruelle bêtise gratuite alors que les protestants avaient déjà perdu leurs places de sûreté. Voir Philippe II, l'intransigeant, aux Pays-Bas. (Le cas de l'Angleterre et l'Irlande est à la racine plus une histoire de colonisation que de religion.)

    RépondreSupprimer
  3. Larry,

    Je me demande si vous ne sous-estimez pas la force de l'analogie de Zemmour.

    Bien sûr que les guerres de religion furent complexes. Des enjeux locaux, nationaux, économiques, sociaux et internationaux s'entremêlaient.

    Mais croyez vous que si une guerre civile larvée ou ouverte survenait en France, la complexité ne serait pas équivalente ? Des enjeux locaux, nationaux, économiques, sociaux et internationaux s'entremêleraient ils pas ?

    La révocation de l'édit de Nantes, une catastrophe ? Je ne sais pas. C'est ce qu'on dit, mais cette interprétation date du siècle suivant et j'en doute.

    RépondreSupprimer
  4. Tom,

    Nécessité fait loi. Si nous avons envie de nous défendre, nous trouverons les idées qui justifieront notre désir. Contrairement à ce que croient les intellectuels, les idées sont souvent à la remorque des actions, justifiant celles-ci quand elles sont déjà mûres.

    La défense de sa famille, de son territoire, de son mode de vie, est très profondément ancrée en l'homme.

    Notre comportement masochiste est une anomalie dans l'histoire. Comme je n'en comprends pas toutes les causes, je ne peux pas vous dire si il va perdurer ou non. Il est arrivé que des peuples se laissent mourir, mais ce n'est pas si fréquent.

    RépondreSupprimer
  5. Vous ne fantasmez pas. Le Koz n'a qu'a sortir un peu des limites du périphérique et faire quelques séjours dans le 9-3 ou le 9-4 par exemple. Il verra les effets de la belle diversité qu'on nous vend. Je connais des tas de coin où les faces de craie dans son genre sont obligées d'apprendre à courir vite.

    RépondreSupprimer