C'est bien connu, les marchés sont des salauds.
Alors, laissons les tomber ? Ah ben non. On ne peut pas : d'après la très officielle Agence France Trésor, l'Etat français va émettre 184 Mds € de dettes en 2011, soit la bagatelle 7 Mds € toutes deux semaines.
Et auprès de qui va-t-on faire la quête ? Auprès des salauds de marchés. Je soupçonne qu'on ne les hait tant que parce qu'on en a tant besoin.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Ce ne fut pas toujours le cas...
RépondreSupprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_n%C2%B073-7_du_3_janvier_1973_sur_la_Banque_de_France
Les responsables devraient être poursuivis pour crime de haute trahison envers la nation .
@ Steph : c'est cela. Permettons à la Banque de France de financer le déficit par l'achat d'emprunts d'Etat, c'est à dire par l'impression de billets tout neufs. L'inflation, c'est une spoliation, et d'abord des plus pauvres, qui ne peuvent s'en protéger par l'or, les devises, l'immobilier, l'art, les actions... L'inflation c'est la distorsion de tous les prix, signaux de l'économie, car elle n'est jamais uniforme.
RépondreSupprimerLa loi de 1973, vous l'aurez observé, est simplement la conséquence de la fin du système de Bretton Woods. La convertibilité en or servait de frein à l'inflation ; ce frein ayant été arraché, il a fallu en tirer les conséquences.
La solution n'est pas l'inflation, c'est la réduction de la dette par le retour à l'équilibre budgétaire.
Mais bien sûr Steph : yakaimprimer tout plein de jolis billets sans contrepartie métallique (or, argent ou platine), et ça se finira comme au Zimbabwé : tous milliardaires en euros et pouvant à peine remplir le frigidaire.
RépondreSupprimer@Libertas : l'inflation, c'est avant tout la spoliation des épargnants, qui auront fait des efforts toute leur vie pour finir avec rien du tout.
L'inflation c'est mal, les politiques économiques dictées par les marchés c'est bien..
RépondreSupprimerIl n'y avait pas d'inflation pendant les trente glorieuses? Les ouvriers ne pouvaient pas acquérir un logement décent et nourrir une famille nombreuse? C'était le Zimbabwé?
Croyez vous sincèrement que les 500000 milliards d'€ que les marchés ont créés à partir de rien ont plus de valeur qu'une monnaie dévaluée dans un pays soumis à l'inflation? (il n'y a pas d'inflation en Chine?)
Les dettes ont atteint un tel niveau qu'il faudra des siècles pour rembourser les intérêts, et en posant des garrots sur les dépenses de l'Etat.
Ceci dit on peut toujours choisir de laisser son peuple se saigner pour rembourser les banquiers apatrides pendant qu'on touche une partie des intérêts de la dette. Mais ailleurs, loin de la misère sociale, dans un paradis fiscal par exemple.
Je me suis gourré de 200 000 milliards;
RépondreSupprimer"Les liquidités en circulation représentent près de douze fois le produit intérieur brut (PIB) mondial, souligne-t-il. Cela représente 700 000 milliards d'euros."
Le Monde.fr | 21.12.10 | 11h17
«Les dettes ont atteint un tel niveau qu'il faudra des siècles pour rembourser les intérêts, et en posant des garrots sur les dépenses de l'Etat. »
RépondreSupprimerFaux. Les expériences reaganienne et thatcherienne et depuis, canadienne et suédoise) ont montré que la baisse des impots gagée sur la baisse des dépenses publiques génère tellement de croissance que les dettes publiques sont remboursées beaucoup plus vite qu'anticiper par les savants économistes.
L'inflation n'est pas une solution, c'est la continuation de la facilité.
"les politiques économiques dictées par les marchés c'est bien.. "
RépondreSupprimerMais où avez-vous vu que les marchés avaient demandé pendant 40 ans aux gouvernements de faire du communisme soft ?
"Les expériences reaganienne et thatcherienne et depuis, canadienne et suédoise) ont montré que la baisse des impots gagée sur la baisse des dépenses publiques génère tellement de croissance que les dettes publiques sont remboursées beaucoup plus vite qu'anticiper par les savants économistes."
RépondreSupprimer___________________________________
- vos exemples concernent des pays qui maîtrisaient leur monnaie.
- les dettes publiques d'aujourd'hui sont plus importantes que dans les années 80, 90:
"Le stock de dette, quant à lui, atteint 1.489 M€ [...]Cette dette est-elle remboursable ? Prenons l'hypothèse que les recettes croissent de 2% par an ainsi que le PIB, que nous mettions notre budget à l'équilibre (ce qui n'est plus arrivé depuis 1980) et même que l'on dégage un excédent de 2% du PIB. Même en prenant ces hypothèses ultra-optimistes s'appuyant sur une rigueur sans précédent, la dette ne serait résorbée qu'en 2038.
resultat-exploitations.blogs.liberation.fr"
"Le propre de la dette, c'est de se nourrir d'elle-même : le principe des intérêts composés entraîne une croissance exponentielle de son montant. Sans règle sociale limitant cet effet boule de neige, non seulement la dette devient impossible à rembourser, mais son existence menace la substance même du lien social. En sens inverse, toute société est irriguée par un réseau complexe de dettes réciproques sur lequel elle repose. Paradoxe, pour que ce réseau fonctionne, il faut simultanément que cette dette soit payée et qu'elle ne soit jamais remboursée.
Patrice Baubeau"
- Le cumul des dettes publiques de tous les pays du monde compte pour combien dans la bulle de 500000 milliards?
N'oubliez pas les taux d'intérêts que les Etats paient pour des liquidités crées à partir de rien. Les fonds des épargnants comptent pour moins de 5% dans cette bulle gigantesque.
_____________________
Théo: ça s'appelle la social-démocratie, DSK en est la synthèse.
Les marchés veulent toucher des intérêts (eux seuls ont de la valeur), lorsque'un Etat s'endette et qu'il est obligé d'emprunter sur les marchés ça favorise qui à votre avis?
Le propre des étatistes étant d'être irrationnels (l'Etat est la cause de nos problèmes, leur solution est plus d'Etat), je doute d'arriver à vous convaincre, mais le plus simple est que je vous renvoie vers Charles Gave :
RépondreSupprimerhttp://lafaillitedeletat.com/
Le déficit cumulé de l'Etat est un problème et il faut moins d'Etat en France, je ne le nie pas, mais ce n'est pas LE principal problème comme voudrait nous le faire croire les banquiers. Goldman Sachs + moody's = combien de divisions?
RépondreSupprimerDans pas mal de pays il faudrait plus d'Etat pour favoriser le développement d'infrastructures dans un cadre institutionnel stable qui permettrait l'investissement et la croissance. Ce n'est pas en démantelant tout ça, en vendant les bijoux de famille et entraînant le pays dans le chaos social qu'on peut porter les fruits du capitalisme. Enfin je ne crois pas. La Chine qui a un Etat très fort est aujourd'hui le meilleur élève du capitalisme.