dimanche, janvier 23, 2011

Oppression au nom du Bien : j'ai peur mais tout espoir n'est pas perdu

Commençons par une citation de Philippe Muray :

«Le nom de Céline appartient à la littérature, c’est-à-dire à l’histoire de la liberté. Parvenir à l’en expulser afin de le confondre tout entier avec l’histoire de l’antisémitisme, et ne plus le rendre inoubliable que par là, c’est le travail particulier de notre époque, tant il est vrai que celle-ci, désormais, veut ignorer que l’Histoire était cette somme d’erreurs considérables qui s’appelle la vie, et se bercer de l’illusion que l’on peut supprimer l’erreur sans supprimer la vie. Et, en fin de compte, ce n’est pas seulement Céline qui sera liquidé, mais aussi, de proche en proche, toute la littérature, et jusqu’au souvenir même de la liberté.»

Je suis hanté par cet article de Jacques Ellul de l'été 1945 expliquant qu'Hitler avait perdu militairement la guerre mais l'avait gagnée politiquement, que ses idées avaient triomphé.

En effet, que nous proposent d'autre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon si ce n'est un socialisme national ? Et ils ne sont pas les seuls à avoir repris des idées hitlériennes. L'antiracisme, qui en réalité est un racisme anti-blanc, est le miroir des idées nazies. Même obsession de la race, même quête du surhomme, en l'occurrence le métis, même travail pour une fusion organique où les idées dissidentes sont interdites, dans une optique très 1984, où l'adversaire est un hérétique à faire taire d'urgence au nom du Bien. Même soif d'épuration.

Mais Staline aussi a gagné. Car de l'autre coté, nous avons l'obsession mondialiste, le communisme de marché, l'homme nouveau, déraciné, dénationalisé, arraché à ses coutumes et à ses particularismes, partout interchangeable, réduit à sa dimension matérialiste de consommateur compulsif. L'UE est le temple de ce communisme de marché. Son citoyen idéal est l'immigré, ce déraciné. Victor Hugo rêvait d'une France se dissolvant dans l'Humanité (majuscule d'époque)grâce à la colonisation. L'UE est en train de réaliser le projet hugolien de disparition des nations en favorisant à tout crin notre colonisation par les ex-colonisés.

Et les tribunaux appuient ce suicide institutionnalisé sans faiblir. Il y a dans le procès Zemmour un coté procès de Moscou : l'idéal aurait été que l'accusé fasse sa confession, qu'il reconnaisse qu'il était habité par le Mal (1). Savez vous qu'avec les lois votées il y a quelques années, en Grande-Bretagne, la charge de la preuve en cas de racisme est inversée ? C'est à l'accusé de prouver qu'il est innocent.

Où est passé le libéralisme, qui ne niait ni les coutumes ni les nations, fait pour l'homme vrai, à la fois particulier, adulte, libre et responsable ? J'ai quelquefois l'impression d'être le dernier des Mohicans.

Je n'ai plus qu'un espoir, mais il est extrêmement fort.

Toutes ces politiques oppressives abaissent l'homme, lui offrent en perspective la médiocrité. Pourtant, il y a au fond de l'homme une étincelle de divin, une aspiration à la hauteur. C'est là dessus que buteront toujours ces petites magouilles visant à changer l'homme pour plus bas que lui.

Je me souviens qu'au début des années 80, d'éminents kremlinologues nous expliquaient que, à force d'envoyer au goulag les fortes têtes, ça y était, l'écrémage avait réussi, l'homme nouveau, soumis, était advenu et le communisme était établi à Moscou pour mille ans, malgré ses défauts. On connait la suite.

C'est pourquoi rien n'est gagné, mais tout n'est pas perdu. Tant qu'il restera des hommes pour passer le flambeau de la liberté, c'est-à-dire de l'intelligence, l'espoir ne mourra pas.

***********
(1) : on n'a pas assez insisté sur le fait que le procès Zemmour consistait à obtenir de l'accusé qu'il reconnaisse qu'il avait eu tort de dire la vérité, car personne n'a contesté que son affirmation était exacte.

35 commentaires:

  1. En quoi Marine Lepen propose-t-elle un national socialisme ? Y a-t-il dans ses propos ou le programme du FN l moindre allusion à n homme intrinsèquement supérieur ? A une élimination des autres ?
    Je partage en revanche votre analyse sur les antiracistes ou Mélenchon. Le plus dangereux chez eux st peut-être cette vision de l'homme débarrassé de toute humanité, aussi abstrait que le surhomme aryen ou l'homme nouveau fasciste, ainsi que cette obsession que l'Etat doit tout gérer et réguler, à l'instar de "l'Etat total" italien..

    RépondreSupprimer
  2. @ Michel : Marine Le pen propose une vision de la société très proche du socialisme, non pas dans les traits qu'elle souhaite voir émerger, mais par le processus selon lequel elle veut voir arriver les choses. Elle n'a aucune confiance dans les mécanismes de marché, dans la liberté, mais veut "construire" une société, dire ce qui est juste à la place des autres.
    Par ailleurs, d'un point de vue économique, elle nous ressert à peu de choses près la même soupe que Besancenot ou Mélenchon : de l'Etat partout, de la fermeture partout. Et donc de la pauvreté partout.

    Ce n'est pas la pire dans ce registre, à l'heure actuelle, car son populisme lui fait toujours conserver un discours favorable aux individus. Cela ne doit pas être une raison pour se bercer d'illusions...

    RépondreSupprimer
  3. De toute façon, Marine Le Pen ne peut pas se présenter avec un programme totalement libéral. Elle ferait s'envoler une très grosse partie de ses électeurs vers Mélanchon et se ferait attaquer de toute part comme l'alliance de la bête immonde et du grand capital.

    Imaginez un instant Marine Le Pen dire : "Si je suis élu, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que la politique et l'économie en France soit la plus libérale possible. Je baisse autant que possible les impôts, Je dégraisse le mammouth et je coupe les allocs aux traine-savate!"

    Elle gagnera un article dithyrambique sur "La Lime" et fera 8% à tout casser.

    RépondreSupprimer
  4. @ Michel

    Ne réduisez le nazisme à la caricature qui en est faite par les anti-fascistes-avec-soixante-dix-ans-de-retard.

    Il y avait le culte de l'homme providentiel et l'antisémitisme, mais il n'y avait pas que cela.

    Il y avait aussi un programme économique qu'à bien des égards nos «socialistes de gouvernement» ne renieraient pas. C'est d'ailleurs pourquoi ils sont obligés de le caricaturer afin d'éviter d'avoir à entrer dans des détails pénibles qui mettraient en lumière certains cousinages.

    La Méluche et MLP sont sur le plan économique des socialistes nationaux. Ils ne sont pas sans rappeler Adrien Marquet, maire de Bordeaux, qui prônait dans les années 30 ce fameux socialisme national qui épouvantait Léon Blum. Marquet a fini à Vichy.

    @ Archibald

    Vous avez raison, mais on peut faire du libéralisme sans prononcer le vocable maudit. C'était l'idée de Sarkozy avec son «Travailler plus pour gagner plus». Malheureusement, NS n'est pas un homme de conviction.

    RépondreSupprimer
  5. Obsédé Textueljanvier 23, 2011

    Lomig "- Par ailleurs, d'un point de vue économique, elle nous ressert à peu de choses près la même soupe que Besancenot ou Mélenchon : de l'Etat partout, de la fermeture partout. Et donc de la pauvreté partout."


    - N'avez vous pas l'impression d'exagérer, là ?
    Aux frontières elle a parlé d'écluses, en écartant tout barrage étanche.

    Les USA font de même depuis toujours. On n'a jamais dit que ce pays est national socialiste.

    Chaque politicien visant à être élu dans un avenir proche sait fort bien que le futur appartient aux idées libérales si on veut sortir le pays de la mouise.
    Mais personne ne le dira. Des décennies de socialisme ont formaté les Français.
    Madelin a essayé et s'y est cassé les dents. Il a fait... 3%.

    L'exemple a servi de leçon.

    Si Marine Le Pen, et d'autres, veulent être élus il faut aller chercher ces Français là où ils se trouvent. Dans une société qui n'a jamais connu le libéralisme vrai.

    Alors elle va faire comme la fermière qui veut attirer à elle ses poussins avec du grain
    "- Petits, petits, petits !..."
    Aux Français elle doit leur dire:
    "- Social, social, social !....."

    Une fois élue, ce sera une autre étape. Le temps sera venu de tourner sa veste et de mettre en place un projet de type libéral, fort genre Pinera, le seul à pouvoir donner des résultats rapides.

    RépondreSupprimer
  6. Weetabix,

    Je commence à comprendre votre erreur vous êtes hypnotisé par les mots. Le libéralisme économique devrait aller avec le libéralisme migratoire, parce que dans les deux expressions il y a le mot «libéralisme». Mais ce ne sont pas des idées cohérentes : comme je l'ai déjà écrit, la libre circulation des biens est nécessaire justement parce que la libre circulation des personnes n'est pas souhaitable.

    RépondreSupprimer
  7. "Aux frontières elle a parlé d'écluses, en écartant tout barrage étanche"
    Mais ce ne sont que des mots pour ne pas affoler les pauvres "libéraux" ;))
    Une écluse peut aussi servir à arrêter le courant...
    Quant à sortir de l'euro comme elle le préconise: en l'état, c'est une absurdité! Nous ne sommes pas dans la même situation que le Japon : presque 70% de notre dette est détenue hors de nos frontières (et au passage, Bercy se garde bien de communiquer sur le sujet, au mépris des règles les plus élémentaires de la démocratie!) ce qui signifie que nous sommes (pour le moment et peut-être pour fort longtemps) pieds et poings liés! C'est là fondamentalement que le bât blesse...
    Pour ce qui est de favoriser la production franco-française : quel en sera le coût? Les français sont-ils seulement prêts à le payer? Enfin, comment nous procurerons-nous les matières premières nécessaires pour ce faire si notre"parole" ne vaut pas un rond?
    Tiens, je ne résiste pas au plaisir ;))

    Le Corbeau et le Renard

    Maître Corbeau, sur un arbre perché,
    Tenait en son bec un fromage.
    Maître Renard, par l'odeur alléché,
    Lui tint à peu près ce langage :
    "Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
    Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
    Sans mentir, si votre ramage
    Se rapporte à votre plumage,
    Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. "
    A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
    Et pour montrer sa belle voix,
    Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
    Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
    Apprenez que tout flatteur
    Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
    Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "
    Le Corbeau, honteux et confus,
    Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus

    RépondreSupprimer
  8. @ Michel

    MLP ne remet pas en cause le système social que tout le monde nous envie mais n'a jamais instauré, sauf à Cuba et en Corée du Nord avec les magnifiques résultats que l'on connaît, elle veut juste le réserver aux seuls Français.

    D'autre part, elle est contre le libre échange.

    Rappelons que le FN a été fondé en partie par d'anciens communistes recyclés PPF et que l'emploi du vocabulaire par ses membres, ressemble, comme c'est curieux, à celui de l'extrême gauche.

    La métaphore de l'écluse est édifiante : si on ne peut rentrer, on ne peut sortir également.

    RépondreSupprimer
  9. Obsédé Textueljanvier 23, 2011

    Puisque le bon goût est de retour, et avec elle la morale des belles fables, continuons si vous le voulez bien !

    La critique est aisée mais l'art est difficile.

    Vous qui ne voulez pas de Marine Le Pen, qui proposez vous ?
    A qui apporter notre suffrage ?

    RépondreSupprimer
  10. "la libre circulation des biens est nécessaire justement parce que la libre circulation des personnes n'est pas souhaitable"(F.Boizard)

    Nos grands patrons qui depuis Pompidou et Giscard initient les politiques immigrationnistes de nos gouvernants pensent visiblement le contraire...

    Si ça ne faisait pas leur affaire et prospérer leurs affaires, ils ne seraient pas immigrationnistes.

    RépondreSupprimer
  11. Ce qui veut donc dire que pour nos grands patrons, des flux migratoires entravés sont un obstacle à la levée des dernières restrictions à la libre circulation des biens et capitaux.

    RépondreSupprimer
  12. @ weetabix,

    Vous dites :"Nos grands patrons qui depuis Pompidou et Giscard initient les politiques immigrationnistes..."

    Votre raisonnement étant basé sur cette assertion pourriez-vous l'étayer et la justifier ?

    pedro

    RépondreSupprimer
  13. domplaEnfin bon, à la réflexion, peut-être que si les grands patrons sont immigrationnistes, c'est plus dans l'idée de faire baisser les salaires que dans l'idée d'achever la libéralisation de l'économie. Effectivement, ils savent à l'occasion en appeler au patriotisme économique ou avoir des pratiques contraires aux règles de la concurrence pour préserver celles de leurs parts de marché qui sont menacées.

    Par contre, pour les commissaires européens, la liberté totale de circulation des biens et capitaux et la liberté totale de circulation des personnes sont indissociables et, comme elles ont chez eux rang de principes, non susceptibles d'être remises en cause, ou même d'être aménagées en fonction des circonstances ou de la conjoncture ; dans leur esprit, l'une ne peut se réaliser et se déployer pleinement sans l'autre.
    Et ce, même si dans de nombreux secteurs d'activités, les européens ne peuvent rivaliser avec les chinois sur les prix.

    RépondreSupprimer
  14. Ne pas faire aux 6 premières lettres de mon message précédent, mes doigts se sont emballés sans que je ne m'en rende compte.

    RépondreSupprimer
  15. Ne pas faire attention aux...
    Décidément.

    RépondreSupprimer
  16. @ weetabix,

    Vous ne répondez pas à ma question.
    En fait j'aurais voulu que vous me démontriez que ce sont les grands patrons qui sont à l'origine des politiques d'immigrations.
    Me démontrer que, par exemple sous les 14 ans de Mitterrand, le laisser-faire immigrationniste n'est pas dû à un calcul électoral du président ou à une quelconque conviction politique mais qu'il est bien le fait des "grands patrons" et de leur influence.


    pedro

    RépondreSupprimer
  17. "j'aurais voulu que vous me démontriez que ce sont les grands patrons qui sont à l'origine des politiques d'immigrations"(pedro):

    http://www.marianne2.fr/Immigration-pourquoi-le-patronat-en-veut-toujours-plus_a192252.html

    RépondreSupprimer
  18. Quelqu'un prend la peine de démonter (une fois de plus) le mythe de l'armée de réserve marxienne, finement rabiboché avec de vrais morceaux d'immigrationisme dedans ou même pas ?
    Parce que, même couplé avec, ça fonctionne toujours pas.

    Pauvre Marianne, servir de nom à un pareil tissu de fadaises...

    comme si le canard des vendeurs de sodas s'appelait Clos Vougeot.

    RépondreSupprimer
  19. @Pythéas:

    Pompidou, qui était aux manettes, et Attali, le représentant et l'interprète des patrons, l'ont respectivement dit et écrit.

    Vous n'allez quand même pas me dire que vous savez mieux que Pompidou quelle fut la politique qu'il a menée au pouvoir et quelle était la clientèle dont cette politique servait les intérêts, et que vous savez mieux qu'Attali ce à quoi il a appelé dans son rapport?

    RépondreSupprimer
  20. "Toutes ces politiques oppressives abaissent l'homme, lui offrent en perspective la médiocrité. Pourtant, il y a au fond de l'homme une étincelle de divin, une aspiration à la hauteur. C'est là dessus que buteront toujours ces petites magouilles visant à changer l'homme pour plus bas que lui."

    Ca ça me plait. Je vous préfère en kind warrior qu'en raciste haineux ou en dépressif. (Votre ultime billet sur Sarkozy.)

    RépondreSupprimer
  21. Raciste haineux ? Tout de suite les grands mots.

    Mon «racisme» est pourtant basé sur le simple bon sens : chacun chez soi et les veaux seront bien gardés.

    Il est vrai que rien n'est plus scandaleux de nos jours que le bons sens, l'observation et la logique.

    Je suis ensablé de la comprenette : je ne comprends pas en quoi l'invasion migratoire, la colonisation, pour employer le mot exact, par des populations sous-qualifiées en provenance de pays arriérés peut être une richesse pour la France. Mais c'est sans doute qu'on m'a mal expliqué.

    RépondreSupprimer
  22. Il y a pourtant une solution très simple pour faire baisser les salaires de 20-25 % sans avoir à faire venir un seul immigré. Solution si simple que je suis étonné que les grands patrons ne l'aient pas proposée.

    RépondreSupprimer
  23. Un libéral se fichera pas mal de savoir si un pays (le sien à l'origine) est "colonisé par des populations sous-qualifiées", du moment que la liberté d'ouvrir une échoppe de cirage de pompes est préservée, que les minimas sociaux ayant sauté, il aura la liberté d'exploiter ces zombies qui ne demandent que ça (ben quoi ils ont à bouffer non?) et tel un pousse mégot il pourra placer ses petites économies sur les fonds de pension genre Fannie Mae et Freddie Mac.
    Le véritable libéral n'a pas de patrie, si les flux migratoires lui apporte des grappes de consommateurs crépus (miam le marché du hallal) et de la main d'oeuvre peu regardante bien que parfois qualifiée, il n'y a effectivement aucune raison qu'il s'y oppose.
    Tel l'international trotskiste le libéral n'a pas de pays (le premier servant de rabatteur 'droit de l'hommiste' au second)

    RépondreSupprimer
  24. Titus,

    Vous confondez libéraux et libertariens. Renseignez vous.

    RépondreSupprimer
  25. Obsédé Textueljanvier 27, 2011

    "- il pourra placer ses petites économies sur les fonds de pension genre Fannie Mae et Freddie Mac"

    Titus, arrêtez donc de vous masturber en vous frappant la bite sur votre clavier, çà vous irrite le gland donc çà vous rend grincheux et vous écrivez n'importe quoi.

    RépondreSupprimer
  26. @ weetabix,

    Je reviens sur les origines de l'immigration.
    Je n'arrive pas à être convaincu par l'explication proposée (les grands patrons qui initient l'immigration). Je vois mal une cause unique à l'origine de cette immigration.

    Les lois sur le regroupement familial (qui je crois ont dopé l'immigration) sont postérieures à Pompidou, et Attali longtemps conseiller de Mitterrand, n'est pas franchement libéral. Quant aux déclarations des uns et des autres, ce n'est qu'à demi-convaincant quand on sait à quel point des hommes politiques peuvent déclarer tout et leur contraire (par exemple Rocard expliquant qu'on ne peut traiter le chômage par de l'assistanat alors que c'est ce qu'il a fait pendant toute sa carrière, où Delanoë expliquant opportunément qu'il est libéral, etc., il y a mille autres exemples).

    Comment expliquer aussi, si l'on s'en tient à votre explication, que la gauche soit plus permissive en matière d'immigration que la droite ? On se souvient par exemple des régulations importantes sous Mitterrand ou, à l'opposé, de la politique intérieure de Pasqua.
    Ce devrait être l’inverse.

    pedro

    RépondreSupprimer
  27. "Les lois sur le regroupement familial (qui je crois ont dopé l'immigration) sont postérieures à Pompidou":

    Elles ont été promulguées par Giscard et son premier ministre Chirac.

    "Attali longtemps conseiller de Mitterrand, n'est pas franchement libéral":

    C'est une plaisanterie? Ou alors c'est votre appréciation très personnelle, qui en révélant votre intégrisme libéral effrayant fait souhaiter que vous ne parveniez jamais à vous hisser jusque dans les cercles de pouvoir.

    "Comment expliquer aussi, si l'on s'en tient à votre explication, que la gauche soit plus permissive en matière d'immigration que la droite ?":

    Il n'y a jamais eu autant de naturalisations que sous Sarkozy et Besson, et ce dernier qui est à tu et à toi avec Messier et autres grands patrons s'en vante.

    RépondreSupprimer
  28. @ weetabix,

    Puisque vous parlez d'intégrisme, P. Salin expliquait que pour libérer la croissance française il fallait appliquer l'opposé des réformes proposées par Attali...
    Attali qui ne jure que par la concentration des pouvoirs (les hautes sphères dont vous m'espérez éloigné) ne propose pas des solutions libérales. D'ailleurs beaucoup de grands patrons ont un intérêt évident à ce que l'influence de l'état soit très étendue car alors davantage de lobbies sont possibles, donc ils ne sont pas du tout des libéraux.

    De plus tous les hommes politiques font copains-copains avec les hommes d'argent (c'est la collusion inévitables des pouvoirs politiques et financiers) cela ne fait pas de tous les hommes d'état des libéraux à la solde des grands patrons.

    Et non je ne suis pas intégriste, simplement je m'interroge : Boudon explique que l'une des origines des idéologies réside dans le choix d'une cause unique pour expliquer un phénomène quand celui-ci est dû à un ensemble de causes, choix qui, bien sûr, reflète l'idéologie.

    L'exemple de l'immigration est d'ailleurs intéressant : il y a une explication économique (la votre) mais aussi notamment une explication politique (le laisser-faire de Mitterrand pour affaiblir la droite face au FN), ou encore une explication géostratégique (je t'échange le monopole sur tel gisement et en échange tu me tamponnes x visas...), etc.


    pedro

    RépondreSupprimer
  29. Les libéraux de droite et les libétariens de gauche sont d'accord pour favoriser les mouvements de capitaux, des biens, de personnes, c'est un fait comme disait l'autre.
    On peut préférer les positions économiques des uns et rejeter l'ouverture de cuisses des autres, il n'empêche que les deux avancent de clairement de concert pour effacer les structures nationales.

    La dérègulation économique va de pair avec le dérèglement sociétal, c'est normal, c'est la loi du marché. Vous ne pouvez pas dissocier les deux.

    Attali n'est pas un libéral, c'est un intellectuel liberal-libertaire qui cotoie aussi bien les politiques de droite et gauche que les grands patrons. Il n'est pas en désaccord fondamental ni avec Besancenot (anti-capitaliste) ni avec Guy Sorman (libéral). Ce libéral-libertaire a sa petite influence, au même titre que BHL, Cohn-Bendit, Alain Minc et pleins d'autres. Les liberaux-libertaires de droite (affairistes) comme de gauche (intellectuels fonctionnaires) ont un point commun: ils sont anti-nationaux.

    RépondreSupprimer
  30. @Obsédé Textuel,
    "Onaniste grincheux", je dois avouer que l'image me fait rire.

    RépondreSupprimer
  31. Je n'arrive pas à être convaincu par l'explication proposée

    Que les grands patrons réclment plus d'immigration, nulle trace de preuve dans l'article; Cette affirmation est l'interprétation que les auteurs du rapport du CAE se font. Quand une entreprise fabrique des produits de haute technologie, qui nécessitent des compétences élevées, notamment en informatique, où est l'intérêt de faire venir des immigrés analphabètes ? En plus si c'est pour faire baisser les salaires de seulement 2-3 % alors qu'il suffirait d'embaucher uniquement des femmes pour avoir une baisse significative du coût du travail ? En fait, c'est l'image du patron exploiteur sans scrupules (qui existe évidemment, et en plus il n'est pas toujours de droite) qui transparaît.

    Quant à Attali, il n'est pas libéral. Il est comme les gaucho-mondialistes, il défend une conception de la libre circulation des personnes non fondée sur le Droit.

    RépondreSupprimer
  32. Le seul patron que j'ai vu réclamer plus d'immigrés, c'est Francis Bouygues.

    C'est toujours la même histoire : en quoi l'importation massive de populations sous-qualifiées de pays arriérés serait bonne pour les patrons ?

    Pour baisser le coût de la main d'oeuvre ? Il y a mille moyens plus intelligents.

    RépondreSupprimer
  33. Obsédé Textueljanvier 28, 2011

    Taper sur les patrons est la tentation de la facilité. En premier lieu « les patrons » çà n'existe pas.
    Qu'y a t-il de commun entre un authentique capitaliste héritier d'une grande maison dont la famille possède la majorité des titres de l'entreprise familiale et un PDG salarié d'une multinatinale intrinsèquement irresponsable puisqu'il n'a pas mis un seul euro dans la boite qu'il préside ?
    Quoi de commun entre un énarque habitué des cabinets ministériels parachuté temporairement à la tête d'un fromage couteux de la république et un vrai boss autodidacte de sa PME ?
    Rien. Strictement rien....
    Franck le souligne bien à sa manière.

    Alors l'invasion ?
    Pour moi elle a plusieurs causes.
    La première vient de loin. Changer le peuple....
    La rhétorique marxiste a imprégné depuis avant la guerre les cénacles du pouvoir. Dans ce pays qui présente sans rigoler 5 ou 6 candidats de différentes obédiences communistes à chaque élection présidentielle, l'entrisme, le noyautage des différents corps de l'Etat, de la plupart des écoles d'influence (formant magistrats, journalistes, administratifs....) n'a cessé de se développer.
    Le résultat commence à se voir à l'oeil nu !

    Autre cause, volonté de la bourgeoisie de diluer le peuple en pronant le métissage (inouï dans n'importe quel pays !).
    Un bon système d'instruction publique a eu pour effet de créer l'ascenseur social. De fait dans la lutte au mérite, une concurrence de bien des enfants du peuple est apparue contre les rejetons des grandes familles bourgeoises pas forcément bien plus malins, dans les grands concours menant à des carrières de dirigeants, d'ingénieurs de haut niveau, de médecins....
    Que de belles places perdues !!

    Autre cause, Keynes. Une interprétation abusive a permis la captation des richesse par tout pouvoir se réclamant plus ou moins du socialisme ou du de l'économie dirigée. La consommation a été sacralisée comme un moteur de la croissance ce qu'elle n'a jamais été.
    Résultat autant créer de la consommation artificielle en faisant venir des africains chez nous, qui à leur donner l'argent qui leur permettra de consommer.
    Oui je sais, c'est complètement idiot.
    Mais on en est là en France....

    Liste non exhaustive.

    RépondreSupprimer
  34. "Le seul patron que j'ai vu réclamer plus d'immigrés, c'est Francis Bouygues."

    Plus récemment vous avez le MEDEF et Mme Parisot qui poussent le gouvernement sur la voie de l'immigration choisie (pour du personnel qualifié hein).
    En face vous avez des gauchistes qui pensent que les petites têtes crépues paieront les retraites de demain et qui militent pour régulariser les clandestins, ce qui va dans le sens de pas mal de patrons peu regardants sur le droit du travail ou l'envahissement du pays.
    Mettez vous dans la tête que les pays émergents produisent plus de diplômés que tout l'occident et qu'il n'ont pas tous du boulot en rapport. Où croyez vous que les tunisiens par exemple chercheront du travail lorsqu'on leur livrera des visas à gogo?
    Et croyez-vous sincèrement que les entreprises vont faire le tri entre les nationaux déclarés, chers, grincheux et les étrangers qualifiés près à accepter toutes les conditions?
    C'est la voie vers la tiers-mondisation du pays par la mondialisation, gauchistes relativistes et capitalistes cosmopolites complices.

    RépondreSupprimer
  35. @Titus :

    On nous avait annoncé que le plombier polonais allait inciter hordes de Polonais assoifées par l'appat du gain à venir en France ou en Allemagne. Avez-vous vu ces hordes débarquer en masse en France ?

    C'est toujours le même raisonnement à l'oeuvre : ce sont toujours les étrangers qui viennent en France et jamais l'inverse. Comment expliquez-vous que plus de 2 millions de Français soient partis travailler à l'étranger, en Chine notamment ?

    Ce n'est pas la mondialisation qui appauvrit les pays, ce sont les Etat ? En Suisse, il n'y a ni smic ni durée légale du travail, et les salaires sont bien plus élevés qu'ailleurs en Europe. Et pourtant, elle n'est pas à l'écart de la mondialisation - en revanche, elle est à l'écart de l'Europe supranationale socialiste, ce qui explique qu'elle se porte plutôt bien.

    En France, c'est l'Etat qui invite tous ces africains à venir, avec tout un tas d'avantages payés par les contribuables, alors que les indigènes ne les ont pas invités. Vous noterez que les gouvernants de la fausse droite comme de la vraie gauche n'ont jamais osé soumettre la question de l'immigration massive à un référendum, et ce pour une raison évidente : ils seraient largement désavoués par les Français.

    RépondreSupprimer