Un lecteur me rappelle le principe de Hayek : en politique, le pire atteint le sommet.
C'est simple à comprendre : en démocratie, il faut toucher le plus petit dénominateur commun, c'est-à-dire les basses pulsions, les passions négatives. A cet égard, le «je n'aime pas les riches» de François Hollande est exemplaire. Bref, c'est le plus vicieux qui gagne (c'est pourquoi François-la-gélatine a toutes ses chances).
Jim Kouri va plus loin : les politiciens ont des traits communs avec les serial killers. Notamment (mais pas seulement), ils n'ont aucun mécanisme de honte. Comme dit mon ami h16, ils ont été opérés de la honte, par ablation totale.
Si vous avez le moindre doute, souvenez vous de l'entretien de DSK avec Claire Chazal.
De plus, ils mettent sans scrupule leur talent manipulateur au profit d'une obsession égocentrique.
J'avais été frappé, à la lointaine époque où je regardais de temps en temps la télévision, par un reportage suivant un député en campagne électorale. J'en avais tiré la conclusion que ce type était déséquilibré.
Ces traits psycho-pathologiques sont particulièrement accentués dans notre monde médiatique hystérique. Inversement, je ne suis pas sûr que dans les systèmes non-démocratiques, on atteigne ce paroxysme.
La démocratie promouvait les plus vicieux mais avait deux avantages :
> elle organisait la rotation du pouvoir, empêchant certains abus.
> par l'intermédiaire de l'élection, elle donnait à la population l'illusion de décider de son destin, ce qui permettait une adhésion plus aisée aux décisions du pouvoir.
Mais les dérives actuelles vers l'oligarchie font disparaître ces deux avantages :
> il n'y a plus d'alternance au pouvoir. Nous avons le choix entre bonnet blanc et blanc bonnet, entre européiste, socialiste et immigrationniste et européiste, socialiste et immigrationniste.
> le peuple n'exerce plus son pouvoir. En France, un président «bien élu» recueille au premier tour, au grand maximum, les suffrages de 15 % des Français en âge de voter.
Bref, vous voilà munis des idées qui vous permettront de suivre les campagnes électorales de 2012 avec un certain détachement : vous n'aurez pas à choisir le meilleur, juste le moins pire.
vendredi, janvier 27, 2012
En politique, le pire atteint le sommet
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