La France va suivre le chemin financier de la Grèce. Une fois que le taux français à 10 ans aura atteint 6 %, le Crépuscule des Dieux (socialistes) sera enclenché.
Cela ne va pas se faire tout de suite. En effet, les taux d'intérêt dépendent de l'inflation, donc de la croisssance. Plus le socialisme euthanasie la croissance, moins il y a de risques d'inflation, plus les taux baissent. La mauvaise gestion est récompensée.
Mais à cet effet mécanique se superpose un deuxième facteur : la peur. Un jour, toujours trop tard, les créanciers se réveillent et prennent peur devant l'énorme dette accumulée par le socialisme, ils veulent être payés plus cher pour prêter : bien que la croissance continue à mourir, les taux ne baissent plus.
La charge de la dette devient insupportable, c'est la banqueroute. Puis arrive le discrédit des partis dits de gouvernement, qui vraiment de gauche ou faussement de droite, se sont entendus depuis trente ans pour amener cette catastrophe (pour payer par l'endettement des services «gratuits» à leurs clientèles électorales).
Et ensuite, l'aventure politique.
En France, nous n'en sommes toujours qu'à la première phase : accumulation irresponsable de dettes grâce à des taux bas. Mais nous sommes bien dans le mécanisme infernal des dettes insoutenables, puisque les taux d'intérêt à 10 ans sont environ 1,5 % (estimation optimiste) au-dessus de notre croissance.
Certains pourraient estimer que nous sommes au tout début de la deuxième phase : décorrélation de la croissance et des taux. Je ne sais pas.
Les premières phases étant lentes et cumulatives, il est difficile de les situer dans le temps : on a beau voir l'eau monter derrière la barrage et être certain qu'il craquera un jour, il est toujours ardu de deviner quand. Les cinq ans dont je parle dans le titre de ce billet sont un peu au hasard.
Simplement, la France devient de plus en plus fragile, vulnérable à l'inattendu.
Il est minuit moins une et les mesures à prendre sont de plus en plus pénibles, ce qui augmentent la probabilité que nous ne les prendrons pas et que nous boirons le calice de la banqueroute jusqu'à la lie.
Le dernier qui avait une chance de nous sortir de la merde sans de trop grandes douleurs était Chirac en 1995. Vous savez ce qu'il en a été.
Mais, au fond, bien que l'économie soit la science du sordide, tout cela est presque moral :
> des politiciens ont acheté des électeurs en faisant reposer, dans la pire dégueulasserie, le fardeau sur les générations futures, qui, bien entendu, ne pouvaient pas protester. Les électeurs ont accepté cette corruption. Maintenant, il faut payer ces saloperies.
Seul problème : ce ne sont pas ceux qui nous ont mis dans la mouise qui vont payer. Les Giscard, les Mitterrand, les Chirac et leurs électeurs, tout va bien pour eux. Ils ont eu une retraite précoce (les électeurs) et paisible, avec plusieurs voyages à l'étranger par an, et, pour ceux que ça concerne, une mort avec des services de santé «gratuits» encore en état de marche.
Ce sont ceux qui suivent qui vont trinquer. Mais, eux aussi, cela fait un certain temps qu'ils ont le droit de vote et ils ne se sont pas battus farouchement contre les fossoyeurs. Quand on voit des crétins de lycéens qui n'ont pas encore le droit de vote manifester pour la retraite à 60 ans, on se dit qu'eux et les générations qui les précèdent de peu ont bien mérité ce qui va leur arriver.
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