Comme vous le savez, il y a une droite fière d'être de gauche (les Juppé, Borloo, NKM, Bertrand, Pécresse, Jouanno, etc.). C'est la droite salope. Salope : quand un degauche est de gauche, qu'on approuve ou qu'on désapprouve, il est fidèle à lui-même, quand un dedroite fait allégeance à la gauche, il trahit sa mission d'offrir au peuple français une alternative à la gauche. C'est bien plus grave.
Une arme très puissante qu'a la gauche est un virus qui mange les cerveaux et fait tomber les barrières immunitaires, une sorte de sida mental, pour reprendre l'expression de Louis Pauwels. C'est le vocabulaire de gauche.
Les mots ne sont pas neutres, ils véhiculent des idées, mais aussi des connotations, des images et des associations. Rappelez vous Joseph Goebbels : «Nous ne cherchons à convaincre les gens de nos idées. Nous cherchons à changer le vocabulaire pour qu'ils ne puissent plus exprimer que nos idées».
Or, il se trouve que, par son hégémonie médiatique, la gauche a réussi à imposer son vocabulaire.
La droite doit commencer par se délivrer de ce carcan et utiliser ses propres mots.
Ce sera donc notre première leçon pour la droite sans couilles.
> «République», «valeurs républicaines» : ces mots sont liés à l'idéal révolutionnaire et anticlérical de la gauche. Les employer, c'est implicitement admettre que l'idéal révolutionnaire gauchiste est louable.
De plus, ces mots ont été tellement utilisés à tort et à travers pour discréditer les adversaires de la gauche qu'ils ont acquis une grande imprécision. Il est malsain, malgré Montesquieu, de lier des valeurs à un régime politique, surtout pour un emploi aussi général et vague. Leur utilisation exclusive sous-entend que les autres régimes politiques n'ont pas de valeurs positives, ce qui est évidemment faux, parlez-en aux Anglais. Cette pratique comporte une forte odeur de malhonnêteté.
Vous voyez donc qu'il est extrêmement important de proscrire ces mots.
La droite, tour à tour constitutionnelle, royaliste, légitimiste, orléaniste, bonapartiste, gaulliste, n'est pas liée à un régime particulier. La droite est patriote et nationale.
A la place, préférez la précision : plutôt que de parler vaguement de «valeurs républicaines», nommez vos valeurs clairement en fonction des circonstances : liberté individuelle, liberté d'entreprendre, responsabilité, patriotisme, loyauté, fidélité, etc.
Si, en raison de la situation, vous voulez rester bref, employez «valeurs démocratiques», ou éventuellement «valeurs françaises».
> «Citoyen», «citoyenne» : là encore, Achtung ! Connotation révolutionnaire gauchiste. La citoyenneté est universaliste, la droite se préoccupe de nationalité et de patriotisme. Préférez civique, patriote, compatriote.
> «égalité» : la gauche a réussi à faire dériver l'égalité en droit vers une égalité de fait justifiant les droits les plus farfelus, au nom de raisonnements spécieux, comme le fameux «mariage homosexuel», qui ne sera jamais qu'une parodie de mariage, une mascarade.
La droite ne se préoccupe pas d'égalité mais de mérite.
Préférez éviter tout en emploi du mot «égalité». En cas de force majeure, soyez précis : «égalité de traitement», «égalité en droit».
> «justice sociale», «justice fiscale» : ces mots sont le paravent de la jalousie et de l'extorsion légale. A proscrire autant que possible.
«Justice fiscale» peut éventuellement s'employer pour justifier une diminution d'impôt, jamais une augmentation.
> «redistribution», «distribution des revenus» : ces mots viennent de l'idée que l'Etat serait légitime à prendre tous les revenus, à les mettre dans une grande piscine, puis à les redistribuer au gré de ses humeurs en puisant dans la piscine.
Non, la plupart des revenus ne sont pas distribués, mais gagnés. Ils appartiennent aux individus qui les ont gagnés.
De plus, ce vocabulaire joue sur une confusion entre le terme technique de distribution statistique et l'acte de distribuer.
A proscrire absolument (voir le mot suivant).
> «solidarité» : la solidarité est un devoir individuel. C'est un acte volontaire. Employer ce mot pour décrire l'acte de distribuer à des clientèles les fruits de l'extorsion fiscale est malhonnête. Pour parler de ces choses dégoutantes, il y a «assistance d'Etat», «assistanat».
> «création d'emplois» : généralement employé pour parler de décréter des embauches dans l'appareil d'Etat.
La création d'emplois ne se décrète pas et ce n'est pas l'Etat qui crée les emplois. Chaque embauche de fonctionnaire détruit 1,5 emploi dans l'économie marchande.
De plus, on n'en a rien à foutre des emplois, c'est très facile de créer des emplois : interdisez les camions, rendez les brouettes obligatoires et vous avez créé des millions d'emplois.
Ce qui compte, c'est la création de richesses.
Parlez de «création de richesses».
> «relancer la croissance» : à proscrire définitivement. Parlez de «libérer la croissance». Voir le billet dédié.
> «sans-papiers» : sous-entend que les immigrés clandestins ont tous vocation à avoir un jour des papiers. Employez «entrants illégaux» (ceux qui sont entrés illégalement ont vocation à ressortir légalement), «immigrés clandestins».
> «Europe» : préemption d'une entité culturelle, historique et géographique par une forme politique. Ne vous faites par les receleurs de ce vol, soyez précis, nommez cette institution politique par son nom «Union Européenne», «UE».
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