Je n'ai aucun doute : localement et temporairement, les Etats peuvent en foutre plein la gueule aux géants du net. Je fais confiance aux allumés de Bercy pour bien continuer l'euthanasie de l'économie française en taxant à mort Google et Amazon.
Mais, sur le moyen terme et mondialement, certainement pas : il y aura toujours des pays plus intelligents que les autres, plus intelligents que nous, qui n'oublieront pas qu'on gagne plus à être un paradis fiscal qu'un enfer fiscal. Et les géants mondialisés se déplaceront.
Bien sûr, les événements ne seront pas si clairs, les amis du désastre pourront continuer à nous enfumer : les géants feront quelques concessions, les Etats, avec l'appui américain, crieront temporairement victoire. Mais qu'est-ce qui empêche Google de s'installer en Australie, au Luxembourg, à Singapour ?
Les Etats-mamma-mammouth sont condamnés par la mondialisation. Deux réactions possibles :
> se jeter dans le bain de la nouvelle économie, individualisée, souple, réactive. Cela signifie diminuer les dépenses publiques et privatiser, privatiser, privatiser.
> refuser la nouvelle donne. Se replier sur le protectionnisme pour sauver l'Etat-mamma. C'est le choix du déclin, à la manière de l'Espagne du XVIIIème siècle.
Aujourd'hui, la France semble faire ce choix du déclin. J'y insiste : c'est bien un choix, nous pouvons décider autrement.
Il ne faut jamais désespérer de son pays. Mais la France est-elle encore la France quand un quart de ses habitants ne sont pas vraiment des Français et quand on a tout fait pour que les trois-quarts de vrais Français considèrent le patriotisme comme une saloperie ? De ce fait, la France n'a-t-elle pas perdu les capacités de sursaut de jadis, puisque le sursaut s'est toujours fait au nom du salut commun et du patriotisme ?
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