Jusqu'à ces deux dernières décennies, il existait en France une droite libérale, baptisée par convention «orléaniste», à coté des droites «légitimiste» et «bonapartiste».
Or, la droite libérale, dont le dernier avatar était l'UDF, a totalement disparu du paysage politique français. Je soupçonne même que les derniers libéraux de la politique française se trouvent au PS, dans l'aile droite vaincue par le hollandisme spoliateur.
Quand on considère, comme moi et beaucoup d'autres, que le libéralisme économique est LA solution à la plupart de nos maux économiques et sociaux (tout n'est pas économique et social dans la vie, mais c'est important), il convient de s'interroger sur les causes de cette disparition de la droite libérale.
Je vois plusieurs causes :
> politique.
Les libéraux de droite ont fait le choix de l'européisme sans se rendre compte qu'il méprisait les peuples (les orléanistes ont l'habitude, mais ça n'aide pas à gagner les élections) et, surtout, qu'il n'était libéral qu'en apparence.
Ayant choisi le mauvais cheval, les orléanistes se retrouvent comme des couillons, à soutenir une politique auto-destructrice. Comment voulez vous convaincre les électeurs que le libéralisme est bénéfique quand l'exemple de libéralisme que vous leur proposez est l'UERSS ?
> sociologique.
L'orléanisme, c'était le parti des notables de village, des professions dites libérales. Or, cette classe a disparu au profit d'une nouvelle classe de notables, les bobos-élus locaux, qui sont tous socialistes, bien évidemment (on ne mord pas la main qui vous nourrit), les uns fièrement (vraie gauche), les autres honteusement (fausse droite).
> intellectuelle et électoraliste.
La fusion du RPR (droite bonapartiste) et de l'UDF (droite orléaniste), dans l'UMP, pour des raisons électoralistes, a été une calamité doctrinale : elle a brouillée des distinctions indispensables. Les électeurs s'y sont d'ailleurs perdus.
> culturelle et économique
La remarque offensive «gramscienne» de la gauche ces cinq dernières décennies a permis de créer le terreau culturel implantant les valeurs frelatées du socialisme, puis, à partir de ce point, de créer des clientèles économiquement dépendantes du socialisme.
L'espace politique pour le libéralisme en été réduit d'autant.
> médiatique
Enfin, les médias sont violemment hostiles à la droite orléaniste.
Le ridicule de François Bayrou menant son parti dans le mur et faisant allégeance, en vain, au socialisme, est la conséquence de tentatives désespérées, et basses, et grotesques, d'attirer positivement l'attention des médias.
Devant cette accumulation de fautes et de circonstances contraires, il n'est pas étonnant que le libéralisme ait disparu de la politique française.
Tout cela ne nous dit pas comment installer de nouveau le libéralisme dans le paysage politique français. C'est pourquoi je suis très inquiet.
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