vendredi, janvier 04, 2013

Une nécessité : supprimer le droit de vote des fonctionnaires

Il serait juste et très utile de supprimer le droit de vote des fonctionnaires. En fait, je ne vois pas une seule mesure qui soit plus immédiatement utile que celle-ci.

Rappelons que, pendant très longtemps, les militaires n'ont pas eu le droit de vote et que cela semblait normal.

Une modalité, trop restreinte à mon goût mais tout de même utile : interdire aux fonctionnaires de se présenter aux élections. Comme en Grande-Bretagne, qui s'y connait mieux en démocratie que nous, ils doivent démissionner avant de se présenter.

Voici un commentaire de notre ami Bob Marchenoir  sur le sujet :

Le suffrage censitaire est intéressant au moins sur le plan théorique. Il permet de poser des questions auxquelles personne ne pense, du style : comment se fait-il que les fonctionnaires aient le droit de vote ? En plus d'avoir le droit à l'emploi à vie et le droit de grève! Ca commence à faire un peu beaucoup...

La proposition de retirer le droit de vote aux fonctionnaires a l'air d'une provocation extrémiste, mais le fait même qu'elle puisse passer pour telle montre que le pouvoir des fonctionnaires sur la société est préoccupant.

Dans une société comme la France, avec le nombre d'emplois publics et les privilèges qui y sont attachés, laisser le droit de vote aux fonctionnaires revient à leur permettre de se voter à eux-mêmes la quantité d'impôts qu'ils soustrairont aux autres citoyens, contre leur volonté, afin de perpétuer leurs emplois, indépendamment de l'utilité sociale de ces derniers.

Le conflit d'intérêt est patent, et pourtant personne, absolument personne [si, nous], ne l'évoque.

Je précise que l'adoption seule du suffrage censitaire suffirait à exclure les fonctionnaires du vote, puisque ces derniers, contrairement à ce qu'ils aiment tant à répéter, ne paient pas d'impôts. Pas un euro.

En effet, les impôts nominaux qu'ils règlent sont intégralement financés par... l'impôt que leur corporation extorque aux travailleurs du secteur privé. Les impôts apparemment payés par les fonctionnaires sont donc une astuce comptable, une arnaque économico-politique : l'Etat majore artificiellement leur salaire, intégralement tiré de l'impôt, d'un certain pourcentage dans ce but. L'Etat leur donne de l'argent, qu'ils rendent ensuite à l'Etat pour "payer" leurs impôts.

Les fonctionnaires sont bien les seuls dans ce cas ! Les Français normaux, eux, payent vraiment des impôts, car la portion des profits de leur entreprise qui est retirée de leur salaire pour payer le tiers provisionnel va à l'Etat. Elle ne retourne certainement pas dans les caisses de leur employeur, comme c'est le cas pour les fonctionnaires...

Rappelez-vous cela, la prochaine fois qu'un fonctionnaire défendra devant vous la dépense publique, en disant que "nous aussi, on paye des impôts", voulant suggérer par cela: plus il y aurait de fonctionnaires, plus l'Etat s'enrichirait, puisque cela suffirait à faire rentrer de plus en plus d'impôts !

On voit bien qu'en français courant, ce "raisonnement" porte un nom et un seul : celui d'escroquerie.

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