Manuel Valls s'inquiète d'une crise de l'autorité. De sa part, c'est pure esbroufe puisqu'il accepte comme collègue Christiane Taubira, qui passe son temps à saper toute autorité (sauf celle qui s'attaque au mâle blanc français hétérosexuel).
Pourtant, c'est une vraie question. Notamment, au ministère de la justice. Entre les peines ultra-légères et les peines non appliquées, on retire toute autorité aux forces de l'ordre : un voyou est fondé à penser qu'il bénéficie d'une impunité certaine. Seuls les crimes-pensées sont encore punis sévèrement.
Dans cette déliquescence de la justice en France, il y a beaucoup d'éléments, mais il y en a un qui est encore plus tabou que les autres : 80 % des élèves de l'école de la magistrature sont des femmes.
On sait déjà qu'en matière d'affaires familiales, nous avons une justice de femmes pour les femmes.
Plus largement : la loi et l'autorité, c'est l'homme.
Je sais, c'est un schéma ancien et réactionnaire. Je l'assume, tant qu'on ne m'a pas prouvé la validité du schéma nouveau et moderne.
Qu'une femme puisse être aussi sévère qu'un homme, je l'envisage sans peine. Mais que dix mille femmes soient aussi sévères que dix milles hommes, non. Ce n'est donc pas une question de parité : l'omniprésence masculine d'antan ne posait aucun problème d'autorité.
Il y a une corrélation troublante entre l'abolition de la peine de mort, l'extension de la culture de l'excuse et la féminisation de la justice. Oui, oui, corrélation n'est pas raison, le problème de la poule et de l'oeuf ...
La féminisation de la justice est probablement une renonciation collective à la justice protégeant la société (au profit d'une justice doloriste protégeant le criminel) comme la féminisation du corps enseignant est une renonciation collective à l'école enseignante (au profit de l'école-garderie).
On remarquera que la justice se féminise au moment ou le métier de juge se rapproche de l'assistante sociale, métier féminin.
Je suis odieux : j'envisage qu'il existe un éternel féminin qui rend les femmes moins aptes à l'autorité. C'est vraiment insupportable, je considère qu'homme et femme ne sont pas strictement interchangeables.
Je suis odieux contre le politiquement correct, certes, mais jusqu'à preuve du contraire, j'ai raison : quand on détruit une institution qui fonctionne pour la remplacer par une nouvelle institution, c'est à l'innovateur d'apporter la preuve d'une amélioration ou, au moins, d'une absence de détérioration.
Et, pour l'instant, la comparaison entre la justice de 2013 et celle de 1913 est en faveur de l'ancienne en terme d'efficacité.
Soyons clairs : pour certains, ce billet sera un tissu d'évidences ; pour d'autres, un abominable torchon. Mais les premiers ont plusieurs siècles derrière eux, tandis que les seconds ont les quelques décennies depuis 1968, qui ne sont pas particulièrement glorieuses.
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