Et si l'Allemagne était le problème ?
Le mercantilisme est une doctrine folle. La preuve : Colbert, l'Attila de l'économie française, en est le plus illustre défenseur.
Le mercantilisme est simple à expliquer :
> on s'efforce d'exporter plus qu'on importe.
> on accumule donc de l'argent en provenance de l'étranger (sous forme de devises ou d'or).
> et ... Plus rien. C'est là que les affaires se gâtent. Une fois qu'on a accumulé des devises ou de l'or, on est exactement comme ce vieux grippe-sou qui meurt avec des coffres pleins : on a l'air d'un con.
Les devises ne sont qu'un intermédiaire, si on les thésaurise au lieu de les réinvestir, on n'a rien compris à l'économie. Et elle se venge : ça se termine toujours en catastrophe.
Il est navrant que les politiciens français retiennent seulement du «modèle allemand» ce mercantilisme, alors qu'il y a beaucoup de choses à retenir de l'Allemagne (par exemple, moitié moins de fonctionnaires par habitant), sauf, justement, ce mercantilisme, qu'il faut fuir comme la peste.
La politique intelligente est bien entendu de ne pas se focaliser sur le solde extérieur, mais sur la prospérité d'ensemble, c'est-à-dire sur la liberté économique. Le Luxembourg et Singapour importent bien plus qu'ils n'exportent et pourtant, la richesse par tête de pipe y est bien plus élevée qu'en Allemagne.
Les persistances culturelles sont étonnantes : les Allemands ont toujours eu les financiers les plus cons du monde (un bon banquier allemand, ça s'appelle un banquier suisse alémanique). Les Français ont toujours eu les politiciens les plus cons du monde.
Rien de nouveau sous le soleil.
samedi, février 23, 2013
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