Je suis frappé, suite aux attentats islamistes des derniers jours, de la faillite des autorités françaises, politiques et religieuses. C'est la fuite ventre à terre. Le refuge, vite, vite, dans l'anecdotique ou dans les généralités vaseuses.
On trouve les analyses à la fois lucides et mesurées chez des marginaux du point de vue politique, des écrivains, des chroniqueurs, des psychologues, des philosophes, des fonctionnaires à la retraite ...
Le naufrage moral et intellectuel de la France qui parle dans le poste, de la France de la parole publiée (par opposition à la parole publique), est complet.
Ah ! Si tous ces gens pouvaient céder la place qu'ils occupent depuis trop longtemps ... Vous connaissez la célèbre admonestation de Cromwell au parlement-croupion qui servit encore aux heures dramatiques de mai 40 à chasser Chamberlain :
«Vous occupez cette place depuis trop longtemps pour le peu de bien que vous y avez fait. Partez, qu'on en finisse avec vous. Au nom de Dieu, allez vous en !»
N'êtes vous pas démangés par l'envie de crier ces phrases à la France d'en haut ?
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«Le mélange entre cinglés et vrais fous de Dieu fait peur»
On notera ce passage, proche de mon opinion :
«Le délire du malade mental est toujours habillé par la culture de son époque. À l'inverse, on a toujours tendance à traiter de fous des actes qu'on ne comprend pas. Mais il ne faut pas psychiatriser les fanatiques qui combattent en Syrie, ils ne sont pas cliniquement délirants. Ceux-là sont notre image inversée, nous sommes en rivalité mimétique avec eux: ils nous considèrent comme le Grand Satan; pour nous, ils incarnent le Mal. On leur reproche de cacher leurs femmes, ils nous accusent de dénuder les nôtres. Autres effets miroir: à mesure qu'ils se radicalisent, l'Occident se défait de ses valeurs, les uns n'ayant pas peur de mourir, les autres ayant peur de vivre (de l'eau qu'ils boivent, de la pollution, de la vitesse sur la route, de la fumée, de la maladie…). Nous assistons à cet affrontement: ceux qui ont peur et ceux qui n'ont pas peur. À l'évidence, qui croyez-vous qui peut gagner ?
Selon vous, la lutte contre le terrorisme passerait plus par un combat identitaire que par les armes…
C'est en réaffirmant nos valeurs et en étant plus solides qu'on pourra lutter, c'est le seul moyen. Et en cessant de pratiquer la dévalorisation, du monde, du travail, de l'avenir. Si on propose un idéal aux jeunes, même abject, ils prennent ! Preuve en est avec cet enrôlement de jeunes Français. Or croyez-vous qu'ils prendraient le djihad si l'Occident était capable de proposer un idéal ?»
mercredi, décembre 24, 2014
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