dimanche, janvier 11, 2015

Charlie : et lundi, on fera quoi ?

Chez Philippe Bilger, on trouve quelques commentaires amusants :



Et lundi, on fera quoi ?

Comme d'hab, après le café matinal on tamponnera les « papiers » des naturalisés récents, on leur accordera le RSA et la CMU, on donnera le feu vert à nos consulats en Algérie pour augmenter le nombre de visas, on débloquera des crédits pour de nouveaux centres culturels islamiques, on aidera Frontex à débarquer encore plus de réfugiés sur nos côtes, on trouvera un emploi à la mairie de Paris pour ces petits jeunes pleins de dynamisme de retour de Syrie, on délivrera des allocations aux membres des familles de ceux qui y sont toujours, on accueillera de nouveau imams, on fera de la place dans les prisons par des libérations anticipées, on demandera aux magistrats de se montrer compréhensifs, on enterra un certain nombre de victimes de dommages collatéraux, on reconstruira les écoles, les bibliothèques et les centres sociaux incendiés dans les quartiers, on recasera les fonctionnaires ayant fait valoir leur droit de retrait desdits quartiers, on déblayera les carcasses des voitures brûlées lors de la nuit du réveillon, on indemnisera le gérant de l'entreprise dévastée par les farces du GIGN, on augmentera les impôts pour financer tout ça...
La routine, quoi.

Mais désormais, tout cela dans un merveilleux esprit d'union nationale et de béatitude démocratique...


Je viens de découvrir dans le Monde.fr que Farid Benyettou, le mentor et prédicateur des frères Kouachi et d'autres, a été embauché comme stagiaire infirmier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière en décembre 2014, centre qui a accueilli les victimes de la fusillade le 7 janvier 2014. Depuis l'hôpital l'a retiré du planning du personnel.
Bien à vous




Et chez moi :


Curmudgeon :

Les titres se ressemblent évidemment, et les marches républicaines ont drainé des marées humaines contre "le terrorisme". Les terroristes sont des méchants. L'analyse de la situation est ainsi à peu près close, si bien qu'on ne voit pas trop quoi changer, si ce n'est favoriser encore plus de vivre-ensemble.



Curmudgeon :

Des notions telle qu'"amalgame" ou "islam" / "islamisme" permettent de proposer des analyses faussement subtiles, dont on a vu des équivalents dans certaines savantes spéculations de kremlinologues distinguant entre durs, mi-durs, mi-mous, etc., ce qui finissait chez certains par oblitérer tout sens réaliste de ce qu'était le communisme soviétique.

Ce schéma analytique a même été appliqué au nazisme. En septembre 1935, le Times, à propos des lois antisémites, avait avancé que Hitler, certes anti-juif depuis toujiurs, avait cherché là, en allant plus loin, à plaire à "l'aile radicale du parti nazi". On pouvait également voir dans l'élimination de Rõhm lors de la Nuit des longs couteaux la victoire sur une aile extrémiste.





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