Le putsch tranquille de l’establishment suédois, et l’étonnante intuition de Michel Houellebecq
Les récents événements suédois ne me semblent pas, hélas, isolés.
Vous connaissez ma brulante inquiétude (1).
Je pense que l’alliance des zélotes politiquement corrects, des medias et de la technocratie nous fait dériver vers un totalitarisme mou où la liberté de penser ne sera pas plus grande que dans les totalitarismes durs. Seules les méthodes coercition changent, elles s'inspirent beaucoup d'Aldous Huxley. L’UERSS bruxelloise en est l’expression européenne.
En France, le «re-vote », sous la forme du traité de Lisbonne, du référendum de 2005 où les Français avaient «mal» voté fut un signal d’alarme on ne peut plus inquiétant . Signal d’alarme qui ne réveilla personne et l’embrouille passa comme une lettre à la poste.
Et il n’y a pas de lumière au bout du tunnel : l’UMPS devient chaque jour un peu plus l’UMPSFN. Les Français sont toujours plus abandonnés ou réprimés par la classe dirigeante.
La situation imaginée par Houellebecq devient chaque jour plus vraie, plus réelle :
1) Il imagine que les partis politiques se mettent d’accord pour se soumettre à l’islamisme «modéré» (oxymore), plutôt que de permettre au réveil identitaire des Français de s’exprimer politiquement.
2) Il imagine aussi que les medias passent sous silence les événements déplaisants pour le politiquement correct. En l’occurrence, les attentats islamistes quasi-quotidiens ne font plus que des entrefilets dans les faits divers.
Le point 1 a fait un grand bond vers la réalité depuis la semaine à Charlie : l’islam conquérant est le grand gagnant des attentats à Charlie.
Quant au point 2, il progresse aussi.
La démocratie n’est possible que si l’expression de vrais désaccords est permise. La liberté d'expression, c'est pour exprimer des choses qui dérangent vraiment.
A partir du moment où on considère que certaines idées politiques sont nocives au point qu’elles doivent être interdites (2), on s’engage dans la voie du grignotage de la démocratie, où le consensus sur le principal devient obligatoire et il ne reste de choix démocratiques aux citoyens que la sauce à laquelle ils vont être mangés, mais ils n’ont plus le droit de voter pour ne pas être mangés.
Le problème est très bien rendu par les lois scélérates françaises (Pleven, Gayssot, Taubira, …)
C’était bien la peine de nous faire une batteuse de l’anti-fascisme pour en arriver là, à ne plus supporter la moindre parole iconoclaste.
La question qui se pose est simple : que sommes nous prêts à risquer pour sauver notre liberté ? Qu’est-ce que chacun de nous risque aujourd’hui en défense de sa liberté ?
Je me contente de tenir un blog sous mon vrai nom dont certains propos pourraient me valoir des ennuis. Est-ce suffisant et, surtout, est-ce efficace ? J’en doute. Autant pisser dans un violon.
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(1) : Mit brennender sorge : dans ma brulante inquiétude. Nom de l’encyclique de 1937 condamnant le nazisme.
(2) : c'est aussi l'effet du multiculturalisme. Quand des populations qui n'ont rien en commun cohabitent, les susceptibilités sont à cran.
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