Vous connaissez ma raison : il nie et détruit la plaisante complexité des relations entre hommes et femmes. Désolé, avec une femme je ne suis jamais tout à fait comme avec un homme, je suis beaucoup plus calme, ensuite ... Ça me regarde !
Chez Philippe Bilger, je me suis amusé.
Voici quelques commentaires et un article :
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Un client de prostituées n'est pas un proxénète. Un micheton n'est pas un maque.
Cette distinction élémentaire semble échapper à beaucoup.
Quant aux femmes traitées de matériel, ce n'est pas très glorieux, mais nous ne sommes pas dans le salon de Mme du Châtelet.
Il me semble bien que, sous couvert de condamnation du proxénétisme, on fait le procès de la prostitution. C'est dans l'air du temps, mais nous vivons un temps moralisateur et hypocrite que je n'aime pas beaucoup.
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"Pour répondre à la question "un client de prostitué(e)s est-il un proxénète ?" je répondrai sans hésitation qu'il est "au moins un complice" : sans clients pas de proxos ; cela va de soi." (Catherine A.)
Bien sûr, et un drogué est un complice des dealers.
Il y a des fois, quand on voit ce qu'on voit et quand on lit ce qu'on lit...
Vous devriez lire les excellents ouvrages d'Alphonse Boudard. Evidemment, ce n'est pas politiquement correct, mais c'est un peu plus humain et un peu plus fin. Ah, l'humanité de chair et d'os, cette garce ! Avec ses pulsions, ses désirs, ses différences irréductibles entre hommes et femmes, quel malheur.
Rédigé par : Franck Boizard | 19 février 2015 à 18:07
Rédigé par : Franck Boizard | 19 février 2015 à 18:07
Putes et Féministes Castratrices - débat on n... par Anti-Feminisme
J'ajoute :
Moi, Philippe Caubère, acteur, féministe, marié et «client de prostituées»
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Puisque j'ai conseillé les oeuvres d'Alphonse Boudard (auquel on peut ajouter Albert Simonin), je me suis appliqué mon propre conseil et j'ai survolé hier soir quelques livres. Je résume :
1) La qualité essentielle pour une prostituée est d'être fortement motivée pour ne pas se salir les mains à l'usine.
2) Les deux qualités essentielles pour un maquereau sont d'être fortement motivé pour ne pas se salir les mains à l'usine et de pouvoir avoir une érection sur commande, son devoir étant d'honorer ses gagneuses régulièrement.
3) Tant à Simonin qu'à Boudard, la genèse du maque et de la prostituée semble aussi insoluble que celle de la poule et de l'oeuf. Boudard fait remarquer qu'une prostituée "libre" ne le reste jamais longtemps, qu'elle se trouve toujours un homme à gâter. Ce que Pierre Dac, dans sa parodie de Phèdre, synthétise ainsi : "Je f'rai le tapin pour toi dans les rues de Trézène. Tu s'ras mon p'tit homme et j'te donn'rai des sous". Proposition qu'Hippolyte-Dac refuse avec hauteur, ce qui lui vaut d'être traité "d'érotique sablonneux".
4) Il n'y a pas de mépris plus fort que celui de la pute pour le micheton. Le monde des "hommes" et celui des "caves" sont séparés par un fossé plus grand que l'océan Pacifique. Le micheton appartient définitivement au monde des "caves".
5) Tout cela est sordide et n'acquiert un romantisme que dans les romans.
Bien sûr, l'expérience de Simonin et Boudard date des années 20 à 50, mais la psychologie a-t-elle tellement changé ?
Je ne sais pas si cela vous éclaire l'affaire DSK, mais il me semble que les rôles du maque et du micheton sont très difficiles à confondre, en pratique, en droit, comme en psychologie.
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Notre ami Bob Marchenoir déchainé :
Les néo-puritaines gauchistes qui vilipendent les clients de prostituées sont les mêmes qui manifestent pour le droit des "travailleuses du sexe" (comme elles disent) à exercer leur métier.
Ce sont aussi les mêmes qui trouvent parfaitement normal de divorcer après quelques années de mariage, sans oublier de passer par la case pension alimentaire et prestation compensatoire. Au moins, les femmes entretenues du temps jadis n'exigeaient leur petit cadeau que tant que durait leur union. "L'égalité" moderne veut que l'homme paye à vie en échange de... rien.
On ne m'en voudra pas de trouver beaucoup plus morales les prostituées, et leurs clients.
La question de savoir comment les hommes peuvent être convaincus de fonder une famille alors que les lois sont aussi déséquilibrées à leur encontre reste posée. Le féminisme est une arme de destruction massive contre la civilisation occidentale. Après elles, le déluge.
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@ Robert Marchenoir | 20 février 2015 à 15:02
Vous connaissez le problème : le féminisme militant a paru à certains un moyen efficace pour traduire la famille traditionnelle et donc la société traditionnelle qu'ils haïssaient. Casser le monde de papa, un fantasme d'adolescents attardés.
Bien sûr, ils ne savent rien reconstruire à la place puisque les utopies qu'ils proposaient se sont avérées criminelles.
Des idiots utiles, par conformisme, par goût de la mode, leur ont servi d'appui sans comprendre ce qu'ils faisaient.
Maintenant, nous comptons un record de femmes seules avec enfants, que nous savons plus exposées à la précarité. De plus, nous avons désormais en banlieue des femmes qui subissent une vraie société patriarcale (ce que la nôtre n'a jamais été, contrairement à ce que prétendaient ses détracteurs).
Il n'y a pas à dire, depuis les débuts du féminisme, la condition concrète des femmes a fait un bond. Mais dans quel sens ?
Je n'ai pas ajouté, comme je l'aurais du, que Bob avait en partie tort. Qu'un certain nombre d'hommes se satisfont d'être, enfin, autorisés par la morale courante à réaliser leur fantasme de toujours : jeter la vieille pour épouser une jeune.
Enfin, un article qui remette les témoignages du procès DSK en perspective :
Procès du Carlton : les larmes coulent à flot