Les Européens doivent être fermes
*************
Cette situation est
en grande partie la faute de nos «dirigeants» enthousiastes, qui ne sont freinés par
aucune conscience historique, politique ou humaine. Nous avons ainsi soutenu
avec entrain la chute de régimes fragiles au Moyen-Orient. Après que l'Union
européenne, sous la direction de Nicolas Sarkozy, a laissé s'effondrer la Libye sans
raison stratégique clairement identifiable, un énorme flux de migrants s'est formé.
Nous avons ensuite joyeusement continué, avec nos partenaires américains, à
semer le trouble en Syrie jusqu'à ce que là aussi -et seuls les sots ne pouvaient le
prévoir- apparaisse un gigantesque courant migratoire, totalement incontrôlable.
«L'ensemble de l'Union européenne a le devoir moral et humanitaire d'agir», a-ton
entendu le 19 avril. En effet, mais pourquoi serait-ce là une tâche de l'UE et pas
des États eux-mêmes? Le drame en cours trouve son origine dans l'ouverture des
frontières intérieures qui transforme de facto la politique d'immigration d'un pays
en politique d'immigration d'un autre.
[…]
Des djihadistes ne risquent-ils pas de prendre place parmi ces migrants ? Par
ailleurs, à bord d'un de ces bateaux, des chrétiens ont été jetés par-dessus bord par
des musulmans. Même s'agissant de migrants bien intentionnés, de surcroît, il
n'est pas sûr que ce soit une bonne idée pour eux de venir en Europe. Ces gens
courageux, audacieux, prêts à laisser leur vie pour un meilleur avenir constituent
indiscutablement une «fuite des cerveaux» pour leur continent, au sein duquel ils
pourraient jouer un rôle déterminant.
Ce qui est désormais incontestable, c'est que nous ne pouvons
pas accueillir tous ces gens. Nos villes explosent sous la
poussée migratoire et nos sociétés sont fragilisées par une
trop grande diversité.
[…]
Il n'y a que quatre façons de s'y prendre : envoyer une flotte militaire qui arrête les
embarcations avant qu'elles ne quittent la côte africaine. Renvoyer ceux qui ont
réussi à atteindre l'Europe ; financer l'accueil, par les pays voisins, de ces réfugiés
quand ils ne peuvent retourner dans leur pays d'origine ; placer dans des camps de
réfugiés ceux qui ne peuvent vraiment aller nulle part aussi longtemps que
perdure la situation dans leur pays d'origine. Tout a un prix.
Il n'est pas difficile de prévoir ce prix ; la grande question est de savoir si nous
sommes prêts à le payer.
*************
Je ne voterai plus jamais Sarkozy. Je sais bien qu'en politique, il ne faut jamais dire «jamais». Cependant, son erreur de jugement sur la Libye est si énorme et tellement ancrée dans des conceptions erronées qu'il me paraît impossible de réviser mon opinion.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire