jeudi, mai 14, 2015

Jean-Marie Le Pen condamne les homosexuels « qui chassent en meute »

Jean-Marie Le Pen condamne les homosexuels « qui chassent en meute »

C'est dégueulasse,  homophobe et patati et patata ?

Pourtant lisez cet article à propos du livre de Raphaëlle Bacqué, que personne ne peut soupçonner d'être « nauséabonde », sur Richard Descoings :

Balzac, Proust .. et Richard Descoings

C'est moi qui souligne :

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[Richard Descoings] n'est ni Bonaparte, ni Rimbaud, ni Mitterrand. Aucune œuvre en gestation. Pas de génie particulier. Il lui reste cependant une arme absolue : l'intrigue. Celle que Balzac expose en ces termes: «L'intrigue soulève moins de passions contraires que le talent, ses menées sourdes n'éveillent l'attention de personne (…). L'intrigue est d'ailleurs supérieure au talent : de rien, elle fait quelque chose ; tandis que la plupart du temps les immenses ressources du talent ne servent qu'à faire le malheur de l'homme.» L'univers de sa conquête est celui du Paris gay des années 1980. Une frénésie libertaire frappée de plein fouet par l'apparition d'une maladie épouvantable. Il découvre qu'il peut mettre en partage son secret d'adolescent. Un monde alors s'ouvre à lui.

Puissant, raffiné, discret, glauque et coruscant. On songe à Proust: «Une franc-maçonnerie bien plus étendue, plus efficace et moins soupçonnée que celles des loges, peut-on lire dans Sodome et Gomorrhe, car elle repose sur une identité de goûts, de besoins, d'habitudes, de dangers, d'apprentissages, de savoir, de trafic, de glossaire, et dans laquelle les membres mêmes qui souhaitent ne pas se connaître aussitôt se reconnaissent à des signes naturels ou de convention, involontaires ou voulus, qui signalent un de ses semblables au mendiant dans le grand seigneur à qui il ferme la portière de la voiture, au père dans le fiancé de sa fille, à celui qui avait voulu se guérir, se confesser, qui avait à se défendre, dans le médecin, dans le prêtre, dans l'avocat qu'il est allé trouver ; tous obligés à protéger leur secret, mais ayant une part d'un secret des autres que l'humanité ne soupçonne pas et qui fait qu'à eux les romans d'aventure les plus invraisemblables semblent vrais, car dans cette vie romanesque, l'ambassadeur est ami du forçat…» Les pantalons de cuirs ont remplacéles redingotes, les psychotropes, l'opium ; les lignes de cocaïne se mêlent désormais au champagne, Descoings danse comme Freddy Mercury, se consume comme Kurt Cobain. Chaque matin, pourtant, de cabinets ministériels en cours à Sciences Po, l'horizon de sa carrière s'éclaircit un peu plus. «C'est avant quarante ans qu'il faut un poste d'influence», répète ses amis. Il ne les a pas encore quand il devient le patron de l'école de la rue Saint-Guillaume. Roi d'une petite principauté, il pense y être visionnaire en ne faisant qu'adapter l'école aux canons des grandes business schools. L'argent coule à flots, les jeunes gens bichent, les ministres le craignent. Les élèves l'adulent, l'appellent «Richie». La discrimination positive ouvre les portes du VIe à la banlieue, les gender studies sont au programme: c'est l'Amérique! Tout est là et pourtant tout est vide. La chair est triste, hélas, et l'on ne lit plus de livres. Les corsets de Balzac et de Proust ont été jetés aux orties. Sur la palette de couleurs, il ne reste que le gris des costumes et le blanc de la poudre. Rastignac n'a plus d'allure, Rubempré perd ses cheveux et Charlus drague sur Facebook. Balzac et Proust, c'était mieux avant.
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Que les anormaux se tiennent les coudes et qu'ils se cooptent en fonction de leur commune anormalité, quelque soit cette anormalité, ça ne vole pas haut mais il n'y a rien là que de très humain. Après tout, les énarques et les polytechniciens font de même, ce qui est sans doute une manière de nous signifier à quel point ils se sentent anormaux.

En revanche, que la majorité ait à ce point perdu le sens des convenances qu'elle laisse son destin modelé par cette concurrence des minorités, là est la vraie catastrophe.

Et les minorités, en n'étant plus condamnées mais adulées, deviennent d'un ennui mortel.

On va finir par croire que la vraie minorité persécutée, qui n'est pourtant pas encore minoritaire, celle qui se reconnaît à des signes secrets et n'ose s'afficher au grand jour, est celle des Français de France, travailleurs, hétérosexuels et catholiques, raisonnablement patriotes, conservateurs et libéraux.


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