D'un coté, on lit :
Baccalauréat : la manipulation des notes
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Ainsi, le bac est chaque année davantage fragilisé. Tout le monde sait désormais que l'on magouille pour aboutir aux merveilleux
pourcentages de réussite, qui ne masquent plus les moins merveilleux pourcentages d'échec à l'université. Tout le monde se rend bien
compte que le «niveau» pour avoir le bac ne correspond pas au «niveau» fixé par des programmes scolaires impossibles à mettre en
oeuvre dans les conditions d'enseignement proposées aux élèves et aux collègues. Il est alors très facile de faire, lentement mais
sûrement, progresser l'idée que le bac ne sert plus à grand chose, et qu'il faut le réformer — entendez par-là le supprimer.
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De l'autre coté, on lit :
Sauver les Guignols de l'info ?
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Les Guignols de l’Info, supprimés ? C’est ce qu’envisage Vincent Bolloré, le propriétaire de Canal +. Voilà une affaire d’Etat! "Il faut sauver les Guignols", estime Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, quatrième personnage de l’Etat. Une pétition circule sur les réseaux sociaux. Touchepasauxguignols est devenu l’hashtag le plus commenté sur twitter.
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Le baccalauréat a participé, par son influence sur tout le système éducatif, a la construction de la France moderne.
Les Guignols, par leur influence conséquente dans le triptyque Dérision-Déconstruction-Destruction, ont participé à la destruction de la France.
Dans le choix de ses priorités, une classe et un pays se jugent. Et ce n'est pas ragoutant.
Si les Guignols s'arrêtent, ça m'en touche une sans réveiller l'autre (expression favorite du politicien qui a le plus bénéficié de la propagande guignolesque).
Addendum :
Les Guignols : subversion ou quintessence du conformisme ?
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[La] moquerie prend une autre dimension quand elle devient une sorte de totem, un véritable dogme, une vache sacrée à laquelle on ne peut toucher ou mettre en cause sans sombrer dans l'hérésie ou le blasphème et soulever une tempête médiatique. Les Guignols existent depuis un quart de siècle. Chacun a le droit de les aimer ou nom, de les trouver désopilants ou insipides. Mais où a-t-on vu qu'une émission de télévision pouvait prétendre à l'immortalité ? Même le Bébête show qui les précédait sur TF1, dans les années 1980 et 1990, a cessé un jour, sans que nul n'y trouve à redire... Concernant les Guignols, tout se passe différemment comme si une valeur fondamentale de la France actuelle était menacée... Or, la question n'est pas de les interdire ou de les censurer par une intervention de l'Etat, mais d'y mettre fin par une modification de la programmation de la chaîne ce qui est l'absolue liberté de ses responsables. Aucune émission de télévision, de toute l'histoire, comique ou non, n'a jamais été promise à l'éternité… D'où vient cette étrange sacralisation ?
[...]
Cette analyse du «rire châtiment» selon Bergson, du rire normatif, destiné à réprimer les écarts de comportement ou les raideurs de caractère, éclaire sur la sublimation du comique dans la France contemporaine. Dans un climat ultra conformiste, où il est interdit de penser en dehors de certains cadres, par exemple sur l'économie, l'Europe et l'euro, les phénomènes de société, sans être diabolisé, extrémisé, accusé de fascisme, le rire a bel et bien une fonction sociale. Le rire médiatique, quand il devient invasif, sacralisé, le rire des Guignols par exemple, loin du caractère subversif que lui prêtent ses défenseurs, est en plein cœur d'un processus de normalisation, standardisation de la pensée et de «répression des excentricités» tel que le décrit le philosophe. Le comique, parfois cruel, fondé sur un mélange de ridicule et d'assimilation aux pires atrocités de l'histoire - sans la moindre défense possible pour ses victimes - sanctionne les pensées ou paroles déviantes et intervient comme un châtiment public sous la forme d'une humiliation. Il faut voir dans la levée de boucliers de la France dite «d'en haut» en faveur des Guignols une sorte de syndrome de Stockholm : qu'allons- nous devenir sans notre Fouettard quotidien qui nous montre le chemin à suivre et la limite à ne pas franchir ? Nous atteignons ici la quintessence de la pensée unique et du conformisme: et que va-t-on penser et dire de nous si nous ne prenons pas la défense de nos gentils gardiens ? [erreur d'analyse de Maxime Tandonnet : les Guignols ne sont pas les gardes-chiourme de la France d'en haut mais celle d'en bas] Les Guignols ont sans doute encore de beaux jours devant eux...
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Addendum 2 :
Sauver la Grèce, l'Europe, les agriculteurs ? Non, Les Guignols !
jeudi, juillet 02, 2015
Le bac des Guignols
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