Ce fut un élan spontané et unanime. Représentants des Verts, du PS, jeunes socialistes… toute la gauche s'est mobilisée, lundi, contre les propos «inacceptables» et «non républicains» d'Alain Vidalies. Pourquoi une telle bronca contre le secrétaire d'État aux Transports de François Hollande? Interrogé sur le risque de discrimination au faciès lors des contrôles aléatoires de bagages destinés à lutter contre la menace terroriste, Vidalies avait répondu avec une certaine maladresse dans la formulation, mais non sans un fond de bon sens: «À chaque fois qu'on parle de fouille aléatoire, quelqu'un dit: “Oui mais ça risque d'être discriminatoire.” Eh bien écoutez, moi je préfère qu'on discrimine, effectivement, pour être efficace, plutôt que de rester spectateur.» Il a vite dû préciser sa pensée.
La mésaventure du secrétaire d'État prêterait - peut-être - à sourire si elle ne se déroulait pas deux jours après que la France a échappé à un nouveau bain de sang terroriste. Pour gagner contre les soldats du califat, qui n'ont jamais été si nombreux, il faudra pourtant bien se défaire de ces pusillanimités oratoires qui anéantissent la pensée. Car cette nouvelle attaque nous place face à un constat sans appel: nos lois ne nous protègent que très imparfaitement de la barbarie. La réponse sécuritaire n'a pas progressé à la mesure de la menace islamiste.
Les droits-de-l'hommistes de tous poils s'en indigneront, mais comment ne pas s'interroger sur la présence, sur notre territoire, d'étrangers dont les liens avec l'islamisme radical ont été parfaitement identifiés ?
Étrange système que le nôtre, qui détecte (plutôt bien) les terroristes potentiels mais qui, pour satisfaire au dogme absolu de la «libre circulation des personnes», les laisse libres d'aller et venir sans le moindre contrôle à travers l'Europe sans frontières de Schengen ! Étrange société qui prétend appliquer le «principe de précaution» au gaz de schiste et aux OGM mais qui le récuse quand il s'agit de défendre la sécurité physique de ses membres, qui est pourtant la première des libertés !
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