Un malheureux accident de car et que voit-on ?
«Hommage aux victimes», «marche silencieuse» avec flots lacrymaux de rigueur et tsunami de sentimentalisme sirupeux.
Ca pulse, ça déchire. Il n'y a pas à dire, les Français sont des guerriers, des battants.
Il est tout à fait ridicule de rendre un hommage collectif à des victimes d'un accident de la route. Leur mort n'a rien d'héroïque ni de symbolique. L'hommage approprié est individuel, par leurs proches à cause de ce que fut la vie de chacun d'eux.
Quant aux victimes d'attentats, leur mort n'appelle pas l'hommage silencieux mais la contre-attaque violente.
Les «marches à Charlie» et les «marches blanches» sont des processions d'eunuques substituant la promenade en troupeau à la résolution et à l'action.
Des moutons, même pas enragés, même pas de combat.
Et, en face, qu'avons nous ?
Nous avons des types qui décapitent, mitraillent, trucident, sans vergogne, massivement ou individuellement, avec des idées claires et une stratégie.
La confrontation entre les eunuques et les égorgeurs promet ... promet rien du tout, parce qu'il n'y aura pas de confrontation. Un seul regard méchant des égorgeurs suffit à faire se coucher les eunuques.
Certains anticipent, et ce n'est pas joli joli (et je trouve Michel Goya optimiste) :
Le jour d’après la grande attaque
J'entends souvent que notre problème est le manque de courage des politiciens. C'est vrai mais incomplet : à force de manquer de courage, ils en viennent à manquer d'instruments intellectuels.
Comment pourraient-ils agir, eux qui ne pratiquent que les manoeuvres de couloir ? Comment pourraient-ils mobiliser les Français, eux qui ne croient plus en la France ? Comment pourraient-ils faire la guerre, eux qui ne connaissent que les «interventions humanitaires» ?
Une expression que j'entends de plus en plus souvent de gens qui ont des contacts avec les politiciens : des lapins pris dans la lumière des phares.
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