Visitant l’excellente exposition Vigée-Le Brun dans un Grand Palais peu rempli et en remontant des Champs-Elysées tout aussi déserts, puis en me baladant dans Paris, mes doutes sur la prétendue résilience des Français se sont renforcés.
Je pense au contraire qu’ils sont totalement abrutis par l’info en continu, rendus psychotiques par les medias, d’autant plus que l’infantilisation permanente ne les aide pas à se distancier et à avoir des réflexions d’adultes (je vous en conjure, soyez radicaux, jetez votre télé. Ne vous contentez pas de l'éteindre, vous pourriez être tentés de la rallumer. Jetez là. Ca fait un bien fou, c'est une libération).
Des décennies de dévirilisation et bourrage de crâne antiraciste complètent ce sinistre tableau. Nul doute que si les terroristes avaient été d'extrême-droite de tout autres sentiments et de tout autres actions spontanées auraient résulté des attentats.
Vous savez que mes réflexions portent sur notre capacité physique et morale à faire face à l’islamisme. Pour l’instant, voyant ce que je vois, ma réponse est claire : nous sommes foutus.
Cette apathie profite d'abord aux responsables de ce désastre.
Je suis atterré, mais pas surpris, que ne s'élève pas à travers le pays un cri de rage exigeant la démission de Hollande ou, au moins, de Valls, Taubira, Cazeneuve et Fabius.
Attentats de Paris: la phase d'exploitation
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Si l'enquête proprement dite a progressé à grands pas, le train des mesures politico-juridiques semble bien avoir déraillé avant même de quitter la gare.
Cela n'a rien de surprenant. Les élites de France (et d'ailleurs) ne seraient pas arrivées là où elles sont sans un grand sens de l'improvisation et de l'escamotage leur permettant de se ramener à leur agenda initial quelle que soit la force des événements venus, un instant, les perturber. Après quelques heures de déclarations émues, les hauts fonctionnaires et les bureaux politiques ont donc travaillé d'arrache-pied pour en revenir au plan initial: maintenir le statu-quo et garder le pouvoir, et peut-être même le renforcer.
[…]
Les politiciens français savent parfaitement exploiter quelque chose d'aussi abominable qu'une attaque terroriste ; ils maîtrisent parfaitement la maxime résumée par le maire démocrate de Chicago Rahm Emanuel:
« Ne jamais gâcher une bonne crise. »
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Rien d'étonnant. La collusion entre islamistes et politiciens est plus qu'avancée.
Tareq Oubrou, grand ami salafiste d'Ali Juppé, a déclaré dans le bulletin municipal de Bordeaux, donc pas un organe confidentiel dans un coin sombre : « L’Islam touche à tous les domaines de la vie. Comme le veut le Coran, C’est un Etat, c’est un pays, dans le sens géographique, c’est-à-dire qu’il regroupe toute la communauté dans une géographie où il n’y a pas de frontières. La frontière entre deux pays musulmans est une hérésie méprisable par l’Islam… La politique des Musulmans ce n’est pas la politique des autres, la politique des autres est construite sur le mensonge ».
Elle est belle, la France ouverte :
Comment le salafisme progresse en banlieue
Comme d'habitude, Dalrymple est clair et net :
Europe’s Bloodless Universalism
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A striking thing about the immigration debate before the massacres of November 13 was the almost
complete absence of references, at least by the “respectable” politicians, to the national interest of the
various countries. The debate was couched in Kantian moral terms. Sweden, for example, which has no
imperative to take refugees other than moral grandiosity and its desire to feel itself virtuous, has had a hard
enough time integrating the immigrants it has already taken; their entry has made that country one with
nearly the highest crime rate in Western Europe. Current family reunification
laws in Europe mean that the numbers any country agrees to take will soon be expanded.
[…]
Europe has nothing equivalent to national interest, and if it did, it would have no way of acting on it. A kind of
bloodless universalism has rushed in to fill the vacuum, whose consequences are now visible to all. The first
thing President Hollande tried to do after the attacks was close the borders; he now talks (understandably, of
course) of national security. He talks also of defeating ISIS militarily, but France, along with all of the other
European countries, has run down its armed forces in the name of the social security that paid for at least
some of the terrorists.
Just because Europe’s weakness is clear doesn’t mean that our heads are clear. Three days after the
attacks, the most influential newspaper in Britain (and in certain ways the best), the liberalLeft
Guardian, ran
40 small photos of some the victims, with the headline, “Killed in the Pitiless Name of Terrorism.”
They were not killed in the pitiless name of terrorism, of course. They were killed in the pitiless name of
Islam—not the only possible interpretation if Islam, no doubt, but still in its name. In the cowardice of this
headline was the encapsulated all the weakness of Europe, a real encouragement to the terrorists.
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Les Français ont toutes les raisons de se plaindre de leurs politiciens. Mais n'ont-ils pas aussi des raisons de se plaindre d'eux-mêmes ?
Rien n'excite plus le sadique que le masochiste, rien n'attire plus la violence que la faiblesse. Vérités éternelles. Les Français se préparent des jours bien sombres.
J'ai failli, comme Philippe de Villiers, avoir un sursaut d'optimisme. Il est retombé en lisant le bulletin paroissial de la semaine plein de «vivrensemble» et de «padamalgam».
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