Il est d'usage de faire des prédictions pour l'année qui vient.
Certains espèrent un sursaut français en 2016.
Je n'y crois absolument pas. Je crois au contraire qu'en 2016, tout va continuer comme avant.
Le Système est trop bien verrouillé. On en revient toujours à cette citation de Maurras : « La république gouverne mal mais se défend bien». Les capacités d'édredon du Système sont phénoménales parce que les medias lui sont acquis.
Il y a eu des attentats en janvier et en novembre. On a dit « Plus rien ne sera comme avant », mais c'est une antiphrase du même type que le slogan de campagne de François Hollande « Le changement, c'est maintenant ». On clame d'autant plus fort « Plus rien ne sera comme avant » qu'on a la ferme intention de ne rien changer.
Aucune mesure de rupture n'a été prise. On a, au contraire, prolongé la tendance d'avant les attentats de surveillance généralisée, qui essaie de traiter les effets, pour ne pas avoir à traiter les causes.
Le seule mesure de rupture est timide, symbolique et sans conséquence pratique. C'est l'inscription dans la constitution de la déchéance de nationalité. Elle est de rupture par le message qu'elle envoie : la France cesse d'être une auberge espagnole, un terrain vague où chacun apporte ce qu'il veut. Hé bien, même cette mesurette de rien ne passe pas. Alors, inutile de songer aux vraies décisions fortes et conséquentes, comme la reconquête des territoires perdus, la construction de 30 000 places de prison, l'arrêt de l'immigration musulmane, la sortie complète des accords de Schengen, le vote et la promulgation de lois anti-communautaristes, la fin des relations avec les pétromonarchies, la restauration d'une école qui enseigne ...
Je vois bien le mécontentement qui monte. Le mécontentement, ça donne des jacqueries, pas une révolution. Les Bonnets Rouges ont flambé quelques péages-écotaxe, et après ? De combien de points la pression fiscale a-t-elle augmenté depuis ?
Pour que le mécontentement se transforme en révolution, même douce, façon De Gaulle 1958, il faut des hommes, des idées et une organisation, où les trouve-t-on ? Nulle part.
De Villiers et Zemmour sont bien gentils, ils ont les idées, mais ensuite ? Une révolution à deux, c'est audacieux ! Allez, on ajoute Houellebecq. Ils sont trois.
Je pense que la stratégie de Zemmour et de Villiers de se tenir en marge des partis politiques est bonne, mais elle n'est pas mûre.
Le meilleur allié du Système, c'est le FN : il occupe la position de l'opposant, étouffant toutes les autres oppositions, mais sans être assez crédible pour prendre le pouvoir. C'est vraiment la situation de rêve pour l'UMPS. Pas étonnant qu'ils adorent Marine Le Pen.
Donc, ma prédiction est nette : en 2016, tout continue comme avant. Impots, chomage, postures, petites magouilles politiciennes, grosses magouilles européistes, islamisation, immigration, oppression larvée.
Maintenant, l'histoire est pleine de surprises. Espérons qu'elles soient bonnes. Quand on n'a rien fait pour qu'elles le soient, c'est rarement le cas. J'ai bien peur que, comme l'a écrit Chantal Delsol :
L’incapacité d’agir, l’attitude qu’on dit velléitaire ou attentiste, aura les mêmes conséquences pour un peuple que pour un individu, pour un gouvernant que pour un particulier. Si votre enfant ne fait rien à l’école et que par pusillanimité ou par paresse ou par indifférence, vous ne tentez pas de réagir, ce sont les événements qui décideront à votre place : l’enfant sera finalement renvoyé, par exemple. Autrement dit, si vous ne menez pas votre destin, c’est votre destin qui vous mènera par le nez. Il en va de même pour un pays. A force de mettre au pouvoir des gouvernements attentiste et pusillanimes, il se produira je ne sais quelle catastrophe qui viendra pour ainsi dire tout résoudre.
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