Terrorisme : comprendre la menace pour mieux lacombattre
Cet article esquisse une réflexion intéressante mais ne va pas au bout.
La fréquence de l'information, indépendamment de son contenu, est un problème fondamental.
Vladimir Volkoff explique très bien, dans tous ses ouvrages théoriques, que plus la fréquence d'information est élevée, plus le taux de bruit, de fausse information et de désinformation s'accroît. La bonne foi et la compétence des journalistes ne sont même pas en cause, c'est un phénomène mécanique, mathématique, lié à l'échantillonnage.
Et Volkoff insiste : ceux qui disent « J'écoute France Info (ou je regarde BFM TV) mais, - attention ! - je filtre » sont des imbéciles qui ne comprennent pas le fonctionnement de leur cerveau.
Le seul moyen efficace de filtrer France Info ou BFM TV, c'est de les éteindre.
Je vous rappelle les recommandations de Volkoff :
1) S'informer à des sources au positionnement revendiqué, se méfier comme de la peste des sources prétendues neutres.
2) Choisir un échantillonnage assez espacé et s'y tenir, quelle que soit l'actualité..
Bref, lire l'Humanité et Minute une fois par semaine et c'est tout.
3) Garder son esprit critique, ne pas se laisser emporter par l'hystérisation, prendre en toutes circonstances du recul.
4) L'unanimité médiatique est suspecte. Elle doit être pour vous un signal d'alarme.
Je n’arrive pas à la rigueur de Volkoff. Mais j’essaie de m’en rapprocher. J’ai un dossier de signets de 40 sites ou blogs, dont certains sont gauchistes. Je les ouvre tous une seule fois par jour pour lire les nouveaux articles, cela me prend en général entre vingt minutes et une demi-heure, quelquefois une heure. Pas de télé, pas de radio. Il m'arrive en revanche d'être pris par des fils de commentaires auxquels je participe, mais j'essaie de faire gaffe.
Il n’y a jamais aucune actualité qui justifie qu'on reste scotché aux medias (1).
Même pas les récents attentats. Le matin du 14 novembre, j’ai « surfé » une heure sur les sites des journaux en apprenant les événements de la nuit, puis je me suis dit « Tu es con, débranche ». Aujourd’hui, deux mois après, suis-je moins informé que ceux qui sont restés devant leur télé toute la journée ? Le lendemain, étais-je moins bien informé ? Non. Mais, assurément, je n'ai pas été traumatisé, je suis plus en condition de mettre à distance et d’analyser.
L’abrutissement médiatique est devenu une composante majeure de nos vies. Il appartient à chacun de nous de faire ce qu’il faut pour le combattre. Sans compter le temps libre dégagé par rapport aux hypnotisés.
Quand j’expose ces idées, pourtant essentielles dans notre monde, soit on me prend pour un farfelu, soit je rencontre un succès d’estime, étant bien entendu que mon bienveillant interlocuteur n’adoptera pas pour lui-même une position aussi radicale que la mienne, que mes bons conseils, je me les garde.
Si, à cause de mon blog, un seul lecteur a bazardé sa télévision, je n'aurais pas perdu mon temps. Ne dites pas : « C'est une idée, je vais y réfléchir ». Faites le ! Vous comprenez bien que ce n'est pas un geste anodin, il porte en lui une méditation sur le divertissement pascalien, la vie intérieure et le rapport au monde.
La seule personne de ma connaissance qui débranche complètement est aussi quelques coudées au-dessus de toutes les autres. Bizarre, non ?
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(1) : sauf en cas de vraie guerre ou de vraie catastrophe naturelle près de chez vous. Mais, en France, cela ne s'est pas produit depuis le printemps 1940.
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