« Le multiculturalisme tue toute identité commune enracinée dans une histoire »
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Contrairement à ce qu'on laisse souvent croire, le radicalisme des années 1960-1970 n'est pas disparu au moment du passage à la maturité de ceux qui s'étaient lancés dans une des nombreuses luttes ouvertes par le gauchisme: tout au contraire, il a profondément transformé la culture politique et la dynamique idéologique des sociétés occidentales. On pourrait reprendre l'hypothèse de Philippe Raynaud: si la gauche radicale n'est pas reconnue comme telle, c'est en bonne partie parce qu'elle est parvenue à imposer ses catégories dans la vie publique. (…) Notre monde, loin d'être sous-idéologisé, est «suridéologisé», mais nous n'en sommes plus conscients, tellement l'idéologie dominante est si écrasante qu'on ne voit plus qu'elle. (…) Les institutions restent à peu près les mêmes et, au premier regard, les démocraties occidentales écrivent leur histoire à l'encre de la continuité. Il n'en demeure pas moins qu'en s'investissant d'une toute nouvelle philosophie, elles ont transformé en profondeur leur vocation.
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Je suis sensible à cet aspect, oppressé de vivre dans une société où le socialisme est hégémonique, répressif et religieux.
Or, je me sens très isolé dans cette opinion.
Je ne parle pas des imbéciles qui font de la France une victime de « l'ultra-libéralisme », ceux-là prêtent à rire ou à pleurer mais certainement pas à réflexion.
Non, je pense aux gens qui se disent sincèrement de droite et ne comprennent pas leur situation. Un ancien directeur du Monde décrivait la France comme une URSS qui a réussi. En réalité, elle a échoué, mais c'est bien une URSS. Mais, lui, au moins, bien que n'étant pas de droite, avait compris.
Pour essayer de faire comprendre à ceux qui n'y arrivent pas, j'utilise deux exemples faciles, en précisant bien que ce ne sont que exemples : les impôts et la détention d'armes.
En 1900, un Français payait très peu d'impôts, essentiellement indirects, et l'impôt sur le revenu n'existait pas. Le même Français pouvait acheter une armée comme il voulait. C'était une société libérale.
Aujourd'hui, le taux d'imposition global est de 47 % et l'achat d'arme est quasi-impossible (pour un honnête homme, pas pour un voyou). C'est une société socialiste.
Je pourrais multiplier les exemples, ce n'est pas mon but. Mais, en général, l'accumulation est inutile. Ca ne prend pas. On me concède la victoire pour me faire plaisir et pour avoir la paix mais le coeur n'y est pas.
Le fond de la chose, c'est la force de la pulsion qui pousse à suivre le troupeau :
« Quand tout se remue également rien ne se remue en apparence ; comme en un vaisseau, quand tous vont vers le débordement nul n’y va semble aller. Celui qui s’arrête fait remarquer l’emportement des autres, comme un point fixe. »
Hé bien, la plupart des hommes ont du mal à quitter le troupeau, à rester un point fixe quand d'autres s'emportent, même si leurs analyses leur disent qu'ils devraient s'arrêter.
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