Le site FiveThirtyEight évalue à 85 % les chances de victoire d'Hillary Clinton (en précisant que ça peut changer).
Le paradoxe de Donald Trump est toujours le même depuis le départ : pour s'opposer au Système, il faut être à demi-fou et un demi-fou n'est pas élu président des Etats-Unis (voir Donald fait du Gérard).
Ce n'est pas un hasard si les vrais opposants français au Système (De Villiers, Zemmour et compagnie) ne cherchent pas à être élus.
Pour l'instant, mon impression est que Donald Trump n'arrive pas à briser le paradoxe des anti-système. Il fera un score avec partisans limite fanatiques mais n'aura pas la majorité.
Il devrait s'inspirer du Brexit : à coté d'épisodes carnavalesques, il y avait un argumentaire solide. Il est vrai qu'une partie des journaux était pour le Breexit et ça change tout.
L'article ci-dessous est très clair et d'autant plus intéressant qu'il vient de Contrepoints, un site libéral :
7 sophismes dangereux sur le terrorisme
Un bout de réponse à mon éternelle question « Que faire ? ». C'est ingrat mais utile :
Impasse Gramsci. Quelques réflexions sur notre incapacité politique
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Ne croyant guère au hasard, je verrais
volontiers dans l’affaire Adama Traoré un contrepoint providentiel qui éclaire la profondeur de nos incapacités. Alors
que la cause défendue par le mouvement « Justice pour Adama » était manifestement illégitime (l’autopsie est très
claire), un groupe constitué de jeunes afro-musulmans encadré par l’ultra-gauche a réussi à tenir la dragée haute à
l’État, mobilisant des forces de l’ordre pourtant déjà très sollicitées en ce moment. Bilan : à l’avenir, tout sera fait
pour éviter les « bavures » en banlieue, et de nouvelles concessions seront bientôt faites aux « quartiers »
(impunité accrue, subventions diverses etc) pour éviter la jonction explosive, mais à terme inévitable, entre
terrorisme et émeutes de type 2005.
Pourquoi une telle efficacité ? L’explication tient à la fois aux modalités d’action – la violence – et à la sociologie de
ce mouvement – une population jeune, nombreuse, regroupée et solidaire – tout autant qu’aux considérations
idéologiques – sentiment d’appartenance à fondement identitaire, objectifs clairement définis. On voit donc
apparaître en négatif tout ce qui explique l’apathie des Européens.
Il y a d’abord chez nous une incapacité presque atavique à la violence, même verbale et symbolique. On pourrait se
réjouir de ce fait de civilisation s’il était compensé par le maintien d’un instinct de survie défensif, permettant de
conserver un « horizon de guerre » (D. Venner) au sein d’un monde d’où la conflictualité ne saurait être
définitivement expurgée.
Il y a aussi des réalités de nature sociologique,
géographique ou urbanistique qui confinent à l’apathie. La structure par âge de la population (vieillissante), la faible
taille des fratries, l’affaiblissement de la sociabilité (démantèlement de la famille, désaffection religieuse, syndicale
etc) et la forte dispersion de l’habitat (périurbanisation) ne favorisent pas la mobilisation populaire sur le terrain. En
outre, la promotion sociale qui a fait accéder aux classes moyennes une grande partie de la population autochtone
depuis les Trente Glorieuses a fait de nous un peuple de petits-bourgeois, conservateur au sens le plus petit du
terme, et qui se réfugie dans de dérisoires tours d’ivoire (quartiers sécurisés, lotissements pavillonnaires,
arrondissements chics des métropoles etc).
Enfin, la comparaison avec les groupes qui nous menacent révèle une autre faiblesse, peut-être la principale : nous
sommes passifs car nous ne savons plus qui nous sommes ni où nous allons. C’est sans doute l’effet le plus
délétère de la sortie de la religion, mouvement dans lequel la France a joué un rôle pionnier depuis le XVIIIe siècle.
L’absence de transcendance a pu être compensée – partiellement et temporairement – par des religions de
substitution (culte du progrès, nationalisme civique et républicain, communisme et droit-de-l’hommisme) mais
aucune d’elle n’a tenu la distance ; surtout, aucune n’a pu asseoir un sentiment d’appartenance assez solide pour
fonder un véritable projet politique. On ne s’improvise pas prophète, on ne décrète pas le sacré, on ne dompte pas
le temps avec de l’esprit.
De ce constat, le lecteur saura déduire les réponses possibles au choc historique que nous subissons. Le combat
culturel est essentiel mais ne suffit pas : nous devons certes repenser et reconstruire notre civilisation, mais il nous
faut également développer nos capacités pratiques. L’urgence est de compenser notre émiettement sociologique et
géographique par un surcroît d’organisation et de sociabilité. Patriotes de toute l’Europe, unissez-vous !
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La conclusion est la partie la plus importante : il faut nouer des liens de sociabilité entre bons Français (pas tous forcément de souche). A la campagne, cela se fait naturellement, mais à la ville ...
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