La bien-pensance écume de rage contre Trump, elle se roule par terre la bave aux lèvres (article finalement assez comique du Figaro). Elle a raison : son existence est menacée. Mais ses arguments sont assez ridicules. Comme d’habitude, la bien-pensance prend les gens pour des cons et elle a encore raison, au moins pour ce qui la concerne. Il faut vraiment être con comme un balai pour voter de bonne foi démocrate (ou socialiste chez nous). Voir l’article de Taleb Intellectual Yet Idiot (1).
En revanche, Trump a une vraie grosse faiblesse : personne ne lui doit rien à Washington. C’était d’ailleurs son argument principal : je ne suis pas du Système, je ne dois rien à Washington et Washington ne me doit rien (à part quelques chèques à droite à gauche). Mais cet argument va se retourner contre lui (encore une acception de « Les qualités pour être élu sont l’inverse des qualités pour gouverner »).
Quand on interrogeait Lyndon Johnson sur la facilité avec laquelle il avait passé ses lois, il répondait : « Avec le temps que j’ai passé au Congrès, ils me doivent tous quelque chose. ». Vous comprenez aisément comment cela se retourne contre Trump. Le processus des nominations trumpiennes n’avance pas très vite.
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(1) : et ce commentaire satisfait :
Post-Post Postscript
(Written after the surprise election of 2016; the chapter above was written several months prior to the event). The election of Trump was so absurd to them and didn’t fit their worldview by such a large margin that they failed to find instructions in their textbook on how to react. It was exactly as on Candid Camera, imagine the characteristic look on someone’s face after they pull a trick on him, and the person is at a loss about how to react.
Or, more interestingly, imagine the looks and reaction of someone who thought he was happily married making an unscheduled return home and hears his wife squealing in bed with a (huge) doorman.
Pretty much everything forecasters, subforecasters, superforecasters, political “scientists”, psychologists, intellectuals, campaigners, “consultants”, big data scientists, everything they know was instantly shown to be a hoax. So my mischievous dream of putting a rat inside someone’s shirt (as expressed in The Black Swan) suddenly came true.
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Addendum post-investiture :
Trump : une croisade sans ingérence. Ce qu’annonce sa nouvelle administration
« Ceux qui croient Trump stupide n'ont pas regardé ce qui vient de se passer »
Discours d'investiture dur, sans envolée lyrique et même sans hauteur (j'ai trouvé le discours de Theresa May sur le Brexit meilleur), cohérent avec le fait que Trump dit vouloir être juger sur les actes et non sur les mots.
Il faut être couillu pour dire ce qu'il a dit avec l'establishment de Washington dans son dos.
Mais, ce n'est pas le discours de Péricles en l'honneur des morts d'Athènes. Dommage, il n'y manquait pas grand chose : une ouverture sur le monde. Pas grand chose, certes, mais ça manquait vraiment.
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