Toute la politique française des quarante dernières années est résumée par la phrase de Brecht : « Le peuple vote mal ? Changeons de peuple ».
Le PCF, voyant que les ouvriers français avaient des rêves bourgeois, les a abandonnés et s'est tourné vers ce prolétariat de substitution que sont les zimmigris.
Le capitalisme mondialisé détestant les paysans, (l'enracinement, c'est le mal), leurs complices technocrates les a transformés en esclaves prisonniers de leurs subventions et de leurs crédits agricoles.
Dans les deux cas, les technocrates ont été les zélés instruments de la destruction du peuple français.
Il y a donc complémentarité entre ces deux articles :
Isabelle Saporta: « Comment peut-on avoir laissé tomber les paysans à ce point ? »
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Que vous inspire la campagne présidentielle ?
Nous sommes à la veille d'une élection cruciale pour la France. Il existe une angoisse abyssale de la part de nos concitoyens. Plutôt que de chercher à résoudre les causes de celle-ci, la seule réponse des politiques, c'est de culpabiliser les Français et notamment les agriculteurs en leur disant qu'ils ne sont pas assez productifs et peu compétitifs. En plus, il ne faudrait surtout pas qu'ils se trompent lorsqu'ils iront voter. C'est par exemple flagrant dans les territoires ruraux. Cela fait trente ans que les politiques les ont laissés tomber en fermant les uns après les autres les services publics. En donnant les clefs du commerce aux grandes surfaces sous couvert de la défense du pouvoir d'achat des ménages. Une politique suicidaire qui a tué le petit commerce, vidant les centres-bourgs. Mais qui a aussi éliminé les uns après les autres les agriculteurs, qui n'arrivent plus à vivre dignement de leur travail. Avec à la clef de nombreux emplois supprimés, remplacés par des postes précaires dans la grande distribution. Et quand ces mêmes agriculteurs veulent s'en sortir, l'administration leur met des bâtons dans les roues.
Avez-vous un exemple ?
Dans les Hautes-Pyrénées, où j'étais il y a deux semaines, des agriculteurs attachés aux produits du terroir, comme le porc noir de Bigorre, ont trouvé un accord avec la grande distribution sur un système de prix plus juste et rémunérateur. Ils se sont heurtés à l'administration, qui estime qu'il s'agit d'une entente illicite qui entrave le commerce.
[…]
Finalement, que faut-il faire pour sauver les agriculteurs ?
Il faut nouer un pacte historique entre la société et ses nourrisseurs, et arrêter de les brider. Le capital sympathie qu'ils ont avec la société est très fort. Comment peut-on avoir laissé tomber les paysans à ce point? Ce sont eux qui nous nourrissent. Après avoir abandonné ses ouvriers, la France va-t-elle faire la même chose pour ses paysans ? On sacrifie ce qu'il y a de mieux pour produire au moindre coût, mais, à ce jeu-là, on est toujours perdant.
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Contrairement à Isabelle Saporta, je ne m'interroge pas. Les raisons pour lesquelles « on » a laissé tomber les paysans à ce point sont parfaitement claires, comme je viens de m'en expliquer supra.
L'Élysée publie un manuel pratique des mensonges statistiques
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Quant aux chiffres, ils ont la réputation d'être la plaie du discours techno, sans chair et sans âme. Or ce poncif est le moindre grief qu'on puisse leur adresser. Les statistiques sont en réalité à la portée du premier venu et il n'y a pas d'instrument plus paresseux : cela évite l'effort d'intuition nécessaire pour comprendre et expliquer, quel que soit le sujet. Les chiffres font leur office de démonstration, croit-on, alors que personne n'est dupe de leur stérile abstraction.
Ce péché de l'esprit, car c'en est un, se constate à nouveau dans le bilan gorgé de nombres que publie actuellement la présidence de la République sur son site. Un quinquennat pour la France et les Français. Ces 76 pages illustrent la plupart des formes de mensonge que permettent les statistiques: approximation des termes, choix tendancieux des dates de référence, fausse corrélation, insignifiance des données.
[…]
Le tâcheron de l'Élysée, auteur de ce fatras pour son patron, n'a aucune idée de la nature des choses. Il est certes légitime d'établir des bilans pro domo, mais une telle absence d'objectivité est autodestructrice. «Tout ce qui est excessif est insignifiant», selon l'adage français. Pour parler comme pour chanter juste, il faut d'abord se mettre au bon diapason, celui des réalités.
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