J'ai été étonné par ce livre écrit par un Américain. Il est anti-paxtonien.
Robert Paxton est ce malfaisant, coqueluche de l'intelligentsia germano-pratine béhachélienne, qui fait semblant de croire que le gouvernement de Vichy était libre et qu'on peut donc imputer à la France la totalité des crimes de la Collaboration. C'est un enfoiré, version universitaire.
Or, Nord fait une analyse bien différente.
C'est vrai, la France fut le seul pays occupé où a été mis en place, sous les apparences de la spontanéité, un gouvernement de collaboration avec l'Allemagne.
Mais il rappelle que la Belgique et la Hollande ont aussi été battues de manière humiliante. Notamment, la Belgique qui, au nom d'une illusion de neutralité, a refusé tout ce qui aurait pu la sauver. Et que la Grande-Bretagne n'a évité ce destin funeste que grâce à un opportun bras de mer.
Il insiste sur la très lourde responsabilité de la Grande-Bretagne dans les causes de la seconde guerre. Elle a joué son jeu traditionnel de balancier entre la France et l'Allemagne et n'a compris que beaucoup trop tard qu'elle avait ainsi nourri l'ogre allemand aux dépens de la France.
En revanche, là où Nord ne fait aucune concession, et il a bien raison, c'est sur l'incompétence du commandement français. La défaite de printemps 40 est avant tout celle de Pétain, de Gamelin, de Weygand et de leurs sbires, pas celle de la France tout entière.
Ce point de vue francophile rafraîchissant est terni par un manque de vision politique. L'auteur ne s'attarde pas sur la politique hitlérienne et ne comprend pas que Reynaud est opposé à un armistice de la France seule mais se satisferait d'un armistice dans lequel il entrainerait l'allié britannique.
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