Depardieu, notre Cyrano
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Le paradoxe est que cet ambassadeur est désormais plus à l’aise à
l’étranger que chez nous, tant son exubérance, sa verve rabelaisienne, son
appétit insatiable, son “énormité” qui ne rentre dans aucun cadre
paraissent de plus en plus décalés dans un pays qui semble s’ingénier à se
rétrécir, se résigner à être un pays en toute chose “moyen”. Au point
d’avoir accepté la nationalité russe que lui a offerte Poutine, les grands
espaces de l’anticonformisme russe se montrant mieux adaptés à sa
truculence. Lorsque Depardieu fut accusé d’exil fiscal pour avoir acheté
une propriété en Belgique, le Premier ministre de l’époque, Jean-Marc
Ayrault, alla jusqu’à qualifer ce geste d’« assez minable » — parole
d’expert, probablement.
Nul n’est prophète en son pays, sans doute ; il n’en est pas moins stupéfiant de voir Depardieu être devenu une figure polémique dans un
pays dont il incarne si bien une part du génie.
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Certes, Dandrieu a raison : une part du désamour de la France pour Depardieu vient de son refus de se laisser rétrécir dans un pays qui ne demande qu'à disparaître, qu'à mourir en paix.
Mais il n'y a pas que cela.
En même temps que les Français sont devenus minables, ils sont devenus snobs.
Alors le fils illettré d'alcolo de Chateauroux ... ils font la tronche comme une gouine à qui on dit qu'elle sent la bite. Ils préfèrent une snobinarde grotesque comme Deneuve.
Tant pis si je reste seul à aimer Depardieu. On est bien, seul.
Après, on peut discuter de son talent d'acteur, qui a diminué avec l'âge, à mon avis, comme Gabin (manque de motivation ?). Comparez :
dimanche, septembre 03, 2017
Gloire à Gégé !
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