lundi, août 20, 2018

Plus blanche que blanche (telle est prise qui croyait prendre) : je me maaaaarre

Asia Argento, elle aussi. Figure de proue du mouvement #Metoo, elle vient d'être à son tour balancée.


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Le New York Times a révélé hier, dimanche 19 août, un nouveau « scandale sexuel » touchant, comme l’affaire Weinstein, la sphère du cinéma mondialisé. Paradoxe : cette affaire n’est cependant pas du tout une énième résurrection de la dénonciation de la bestialité masculine. De façon particulièrement embarrassante, c’est cette fois-ci une des figures du mouvement #metoo, l’actrice et réalisatrice Asia Argento, qui se retrouve accusée d’affreux forfaits sexuels sur la personne d’un jeune acteur « traumatisé », Jimmy Bennett, de vingt ans de moins qu’elle, et mineur (17 ans) au moment des faits supposés.

[…]

Soyons sérieux : si tout cela se révèle exact, il est probable que le jeune Jimmy Bennett ait simplement voulu se faire de l’argent sur le dos de sa maîtresse d’un ou plusieurs jours. Le moment où il a menacé de porter plainte correspond exactement à celui de la surexposition médiatique d’Asia Argento, en pleine affaire Weinstein ; celle-ci, mise par là même en position de faiblesse, a vraisemblablement cédé à sa demande pour éviter que naisse le procès d’ « arroseur arrosé » qu’on lui fait aujourd’hui.

Car c’est bien, finalement, ce qui ressort de cette affaire : les blanches colombes maudissant la domination masculine peuvent aussi se retrouver sur le banc des accusés. Et si notre société a des coupables fétiches, nul n’est absolument à l’abri de la culture de la dénonciation.


Non sans ironie, les médias ont exhumé les grandes déclarations d’Asia Argento de ces derniers mois : Le Monde nous rappelle ainsi qu’au festival de Cannes de cette année, elle avait lancé : « Les choses ont changé. On ne va plus vous permettre de vous en tirer sans être inquiétés ». Phénomène classique : le monde nouveau, malheureusement pour la pauvre Asia Argento, élimine souvent ses premiers annonciateurs.
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Je marre, mais tout ce néo-puritanisme est tout de même à gerber. Nous savons ce que c'est, nous avons déjà vécu cela 100 fois dans l'histoire du monde (dont 99 fois chez les Anglo-Saxons et les Nordiques : que ces culs gelés se gardent leur vérole).

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