jeudi, septembre 06, 2018

François Zéro : le pape de l'injustice

Abus sexuels dans l’Eglise: l’interminable partie de cache-cache

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On trouve un usage semblable de la « miséricorde » papale dans le cas de l’abbé indien, Joseph Jeyapaul. Il est condamné au Minnesota pour le viol d’une jeune fille de 14 ans. Son évêque annonce début 2016 que le pape a levé les sanctions pesant sur le prêtre dans le cadre de « l’Année de la Miséricorde ». A la suite de quoi l’avocat de la victime s’est demandé quand aura lieu « l’Année de la justice, de la vérité et de la sécurité de l’enfant ».

Et on peut remonter au temps où le pape François était archevêque de Buenos Aires sous le nom de Jorge Bergoglio. On trouve trace d’au moins une affaire, remontant à 2002. La mère d’une victime de l’abbé Ruben Pardo (mort du SIDA en 2005) se rend compte que son évêque tarde à traiter l’affaire malgré les aveux de l’agresseur. Et comme le prêtre est abrité dans le diocèse de Buenos Aires, elle prend contact avec Bergoglio. Mais il refuse de la recevoir et la renvoie sèchement. Cette histoire est publiée en Espagne, et rapportée par un journaliste de La Stampa en 2013, avant de disparaître de son blog.

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L'usage très particulier que font François Zéro et ses sbires des notions de miséricorde et de pardon ne doit pas faire oublier une chose : la miséricorde et le pardon ne sont jamais, en bonne doctrine, des obstacles à la justice.

C'est pourquoi tout pape, cardinaux, évêques qu'ils sont, ils errent gravement et frauduleusement. Ils se comportent comme des mafieux plutôt que comme des hommes de Dieu.

C'est pourquoi le courroux d'un catholique ordinaire est tout à fait justifié :

Comment rester fidèle à cette Eglise qui ne défend qu’elle ?

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Nous sommes l’Église. La maison du Père nous appartient autant qu’à eux, et ils nous en sont redevables : à eux à qui Dieu a donné l’autorité temporelle, il leur est demandé des comptes temporels puisque c’est dans ce monde et en ces temps qu’ils nous envoient nous engager. Nous refusons donc que la hiérarchie nous évince en exigeant obéissance, soumission, discrétion et esprit de charité, se réservant le droit de se juger elle-même et de méjuger ou déjuger les victimes jusqu’à ce que la justice civile se charge de leur rendre justice. Nous refusons l’Église des clercs cléricaux. Il nous semble que l’honneur de l’Église est mieux dans nos mains, quitte à ce que ce combat soit une lutte décevante. Il nous semble que nous savons mieux qu’eux défendre les pauvres honneurs des maisons paternelles que nous habitons.

« Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles. Car elles sont le corps de la cité de Dieu. Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu, Et les pauvres honneurs des maisons paternelles. »
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Addendum du 8/08/18 :

Old Heresies Never Die

Dans l'article en lien ci-dessus, David Carlin argue que le pape François se rend subtilement coupable d'hérésie marcioniste.

Le marcionisme est cette hérésie qui ne veut connaître que le Nouveau Testament et répudie l'Ancien Testament.

Pour employer les termes familiers au pape François, le marcionisme ne veut connaître que le Dieu de miséricorde et nie l'existence du Dieu de justice, celui qui fulmine contre les iniquités d'Israël.

Il n'y a aucune ambiguïté dans le dogme sur ce point : miséricorde et justice marchent d'un même pas. Oublier l'une pour favoriser l'autre est condamnable. Invoquer la miséricorde à tout propos et à géométrie variable, comme le fait le pape François, c'est se moquer de la justice.

Utiliser l'argument de la miséricorde pour empêcher la justice de passer outrage et la justice et la miséricorde.

La balance fausse fait horreur à l'Éternel. Mais le poids juste lui est agréable.


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