Éric Zemmour : « Ce professeur de Chicago qui avait tout compris »
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Bloom n'est pas le premier ni le seul à établir sur ces bases la dénonciation de cette
« pensée 68 ». Il n'est pas non plus le seul ni le premier à estimer que «l'engagement de
Heidegger dans le mouvement nazi n'était pas une conséquence de son innocence
politique, mais un corollaire de sa critique du rationalisme». Mais, confronté à la
violence des mouvements étudiants des années 1960 qui menacent et molestent leurs
professeurs, il n'hésite pas à écrire: « La formule usée de Marx ne cessait de me revenir à
l'esprit: l'histoire se répète toujours deux fois, la première fois comme une tragédie, la
seconde fois comme une farce. L'université américaine des années 1960 faisait
l'expérience du même démantèlement de la structure de l'investigation rationnelle (du
champ de la raison) qu'avait connue l'université allemande dans les années 1930. »
Depuis lors, les étudiants des années 1960, aux États-Unis comme en France, sont
devenus les patrons de l'Occident. Ils ont imposé leur relativisme en vérité suprême. «Le
rationalisme occidental a abouti à un rejet de la raison. Le relativisme parvient à
détruire les prétentions universelles de l'Occident […]. Privé de ce besoin de vérité,
l'Occident s'effondrera.» Bloom est mort désespéré.
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Christopher Lasch ne dit pas autre chose :
La culture du narcissisme (1978)
Nous sommes vraiment cernés par les cons, et pas des cons rigolos, des qui se prennent très au sérieux.
Quel rapport avec les gilets jaunes ?
C'est simple : ce sont les mêmes cons qui ont abandonné leurs lourds devoirs (dont celui de guider et de protéger le peuple) et ont gardé leurs grands privilèges, donnant naissance à un mépris de classe dont je trouve plus facilement des précédents dans l'histoire orientale que dans la nôtre. D'où les gilets jaunes.
On m'a dit : « Pourtant, Edouard Philippe se targuent d'origines modestes ». Christophe Guilluy a répondu avant moi dans une conversation avec Eric Zemmour : « Il est fréquent que ceux qui s'élèvent trahissent leurs origines ».
Au moins, on sait quel camp a choisi la CGT. Ce n'est pas celui des Français qui souffrent (ça serait exagéré de dire qu'il s'agit de la surprise du siècle) :
Les Français sont seuls, totalement abandonnés par leur classe dirigeante, qu'elle soit politique, syndicale, administrative, intellectuelle ou religieuse.
C'est pourquoi je crois que nous ne nous en sortirons pas seuls. Et je compte pas mal sur l'Italie :
Le système aboie et les « populismes » passent. Le rejet par Bruxelles du budget italien profite aux partis au pouvoir.
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